Comment éviter de se faire voler son vélo?

Le vol de vélo est un véritable fléau. Que faire pour éviter pareille situation?

Comment éviter de se faire voler son vélo? | 26 août 2024 | Article par Thomas Verret

Crédit photo: archives

Le vol de vélo est un véritable fléau. Que faire pour éviter pareille situation?

Enregistrer son vélo

Depuis 2022, le Service de police de la Ville de Québec adhère au système d’enregistrement Garage 529, à l’instar de nombreux services de police au Canada et aux États-Unis, dont le Service de police de la Ville de Montréal et la Sûreté du Québec. L’application permet d’enregistrer son vélo avec le numéro de série et des photos.

En cas d’un vol, les gens se donnent ainsi « un maximum de chances » qu’un service de police rapporte leur vélo volé. Qui plus est, il est possible de se procurer l’autocollant Garage 529, avec un identifiant unique, afin de « dissuader les voleurs de passer à l’acte ». Cette plateforme permet donc de prévenir et de résoudre des vols.

« Ça vient rajouter des couches, parce que dans le fond, le voleur va voir que votre vélo est enregistré, et si quelqu’un le trouve, il va être capable de savoir si le vélo a été volé ou pas », explique la directrice des programmes de Vélo Québec, Magali Bebronne.

« Ce que les services de police nous disent, c’est qu’ils n’ont jamais retrouvé autant de vélos que depuis que la plateforme est utilisée. »

« Avant, les policiers retrouvaient des vélos volés, mais ils n’étaient pas nécessairement capables de dire qui était le bon propriétaire. Donc, ça, c’est utile, oui. »

Barrer correctement son vélo

Il est primordial aussi d’utiliser un cadenas de bonne qualité pour bien barrer son vélo, pas un simple cadenas à câble.

« Un câble, ça se coupe avec une scie très facilement, ce n’est vraiment pas suffisant », convient Mme Bebronne.

Si on se fie aux tests de résistance réalisés par Vélo Québec et des partenaires, les meilleurs cadenas sont ceux en U ou articulés.

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« Il faut vraiment utiliser un des deux triangles du cadre, il ne faut pas qu’on puisse sortir le cadenas facilement. On voit beaucoup trop de gens encore qui barrent uniquement la roue avant de leur vélo. On enlève la roue avant et on part avec le reste du vélo, on a perdu notre vélo là… »

Même chose pour ce qui est des gens qui barrent seulement la fourche avant.

« Encore là, tous les cadenas ne se valent pas, donc ça vaut la peine de vérifier les cadenas qui ont fait leur preuve. »

Certaines marques reconnues, telles que Kryptonite ou ABUS, sont très résistantes. Des marques « étonnamment peu chères », comme le cadenas ELOPS en U, ont également démontré leur efficacité.

« De manière générale, si vous achetez un vélo de plusieurs centaines de dollars, ça vaut la peine de mettre 40, 50, 80$, dans un bon cadenas, pour le protéger. »

Faire la vie dure aux voleurs

D’ailleurs, des personnes avec des vélos de valeur utilisent parfois deux cadenas différents, « parce que ça va peut-être nécessiter plus d’efforts de la part du voleur ».

Par contre, « il faut le dire, un voleur déterminé va toujours arriver à ses fins, mais votre objectif doit être de le ralentir, de faire en sorte que votre vélo soit moins tentant que celui du voisin », soutient Mme Bebronne.

« Dans la même veine, ça peut aussi être intéressant d’ajouter des éléments distinctifs à notre vélo (…), pour qu’il soit facile à reconnaître. »

Le choix « du bon support » n’est pas à négliger non plus.

« Si vous avez un bon cadenas sur un support qui n’est pas de qualité, ça ne va pas améliorer les choses. Donc, on essaie d’aller vers un support conçu pour ça. »

Des chaînes « sont résistantes et peuvent valoir la peine ».

« En complément, on peut venir utiliser des petits câbles pour sécuriser des éléments qui s’enlèvent facilement. »

Évidemment, il existe des outils technologiques antivol, comme des dispositifs de traçage, des détecteurs ou des caméras.

Problématique grandissante

Plus largement, « il y a encore tout un travail à faire auprès des employeurs et des institutions publiques », pour ajouter des endroits sécurisés où laisser notre vélo. Du moins, toujours selon la directrice des programmes de Vélo Québec.

« La solution, elle vient de plusieurs côtés », estime Magali Bebronne.

Avec la valeur des vélos, notamment électriques, qui augmente, « ça devient encore plus une préoccupation. »

« Il vaut vraiment que ça incite les autorités publiques à accélérer la cadence et à offrir des solutions de stationnement sécuritaires aux cyclistes. »

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