Une leçon néo-écossaise

Avec ma copine, j'ai roulé en Nouvelle-Écosse, du 17 août au 6 septembre. Ce fut un beau voyage dont je retiens une leçon sur ce qui rend les déplacements à vélo sécuritaires.

Une leçon néo-écossaise | 9 septembre 2024 | Article par Alexandre St-Laurent

Crédit photo: Alexandre St-Laurent

Avec ma copine, j’ai roulé en Nouvelle-Écosse, du 17 août au 6 septembre. Ce fut un beau voyage dont je retiens une leçon sur ce qui rend les déplacements à vélo sécuritaires.

Transport et hébergement

Pour nous rendre sur place, nous avons voyagé en train de Québec à Truro. Puis en autocar jusqu’à Antigonish. De là, nous avons roulé vers le parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, un peu au nord de Chéticamp. Au retour, nous avons emprunté sensiblement le même itinéraire et repris l’autocar et le train. Pour ce qui est de l’hébergement, nous avons campé plus de 90% du temps, surtout sur des terrains de camping commerciaux mais aussi chez des membres du réseau Warmshowers. Pour en savoir plus sur ce sujet, je t’invite à lire une de mes chroniques précédentes.

La piste côtière Celtic Shores : un vrai bonheur

Dès notre entrée sur l’île du Cap-Breton, nous avons bénéficié de cette piste multifonctionnelle . Elle relie Troy à Inverness, sur la côte ouest.

Puisque cette piste est aménagée sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée, les pentes sont faibles (maximum 2%). Le revêtement, en gravier assez fin, est d’une fermeté surprenante. Il faut toutefois mentionner que ma copine et moi y avons roulé par temps sec, généralement. De plus, nous avions respectivement des pneus de 32 et 38 mm de large. L’expérience aurait probablement été différente s’ils avaient été plus étroits et après une pluie prolongée.

J’ai adoré cette piste. Elle traverse des paysages magnifiques (surtout près de Mabou et de Strathlorne), est bien entretenue et possède de nombreuses haltes où prendre une pause. Celles-ci sont judicieusement appelées “Take-a-break”!

Sécuritaire, rouler en Nouvelle-Écosse?

Bien entendu, la piste Celtic Shores est très sécuritaire, puisqu’on y roule sans voiture. On croise quelques routes, généralement peu fréquentées, où il faut être prudent. Mais hormis lors de ces moments, c’est très relax.

Hors de cet havre de paix linéaire, la situation est plus nuancée. Les accotements pavés sont étroits, voire inexistants sur la plupart des routes, à l’exception de celles du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. Par contre, les conducteurs sont plus prudents qu’au Québec. On s’y sent donc, à mon humble avis, mieux protégé.

Et dans certaines villes visitées, des travaux sont en cours pour améliorer les infrastructures cyclables. J’en ai vu à Truro et à Antigonish. Comme quoi il n’y a pas qu’à Québec qu’on avance dans ce domaine.

Nouvelle piste cyclable à Antigonish.
Crédit photo: Alexandre St-Laurent

La présence d’infrastructures cyclables (pistes et bandes) contribue au sentiment de sécurité des cyclistes. Mais pas seulement. L’attitude et le comportement des usagers de la route sont aussi très importants. À ce niveau, nous pouvons encore nous améliorer grandement au Québec. Et dans notre ville en particulier. Pour rappel, la route n’appartient à personne spécifiquement, c’est un bien commun qu’il faut partager.

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À savoir avant de partir

Les ateliers de vélo sont peu nombreux, voire inexistants, entre Antigonish et le parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. Sois prévoyant: effectue un entretien préventif de ta bicyclette avant le départ. Aussi, pense à apporter quelques pièces de rechange (ex: patins de freins, câbles de dérailleur et de frein, chambres à air, un ensemble de rustines (“patches”) avec de la colle et une pompe).

L’eau potable est assez accessible, en général. Mais pas partout. Ainsi, on devait faire bouillir l’eau avant de la boire au camping Mkwesaqtuk / Cap-Rouge de Parcs Canada. Son seul point faible, d’ailleurs: c’est un excellent camping, magnifique et pratique. Un conseil: apporte un filtre à eau ou des comprimés pour la traiter, juste au cas où tu en aurais besoin. L’eau, on ne le dira jamais assez, c’est vital.

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