Les signes ne mentent pas, le vélo est populaire à Québec. Des gens de tous âges affectionnent cette pratique. La passion, pour plusieurs, se développe très jeune. Une tendance qui tend à s'accentuer avec le développement du réseau cyclable et la croissance de la mobilité active de manière générale, dont l'engouement pour le service de vélo-partage à assistance électrique.
Un potentiel « énorme » pour le vélo à Québec
Les signes ne mentent pas, le vélo est populaire à Québec. Des gens de tous âges affectionnent cette pratique. La passion, pour plusieurs, se développe très jeune. Une tendance qui tend à s’accentuer avec le développement du réseau cyclable et la croissance de la mobilité active de manière générale, dont l’engouement pour le service de vélo-partage à assistance électrique.
À l’école primaire Saint-Paul-Apôtre de Limoilou, où il n’y a pas de transport scolaire, « les racks à vélo sont pleins tous les matins », nous confirme une parente d’élève rencontrée sur la piste cyclable de la 8e Avenue.
« Il y a une forte propension des familles de venir [à l’école] à vélo », dit Flora Charlet.
Intérêt pour l’éducation aux mobilités actives
Il n’y a pas que les ateliers de vélos qui sont « dans le jus » présentement, en ce début de printemps. Les demandes affluent de partout pour les formations d’éducation à la sécurité routière, offertes directement dans les cours d’écoles primaires par Accès transports viables. Les jeunes apprennent à reconnaître les panneaux de signalisation, de même que les bonnes pratiques pour se déplacer à pied, à vélo ou même en petite voiture. « C’est vraiment super cute [de les voir aller] », observe la directrice générale de l’organisme, Marie-Soleil Gagné.
« En fait, il s’avère que c’est [les formations] tellement populaire qu’on ne répond pas à la demande en ce moment. »
Une culture vélo à développer
Responsable de la mobilité active au comité exécutif de la Ville de Québec, Pierre-Luc Lachance plaide qu’il faut investir dans l’éducation populaire auprès des tout-petits, afin de favoriser les déplacements à vélo vers les écoles.
« Pour nous, c’est [important] d’amener cette culture-là très tôt dans le parcours des jeunes, dès le primaire. »
Ainsi, si les enfants prennent « les bons plis », le reste « va suivre », estime l’élu de Saint-Roch–Saint-Sauveur. Les jeunes adopteront alors de bons comportements à vélo et seront en mesure de l’enseigner à d’autres personnes par la suite.
« Je me rappelle accompagner mon cousin avec mon petit vélo. J’étais jeune quand j’ai appris à faire du vélo, raconte M. Lachance, lui-même cycliste utilitaire et sportif. Nécessairement, lorsque je suis arrivé au secondaire (…) et qu’on avait un peu moins de deux kilomètres à marcher pour se rendre à la polyvalente, ben on le faisait à vélo, pis on le faisait quatre saisons. »
Potentiel
Le développement d’un réseau de voies sécurisées dédiées aux cyclistes, les corridors Vélo cité, laisse d’ailleurs entrevoir un beau potentiel pour le vélo utilitaire à Québec.
« Le bout qu’on a [du lien cyclable] du chemin Sainte-Foy, ce que je souhaite dans le futur, j’aimerais ça qu’il se rende jusqu’à l’Université Laval, dans le secteur du cégep Sainte-Foy. (…) S’il pouvait se prolonger à l’ouest, je trouverais ça vraiment génial », exprime pour sa part un résident du quartier Saint-Sacrement, Maxime Turgeon.
Dans sa vision de la mobilité active 2023-2027, la Ville prévoit à cet égard compléter la piste cyclable du chemin Sainte-Foy, des portes du Vieux-Québec, jusqu’à l’Université Laval.
« [Dans le secteur de l’Université Laval], il y a une effervescence, un potentiel incroyable », affirme Pierre-Luc Lachance.
« Des milliers d’étudiants veulent changer de comportement, mais comme tout le monde, veulent le faire de façon à être en sécurité. Je ne connais pas beaucoup d’étudiants contents de payer des vignettes de stationnement pour stationner leur véhicule pendant trois heures, pour aller étudier. Le monde aimerait bien plus faire un choix économique et investir leur argent ailleurs. Le vélo peut aider à faire ce choix-là », avance l’élu de Québec forte et fière.
Sécurité routière
Des infrastructures sécuritaires peuvent donc encourager la pratique du vélo. C’est l’objectif entre autres du lien cyclable protégé quatre saisons, qui verra le jour cet été sur la rue Marie-de-l’Incarnation. Le futur corridor Vélo cité de la Pente-Douce permettra de connecter adéquatement les quartiers Saint-Sacrement et Saint-Sauveur, de lier deux solitudes.
« Pour la bonne majorité des cyclistes, d’améliorer cette connexion-là, haute-ville/basse-ville, ça va être vraiment très bénéfique », estime Maxime Turgeon, également membre de la Table de concertation vélo des conseils de quartier.
Un autre exemple est la mise en place, il y a environ un an, d’un sens unique et la construction d’une piste cyclable surélevée sur la 8e Avenue, aux abords de l’école Saint-Paul-Apôtre, du Cégep Limoilou et du Centre de formation professionnelle de Limoilou. Les nouveaux aménagements contribuent à apaiser ce secteur résidentiel du quartier Lairet, de sécuriser les déplacements actifs, incluant ceux des vélos, des piétons, des trottinettes, etc. Par la force des choses, il y a également moins de voitures sur cette portion de la 8e Avenue.
« Tsé, c’est large, la voie des piétons et celle des cyclistes, pis je pense que c’est vraiment dans les bonnes pratiques aussi, à la lumière, d’avoir un feu pour les piétons et un feu pour les cyclistes », soutient Flora Charlet.
« Même si ce n’est pas toujours forcément respecté, ça explique aux cyclistes que c’est la priorité aux piétons d’abord et ensuite le cycliste, d’y aller de l’usager le plus vulnérable jusqu’à l’automobile, qui l’est beaucoup moins. »
Dans les dix prochaines années, l’administration Marchand vise de développer 150 kilomètres de corridors Vélo cité. Cette année, la Ville réalise également un projet reliant Charlesbourg au centre-ville (Saint-Roch). Dans le futur, la Municipalité entend en outre compléter l’axe de la Pente-Douce jusqu’à Vanier, assurer une connexion au reste du réseau via le boulevard Pierre-Bertrand, pour accéder à des quartiers périurbains situés davantage au nord, et plus encore.
« On est en train de travailler le vélo utilitaire, les déplacements pour aller au travail. C’est vraiment porteur », considère Mme Charlet.
« C’est ce qui va faire que la part modale de l’auto va diminuer. »
Lien mécanique
D’autre part, l’aspect côteux d’une municipalité comme Québec constitue un frein à la mobilité active, d’où l’importance de développer des infrastructures adéquates, notamment un lien mécanique entre la haute-ville et la basse-ville, pour les gens qui ne sont pas des experts en vélo avec des jambes d’acier ou encore pour d’autres types d’usagers.
« On continue à réfléchir pour notre lien mécanique, ça fait toujours partie des éléments qu’on veut travailler dans notre vision de la mobilité active (…) pour répondre aussi à d’autres besoins, comme une maman avec sa poussette, une personne avec un quadriporteur », indique Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal responsable des transports et de la mobilité active.
Mai, mois du vélo
Enfin, rendez-vous sur le site d’Accès transports viables pour consulter la programmation du Mois du vélo de Québec.
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870, avenue de Salaberry, Québec (Québec), G1R 2T9
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