Un modèle d’affaires à changer au Grand Marché

Le Grand Marché de Québec ouvrait ses portes dans le secteur Lairet en juin 2019. Malgré un important taux d'occupation et un bon achalandage, le modèle d'affaires ne répondait pas au besoin de pérennité et de stabilité du seul marché public ouvert toute l'année dans la grande région de Québec. La Ville reprend à sa charge différentes responsabilités, dont le déneigement et les améliorations locatives.

Un modèle d’affaires à changer au Grand Marché | 2 avril 2024 | Article par Simon Bélanger

Grand Marché de Québec

Crédit photo: Simon Bélanger - Monlimoilou

Le Grand Marché de Québec ouvrait ses portes dans le secteur Lairet en juin 2019. Malgré un important taux d’occupation et un bon achalandage, le modèle d’affaires ne répondait pas au besoin de pérennité et de stabilité du seul marché public ouvert toute l’année dans la grande région de Québec. La Ville reprend à sa charge différentes responsabilités, dont le déneigement et les améliorations locatives.

La Ville de Québec et la Coopérative des Horticulteurs de Québec (CHQ) annonçaient donc ce mardi la création d’un nouveau modèle d’affaires, afin de mieux soutenir la pérennité du Grand Marché.

Cette décision fait suite à une réflexion déjà amorcée à l’intérieur de la CHQ, qui est gestionnaire des activités au Grand Marché de Québec. Elle avait déjà entamé un exercice de planification stratégique et une renégociation avec l’ensemble des partenaires associés dans l’élaboration du modèle d’affaires.

Ces informations sont disponibles dans un sommaire décisionnel du conseil d’agglomération datant du 4 mars 2024. Celui-ci propose un quatrième avenant liant la CHQ et la Ville de Québec, qui sera adopté en conseil de ville plus tard aujourd’hui.

«On veut […] assurer une équité, un partage adéquat et proportionnel entre les charges des revenus et les dépenses de la Coopérative des Horticulteurs. […] Ça s’appuie sur la réalité des cinq dernières années, mais aussi sur un examen détaillé et minutieux des revenus et des dépenses de la Coopérative des Horticulteurs des dernières années », annonce Mélissa Coulombe-Leduc, présidente de la commission d’ExpoCité.

Elle affirme aussi qu’il faut distinguer la CHQ (qui est l’organisme gestionnaire) du Grand Marché.

« Le Grand Marché de Québec va bien. […] On a un taux d’occupation des espaces commerciaux qui est autour de 90-91%. L’achalandage se compare très bien à ce qu’on avait dans le secteur du Vieux-Port, 1 million de fréquentation », ajoute Mme Coulombe-Leduc.

Pérennité menacée

La Ville souhaite que cette entente permette à la CHQ de «se sortir la tête de l’eau financièrement».

« La CHQ pigeait dans ses surplus des dernières années. Quand elle a quitté le Marché du Vieux-Port, elle avait des surplus. Et ce sont ces surplus-là qui lui permettaient de garder la tête en dehors de l’eau. Clairement, le modèle financier imaginé en 2019 ne fonctionnait pas pour la pérennité de la CHQ », précise-t-elle.

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Mme Coulombe-Leduc soutient aussi que la Ville de Québec n’a pas perdu d’argent dans l’aventure du Grande Marché.

Mélissa Coulombe-Leduc (au lutrin), présidente de la commission d’ExpoCité, entourée d’Alexandra Morin (à gauche), présidente du conseil d’administration de la Coopérative des Horticulteurs de Québec, et Catherine Chénier (à droite), directrice d’ExpoCité.
Crédit photo: Simon Bélanger - Monlimoilou

Plan de rétablissement et coûts associés

Différents partenaires ont commencé à travailler sur un plan de rétablissement dès le printemps 2023.

Celui-ci nécessitera une modification de l’entente entre la Ville de Québec et la CHQ, qui avait été conclue le 24 janvier 2018.

Il inclut notamment le rachat par la Ville de Québec de la portion des améliorations locatives, évaluée à 444 000$ et initialement détenue par la CHQ. Pour l’année 2024, il comprend aussi une subvention de 180 000$ provenant du Programme de soutien aux artères commerciales pour l’année 2024.

Les frais liés au chauffage des espaces publics et des locaux sans potentiel commercial seront assumés par la Ville pour la période de 2024 à 2026. Cela correspond à une superficie d’environ 38%. Le déneigement, évalué à environ 60 000$ par année, est aussi désormais dans la cour de la municipalité.

On souhaite finalement que la nouvelle stratégie puisse augmenter les revenus venant de l’exploitation du Grand Marché et qu’une optimisation des dépenses conduise à un meilleur contrôle financier.

«Ultra positif»

Pour Alexandra Morin, présidente du conseil d’administration de la Coopérative des Horticulteurs de Québec, cette nouvelle entente est une bonne nouvelle.

«Le Grand Marché de Québec va super bien. On a un marché à ce jour plein de commerçants à 96%, avec les nouveaux commerçants qui sont tout près d’ouvrir ou qui ont ouvert dans les dernières semaines. C’est ultra positif pour le Grand Marché de Québec », souligne-t-elle.

Rappelons que le précédent directeur général du Grand Marché et de la SHQ, Steve Ross, a quitté ses fonctions en mars dernier, un peu moins de deux ans après son entrée en fonction. Il s’agissait du quatrième à occuper ce poste depuis l’ouverture de l’établissement.

Mélissa Coulombe-Leduc précise que M. Ross a «participé très étroitement» à la nouvelle entente et qu’il «quitte la maison en bon ordre».

Le processus de recherche de la personne qui lui succédera serait bien entamé, selon Alexandra Morin.

 

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