La situation économique actuelle (inflation) incite nombre de personnes à chercher des solutions pour joindre les deux bouts.
Un cocktail payant!
La situation économique actuelle (inflation) incite nombre de personnes à chercher des solutions pour joindre les deux bouts.
Je ne prétends pas prendre la place de Pierre-Yves McSween dans cette chronique. Mais je suis persuadé que la réduction des frais liés au transport fait partie des solutions.
Comparons donc deux scénarios: posséder une voiture et avoir recours au «Cocktail transport».
Coûts pour posséder et utiliser une voiture
Selon le CAA-Québec, posséder une voiture (une Honda Civic LX, dans ce cas) coûtait, en 2013 (année de la plus récente étude disponible sur leur site Web), 6482,16$. Ça comprend les assurances, la dépréciation, le coût du financement, le permis de conduire et les immatriculations. À cela s’ajoutent les coûts d’utilisation (essence, entretien, remplacement de pneus) de 2615,40$ par an.
Pour un grand total, en 2013 je le rappelle, de 9097,56 $. Imaginez pour un gros «pick-up» qui brûle son carburant à toute vitesse!
Une alternative : le cocktail transport
Imaginons un instant que le propriétaire de la Civic décide de s’en départir et d’utiliser plutôt un assortiment de moyens de transport alternatifs.
Pour les distances courtes et moyennes: marche et vélo
Pour 2500$, on peut se procurer un très bon vélo neuf. Et presque aussi beau que le Soma vert et or ci-haut! Amorti sur 5 ans, cela revient à 500 $ par an. Ajoutons, pour être bien certain qu’il pourra l’entretenir correctement, une moyenne de 250$ d’entretien annuel.
Pour ce qui est de la marche, pas de coût particulier à prévoir. Mais prenons pour acquis que les chaussures s’useront plus vite. Une paire de chaussures de plus à tous les cinq ans, disons. Une dépense d’environ 250 $ amortie sur 5 ans: 50 $.
Total pour les déplacements à pied et à vélo: 800 $ par an.
Pour les déplacements de moyenne distance: l’autobus
Notre ex-propriétaire de voiture japonaise veut se sentir libre d’aller au travail ou chez des amis sans trop forcer. Ajoutons donc à son cocktail un laissez-passer mensuel du RTC. Pour l’année entière, il devra débourser 1134 $. Notez qu’il pourrait prendre un abonnement Abonne Bus et économiser 25%.
Au final, ça lui coûterait donc 850.50$ par an.
Pour déplacer de gros objets ou sortir de la ville: l’auto-partage et le covoiturage.
Avec Communauto, utiliser une voiture quatre fins de semaines pour parcourir un total de 2800 km coûte environ 1000$ par an (avec le forfait Économique). Disons que j’ajoute 16 courts déplacements (2 h et 32 km chacun): 350$. Ma facture de voiture en libre-service avoisinerait les 1350$ par an.
À cela, pourquoi ne pas ajouter quelques trajets Québec-Montréal en covoiturage, avec AmigoExpress? Cinq aller-retour à 60$, pour être précis. Pour un total de 300$.
Total pour utiliser une voiture: 1650 $ par an
Pour les urgences: le taxi
Parfois, il faut rapidement aller à quelque part. Le temps est compté et on ne peut pas se permettre d’arriver en sueur. Le taxi est parfait dans ces cas-là. Une dizaine de trajets par année, c’est raisonnable, je crois. À 50$ par course, ça revient à 500 $ par an.
Pour parer aux imprévus: une marge de sécurité
Ai-je vraiment penser à tout? Peut-être pas. Alors, juste pour être certain, ajoutons une marge de sécurité de 500 $ par an.
Grand total du cocktail transport
Roulement de tambour… Alors, combien ça coûte, ce cocktail, à notre nouvel aficionado des transports actifs, collectifs et en libre-service?… 4300,50 $.
C’est moins de la moitié du coût de possession d’une voiture. Et plus besoin de déplacer la «minoune» avant et après une opération de déneigement!
Et si j’ai une famille?
Les 4797 $ économisés annuellement permettraient, dans ce cas, d’acheter un vélo cargo à assistance électrique (environ 10 000$, amorti sur 5 ans = 2000 $ par an) et d’acheter quelques vélos usagés de bonne qualité aux enfants. Il resterait même de l’argent pour cotiser à leur REEE. C’est Pierre-Yves qui serait content!
Des avantages économiques, environnementaux et pour la santé
Je me suis intéressé, dans ce texte, aux seuls impacts économiques de la possession d’une voiture. Mais se libérer de notre dépendance collective à l’automobile a aussi de grands avantages pour notre santé et pour l’environnement. Et ça, ça n’a pas de prix…
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