Québec Capitale Climat : entreprises, organismes et institutions pour une accélération de la transition climatique

Une nouvelle initiative voit le jour à Québec pour s'attaquer à la réduction des émissions GES. Québec Capitale Climat (QCC) rassemble des gens des milieux économiques, philanthropiques, institutionnels et communautaires, afin d'aider la ville à atteindre sa cible de réduction de 45% d'émission de GES d'ici 2030 par rapport à l'année 2010.

Québec Capitale Climat : entreprises, organismes et institutions pour une accélération de la transition climatique | 11 avril 2024 | Article par Simon Bélanger

Des groupes d'entreprises, d'institutions, d'organismes environnementaux et communautaires ont lancé Québec Capitale Climat.

Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier

Une nouvelle initiative voit le jour à Québec pour s’attaquer à la réduction des émissions GES. Québec Capitale Climat (QCC) rassemble des gens des milieux économiques, philanthropiques, institutionnels et communautaires, afin d’aider la ville à atteindre sa cible de réduction de 45% d’émission de GES d’ici 2030 par rapport à l’année 2010.

L’annonce de la mise sur pied de ce nouveau comité se faisait jeudi matin dans le hall d’entrée du Musée de la civilisation de Québec (MCQ).

De nombreux leaders, provenant d’entreprises, d’institutions, mais aussi de groupes environnementaux et communautaires, étaient présents dans la salle pour la conférence de presse.

Ce nouveau comité sera coprésidé par Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval, et Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva. Le duo sera appuyé par un comité directeur et un comité de mobilisation, ce dernier comptant 20 membres.

On y retrouve des personnalités aussi variées que Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, Alexandre Turgeon, directeur général et vice-président exécutif du Conseil Régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, Steeve Lavoie, président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, et Mario Girard, président directeur général du Port de Québec.

Les actions de Québec Capitale Climat s’inscrivent dans la continuité du Plan de transition et d’action climatique 2021-2025 de la Ville de Québec. Cette nouvelle alliance est également inspirée de projets du même acabit menés à Montréal et à Boston.

La Ville ne peut pas faire seule

Ce nouveau regroupement sert également à appuyer les actions mises en place par la Ville de Québec pour réduire les émissions de GES sur son territoire.

70% des émissions sont liées au secteur du transport, 8% viennent du secteur résidentiel et 10% relèvent de l’immobilier commercial et institutionnel.

« On a besoin de science, de connaissance, de partage d’expertises, de bonnes idées, d’être inspirés aussi par les collègues de la grande région de Québec et on a envie de partager aussi ce qu’on a appris au cours des dernières années, pour qu’ensemble on puisse aller plus loin », affirme la rectrice Sophie D’Amours.

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Parmi les initiatives prises par l’Université Laval, notons entre autres que l’institution doit être alimentée uniquement par l’énergie renouvelable d’ici 2035.

Le coprésident Jean-François Chalifoux, de Beneva, voit la création de Québec Capitale Climat comme «une initiative positive et nécessaire pour assurer aux générations futures un avenir durable».

« La Ville ne peut pas faire ça toute seule », rappelle-t-il, soulignant que les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans la mobilisation collective.

«S’il-vous-plaît, faites du bruit»

Lors de sa prise de parole, le maire de Québec Bruno Marchand a souligné qu’on a dit au groupe d’enfants présents dans le musée de ne pas parler pendant la conférence, alors que les adultes parlaient.

«Je pense qu’on aurait eu envie de leur dire, “s’il-vous-plaît, faites du bruit”. Les enfants, faites du bruit, parce que des adultes qui parlent, des fois, c’est lent, pis ça ne va pas assez vite. Ce qu’on a envie de se dire aujourd’hui, c’est qu’on a envie d’accélérer», souhaite M. Marchand.

Il estime qu’un «point de bascule» a été atteint récemment dans la prise de conscience face à l’impact des changements climatiques.

De son côté, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoît Charette, reconnaît que «le défi est colossal» et rappelle que le gouvernement du Québec a une cible de 37,5% de réduction de GES. M. Charette a aussi annoncé le dévoilement prochain d’un plan de 9,3 milliards de dollars pour la résilience face aux changements climatiques et pour aider à la réduction des émissions de GES.

Son collègue responsable des Infrastructures et responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, ajoute qu’«on doit se presser et travailler ensemble».

« Quand on regarde ce qu’on a devant nous et cette unanimité […] dans l’objectif commun qu’on a, […] ça nous donne un optimisme face à l’avenir », estime le ministre Julien.

Notons que les deux ministres ont quitté avant la période de questions, afin de retourner aux travaux parlementaires à l’Assemblée nationale.

Un transport structurant nécessaire, mais pas le seul outil

Interrogé sur le rôle potentiel d’un réseau de transport structurant pour respecter les objectifs, le maire reconnait que celui-ci est nécessaire, mais rappelle attendre les conclusions de la Caisse de dépôt et de placement du Québec.

«Mais en attendant, il y a un paquet d’éléments sur le volet transport sur lesquels on peut travailler. […] La mobilité active, la question du portefeuille de mobilité, ça fait partie des options. Ça ne peut pas se faire sans transport structurant, mais ça ne nous empêche pas de développer les autres choses en attendant», affirme M. Marchand, donnant en exemple la popularité du service àVélo.

Pas un seul secteur

Même si les transports jouent un rôle de premier plan dans les émissions de GES, Christian Savard, de Vivre en Ville, rappelle qu’il faut travailler sur plusieurs secteurs à la fois, que ce soit les transports ou la décarbonation des bâtiments.

«C’est vraiment dans l’ensemble des choses qu’il y à faire. […] Les pouvoirs publics doivent mettre en place les conditions pour que les citoyens et les acteurs économiques fassent les gestes», explique M. Savard.

Il estime que ce genre de comité n’aurait pas pu voir le jour il y a 15 ans.

Le groupe Québec Capitale Climat comptera sur un budget de 2 M$ sur une période de deux ans.

En plus des membres mentionnés plus haut, des représentants des organisations, entreprises et institutions suivantes font partie du groupe Fondation Québec PhilanthropeCHU de Québec-Université Laval, Société québécoise des infrastructures, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, Groupe Dallaire, direction de la santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale, H2O Innovation, EBC Inc., Caisse Desjardins Des Rivières de Québec, La Ruche Vanier, Destination Québec Cité, Groupe Restos plaisirs et Hydro-Québec.

 

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