L'administration Marchand dévoilait mercredi sa Politique culturelle 2025-2030, qui donnera les grandes orientations en culture pour les cinq prochaines années. La Ville de Québec fera notamment passer ses engagements financiers en culture de 44 M$ à 55 M$, un montant réparti sur les années couvertes par la Politique.
Une nouvelle Politique culturelle pour de la culture accessible partout à Québec
L’administration Marchand dévoilait mercredi sa Politique culturelle 2025-2030, qui donnera les grandes orientations en culture pour les cinq prochaines années. La Ville de Québec fera notamment passer ses engagements financiers en culture de 44 M$ à 55 M$, un montant réparti sur les années couvertes par la Politique.
Le maire de Québec Bruno Marchand était accompagné mercredi de Catherine Vallières-Roland, responsable de la culture sur le comité exécutif, de même que par Cassandre Lambert-Pellerin, présidente de Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches.
Pour Mme Vallières-Roland, il s’agissait de l’aboutissement d’un travail amorcé depuis son arrivée en poste, marqué par des consultations auprès de gens œuvrant dans le milieu de la culture, mais aussi auprès de la population et divers autres acteurs.
«Cette politique, on la voulait […] enracinée, on la voulait incarnée, et le reflet des besoins et des priorités de nos artistes, de nos créateurs, de nos organismes et aussi, bien sûr, de nos citoyens», soutient la conseillère de Montcalm – Saint-Sacrement.
La Ville ajoutera donc 11 MS à ses investissements en culture sur cinq ans, pour atteindre le chiffre de 55 M$ en 2030. L’administration souhaite notamment faire en sorte de rendre la culture plus accessible sur son territoire, en plus de permettre aux familles d’y avoir accès gratuitement dans chaque arrondissement.
«Les gens qu’on a sondés sur la culture, les citoyens de Québec qui ont répondu, nous ont dit, à 82%, “ce qu’on souhaite, c’est de la culture proche d’où on habite, c’est de la culture dans nos quartiers, c’est de la culture là où on est, c’est de la culture qui est accessible», illustre Bruno Marchand.
Celui-ci affirme vouloir développer le réflexe inverse de divers gouvernements, qui coupent en culture quand la situation économique va moins bien. Il rappelle qu’à Québec, 12 000 emplois directs sont en culture.
La Politique culturelle se déploiera sur trois grands axes : soutien et partenariat, accessibilité et inclusion, ainsi que communication et rayonnement.
Soutien et partenariat
Dans ce premier axe, la Ville de Québec rappelle qu’elle souhaite financer la culture, en plus de jouer un rôle de facilitateur auprès des bailleurs de fonds.
Plus concrètement, cela signifie, d’ici 2027, une augmentation du budget pour le programme Première Ovation, de même que pour le programme de médiation culturelle dans les établissements scolaires et pour un programme de Soutien aux projets culturels des organismes professionnels.
En 2028-2030, ce volet inclura le soutien au développement de projets culturels dans l’îlot Saint-Louis-de-Gonzague et dans l’église Saint-Jean-Baptiste.
La Ville souhaite aussi créer un inventaire des ressources destinées aux artistes et en faire la diffusion, en plus de profiter d’occasions qui se présentent sur le marché immobilier pour développer des ateliers d’artistes.
De façon continue, la Ville souhaite également favoriser la circulation d’œuvres d’art éphémères et d’expositions extérieures dans les différents arrondissements.
Accessibilité et inclusion
Ce deuxième axe réfère au désir de permettre l’accès à l’art et à la culture sur tout le territoire de Québec et à l’année, mais aussi de refléter la diversité culturelle de Québec.
Dans les premières années, cette ambition passera notamment par une bonification des activités de la Semaine du patrimoine et des activités d’animation offertes dans les bibliothèques de Québec.
En plus d’accroitre l’offre culturelle familiale, la Ville de Québec souhaite également réaliser de nouveaux aménagements pour accueillir des familles dans les lieux culturels municipaux.
D’ici 2027, l’administration municipale souhaite aussi développer une panoplie de nouveaux parcours : des parcours culturels et patrimoniaux, des parcours d’art public et un rallye «découvertes littéraires» dans divers quartiers. Elle veut aussi actualiser les panneaux d’interprétation présents sur le territoire.
Déjà annoncé la semaine dernière, le programme Sortez pour voir!, destiné aux cégépiens, s’inscrit également dans cet axe. Pour l’horizon 2028-2030, la Ville souhaite aussi mettre sur pied un passeport culturel pour les jeunes.
Communication et rayonnement
Dans ce troisième et dernier axe, la Ville de Québec souhaite favoriser la découvrabilité et la visibilité de l’offre culturelle sur son territoire.
Dès le printemps 2025, ce désir s’ancrera dans le développement d’une plateforme numérique dédiée à la promotion des activités et événements qui se dérouleront sur le territoire de Québec. Celle-ci pourra notamment inclure des spectacles extérieurs et des fêtes de quartier.
Interrogé en conférence de presse, le maire Marchand assure que ça ne viendra pas dédoubler ce qui est déjà offert par Quoi faire à Québec?, mais que ce sera plutôt complémentaire.
Un site Internet dédié à l’art public sera également mis sur pied d’ici 2027.
Finalement, dans ses communications, la Ville de Québec assure qu’elle utilisera des créations d’artistes de Québec plutôt que d’avoir recours à l’intelligence artificielle.
La Politique culturelle 2025-2030 de la Ville de Québec est accessible en cliquant ici.
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