La toute nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) débutait ses activités le 1er janvier, avec six équipes dans le circuit. Jackie Smith, conseillère municipale de Limoilou et cheffe de Transition Québec, aimerait bien que Québec soit sur la ligne de départ lors d'une prochaine expansion.
LPHF : Jackie Smith souhaite un club de hockey féminin à Québec
La toute nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) débutait ses activités le 1er janvier, avec six équipes dans le circuit. Jackie Smith, conseillère municipale de Limoilou et cheffe de Transition Québec, aimerait bien que Québec soit sur la ligne de départ lors d’une prochaine expansion.
Au lendemain du premier match à domicile de l’équipe de hockey de Montréal, qui se tenait à la Place Bell, à Laval, Jackie Smith convoquait les médias à un point de presse à l’hôtel de ville.
L’élue municipale annonçait son désir, encore embryonnaire et exploratoire, de jouer le rôle d’ambassadrice pour le retour du hockey professionnel à Québec, qui passerait par un club de hockey féminin au Centre Vidéotron. En même temps, elle souhaite que la classe politique cesse de cultiver « le rêve » et l’«idée nostalgique» du retour des Nordiques à Québec.
« À un moment donné, il faut lâcher l’idée d’accueillir les Nordiques. Les dépenses pour une équipe de la LNH, ce n’est juste pas réaliste pour une équipe à Québec. On ne peut pas soutenir une équipe de la LNH financièrement. J’invite les politiciens à lâcher un peu cette idée-là et à ouvrir les bras à une possibilité d’avoir du hockey professionnel [féminin] à Québec », soutient Jackie Smith.
Elle souhaite que la ville de Québec cesse d’être les « dindons de la farce » de la Ligue nationale de hockey.
Sa prise de position fait suite à un avis de proposition déposé la veille au conseil municipal par Anne Corriveau, conseillère municipale de Québec d’abord, appuyée par sa collègue Patricia Boudreault-Bruyère. L’élue de la Pointe-de-Sainte-Foy proposait effectivement que « la Ville encourage la venue d’une équipe de la Ligue professionnelle de hockey féminin à Québec ».
L’élue de l’opposition officielle mentionnait aussi que « la création d’une équipe de la LPHF à Québec serait l’occasion d’encourager le sport et de démontrer encore une fois l’engouement des gens de Québec pour le hockey professionnel à Québec. »
Québec, ville sportive
Pendant les Fêtes, Jackie Smith a discuté de la possibilité d’un club de hockey féminin à Québec avec son beau-père, qui a lui même une certaine expérience sur la scène sportive de Québec. En effet, Miles Wolff est le fondateur des Capitales de Québec. Il a aussi été propriétaire de l’équipe de baseball de 1999 à 2010.
De plus, M. Wolff a également été impliqué dans l’univers du hockey. Il a notamment été derrière l’établissement d’une franchise de la ECHL (East Coast Hockey League) à Raleigh, en 1991. Il a vendu ses intérêts dans l’équipe en 1995, tout juste avant que les Whalers de Hartford déménagent dans la capitale de la Caroline du Nord et deviennent les Hurricanes.
Jackie Smith ajoute que son beau-père et son conjoint ont des contacts dans la LPHF. Certains courriels ont d’ailleurs été envoyés, question de tester la température de l’eau et faire connaître l’intérêt.
« Notre rôle comme élu, c’est d’être ambassadeur », affirme-t-elle.
En plus des Capitales, la conseillère municipale de Limoilou estime qu’un «écosystème sportif» existe à Québec, notamment avec les Remparts, les équipes du Rouge et Or, le tournoi international de hockey pee-wee, mais aussi les Titans du Cégep Limoilou. Le club de hockey féminin collégial a accueilli dans ses rangs Élizabeth Giguère, qui évolue pour l’équipe new-yorkaise, ainsi que Gabrielle David, qui a marqué le tout premier but à domicile de l’équipe de Montréal.
Finances, rivalité et modèle
De plus, Jackie Smith a souligné les écarts salariaux entre les joueuses de la LPHF et les joueurs de la LNH. Elle croit qu’il est beaucoup plus faisable d’attirer et d’entretenir un club de hockey féminin, alors que les joueuses touchent un salaire moyen de 74 000$.
Sans avoir elle-même évalué les coûts et toute la logistique financière entourant l’expansion d’une équipe à Québec, Mme Smith croit que les retombées économiques seront positives pour Québec. Elle écarte cependant l’idée d’injecter des fonds publics dans le projet
En réponse à une question d’un journaliste, elle se réjouirait aussi qu’on puisse alimenter une rivalité entre Québec et Montréal à travers les deux clubs de hockey féminin.
Jackie Smith n’avait pas encore abordé la question avec l’administration municipale, mais elle croit pouvoir avoir une oreille attentive du maire Bruno Marchand et de Jean-François Gosselin, membre du comité exécutif responsable des loisirs et des sports.
Finalement, elle souligne le rôle inspirant joué par les hockeyeuses de la LPHF.
«Les jeunes filles et les femmes, d’avoir des modèles, de voir qu’elles aussi peuvent jouer au niveau professionnel, c’est un rêve qu’on n’a jamais vu. Il y a tellement d’espoir qui est accroché à cette ligue-là », conclut-elle.
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