Poésie : Le Collectif RAMEN se dirige vers d’autres horizons

Récemment, le Collectif RAMEN a mis un terme à ses soirées mensuelles de poésie à Québec. L'organisme souhaite se consacrer à d'autres projets, mais tout en restant ouvert à d'autres initiatives dans le monde littéraire.

Poésie : Le Collectif RAMEN se dirige vers d’autres horizons | 17 janvier 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

Crédit photo: Collectif RAMEN

Récemment, le Collectif RAMEN a mis un terme à ses soirées mensuelles de poésie à Québec. L’organisme souhaite se consacrer à d’autres projets, mais tout en restant ouvert à d’autres initiatives dans le monde littéraire.

La nouvelle a été annoncée sur la page Facebook du Collectif RAMEN.

« Pour nous, c’était émouvant de prendre la décision d’arrêter de faire des micros ouverts, parce qu’on a tendu le micro à plusieurs centaines de personnes pendant des années », confie Lux, coordonnateur et membre fondateur du Collectif RAMEN.

« Aujourd’hui, c’est beau de voir toutes ces personnes qui font partie du paysage littéraire à Québec. »

Pour le Collectif, plusieurs raisons ont donné lieu à l’arrêt de ces soirées, comme les effets de la pandémie.

« Pendant la crise sanitaire, on a continué en faisant des directs par Facebook. Avec les mesures, la librairie Saint-Jean-Baptiste devenait trop petite. On est allé finalement au Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier », explique-t-il.

D’autres envies au sein du Collectif

Certes, ces soirées-là attiraient du monde, mais cela impliquait beaucoup de gestion et de temps pour l’organisme.

« On n’avait pas assez de temps à consacrer à nos autres projets. Les effectifs de RAMEN ont changé beaucoup aussi au fil des ans », relève Lux.

« Les artistes dans le Collectif avaient également une grande envie de réaliser d’autres projets. À la fin, ça devenait comme un frein à ce qu’on voulait faire », ajoute-t-il.

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« Mensuellement, c’est de l’espace mental consacré à ça et du temps surtout. »

D’après le Collectif, tout ne s’arrête pas totalement.

« On va faire quand même parfois des petites soirées de micro ouvert, mais par notre propre initiative. On aimerait retourner à quelque chose de plus spontané, comme un party de poètes qui s’amusent. On a envie de collaborer aussi », rapporte Lux.

RAMEN compte s’impliquer dans des projets de spectacles, mais ce dernier ne peut pas en dire plus actuellement.

Le Collectif voit plus loin à certains niveaux.

« Chez nous, on a souvent eu des gens en début de carrière et d’autres assez avancés, mais qui n’ont pas encore pu réaliser des choses », décrit-t-il

« En groupe, on est peut-être plus forts. On essaye d’agir comme un propulseur. On veut continuer aussi à former des personnes dans le milieu littéraire. »

Aux origines

L’année 2015 correspond aux premières activités poétiques du Collectif.

« Au tout début, on a commencé en produisant des fanzines. Puis, on fabriquait des objets poétiques à la limite de l’humour, un peu pince-sans-rire parfois, engagé, mais sans être frontalement politique », rappelle Lux.

Aujourd’hui, le Collectif RAMEN souhaite d’ailleurs retourner à ses racines.

« Pourquoi ne pas revenir à nos premiers amours ? On peut maintenant se concentrer sur nos projets, mais on veut aussi participer aux micros ouverts en ville pour s’amuser », affirme-t-il.

Les célèbres soirées de poésie, organisées une fois par mois, ont débuté en avril 2016.

« Les soirées mensuelles sont arrivées plutôt par surprise dans notre parcours. Elles nous ont été offertes sur un plateau d’argent par le regretté Marc Boutin », se souvient-il.

« À l’époque, il était animateur de d’autres soirées de poésie à la librairie Saint-Jean-Baptiste. »

« On attend d’être invité. Si des gens ont des activités à préparer, on est très disponibles », lance Lux.

« En ce moment, RAMEN aime explorer et être invité à toute sorte de choses. On continue d’exister, si les gens ont envie de voir quelque chose de nouveau et différent», souligne Yanova Saint-Sauvé, co-coordinatrice

« On n’est pas en mode pression, mais création. On va trouver d’autres manières de tendre le micro. Continuez à faire de la poésie », résume le Collectif RAMEN.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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