La Ville de Québec effectue son grand ménage du printemps.
Le grand ménage du printemps en cours à Québec
La Ville de Québec effectue son grand ménage du printemps.
Les opérations incluent le nettotage des rues, des trottoirs, des pistes cyclables, mais aussi le rinçage du réseau d’aqueduc, l’inspection des bornes d’incendie, le colmatage des nids-de-poules, sans oublier le ramassage des feuilles et des résidus de jardinage.
Nettoyage des rues
Cette opération demande « la participation de beaucoup d’équipes » à la Municipalité.
« Ce qu’on veut, c’est la collaboration de la population pour que les opérations soient plus faciles », a déclaré le directeur des relations publiques, François Moisan, lors d’une activité médiatique, jeudi matin, à un des garages municipaux, à Beauport.
Dans les derniers jours, le nettoyage des rues a débuté, une opération de l’ordre de 2,9M$.
Chaque année, la Ville commence toujours par les artères principales et les rues commerciales, de même que les rues avec bande cyclable.
« On a, à peu près, 63 camions, 130 personnes, en deux équipes qui sont sur le terrain pour effectuer ce travail », a indiqué le directeur du Service des relations citoyennes et des communications.
Afin d’assurer le bon déroulement de cette opération, la Municipalité fait donc appel à la collaboration de la population.
« Il ne faut qu’il y ait de voiture dans les rues pour faciliter le travail », a exposé M. Moisan, ajoutant que des panneaux oranges annoncent l’interdiction de stationnement dans les quartiers densifiés.
Pour savoir quand une rue sera nettoyée, les citoyens sont d’ailleurs invités à consulter cette carte interactive sur le site de la Ville.
Autre élément toujours « délicat », les terres noires utilisées comme abrasif l’hiver, qui se retrouvent régulièrement sur les terrains, après le soufflement de la neige.
« On demande aux gens de ne pas mettre ça dans la rue. Ça crée des mottons qui parfois complexifient les opérations », a fait savoir le directeur des relations publiques de la Municipalité.
« Ça peut être dangereux pour les cyclistes et tout ça », a-t-il poursuivi.
« On demande aux gens, s’il vous plaît, de ramener ces petites pierres noires aux écocentres ou de les utiliser tout simplement l’hiver prochain [comme abrasif]. »
« Si vous restez le long d’une bande cyclable, ne mettez pas ces pierres noires dans la rue, parce que ça peut être extrêmement dangereux pour les cyclistes. »
Le marquage des rues pourra ensuite débuter, quand les rues seront nettoyées, qu’il fera plus de 10 degrés celsius dehors la nuit. Du temps sec est également nécessaire à cette opération, qui se déroulera jusqu’en juin.
Colmatage des nids-de-poule
D’autre part, les opérations de remplissage des nids-de-poule ont commencé il y a deux semaines. Avec un dernier hiver plus clément, « moins de gel-dégel », la chaussée est généralement en meilleur état à Québec. La Ville dit recevoir moins de 25 % de signalements qu’à l’habitude présentement.
« Si vous signalez un nid-de-poule, 90 % des signalements sont réparés dans les trois jours qui suivent à la ville », a avancé François Moisan.
La Municipalité utilise en outre une machine à nid-de-poule automatisée sur le réseau routier « pour donner un coup de main » à ses équipes en régie, a mentionné pour sa part Éric Lavallée, directeur d’opération à l’Entretien des actifs de surface.
Cette « opération complémentaire » se termine cette semaine. La Ville loue annuellement cette colmateuse mécanisée à contrat, au coût de 335 000$.
Rinçage du réseau d’aqueduc et inspection des bornes d’incendie
Qui plus est, on s’affaire présentement à rincer quelque 1 000 km de réseau d’aqueduc. Cette opération se tient environ du début mai à la fin octobre. Elle permet essentiellement de faire évacuer les dépôts amassés dans le réseau d’aqueduc municipal.
« On n’a pas le choix de faire ça pendant la saison estivale pour assurer la sécurité, qu’il n’y ait pas de germe [dans l’eau] et aussi pour la sécurité de nos infrastructures », a quant à elle expliqué Vicky Pichette, directrice de la section des opérations d’Entretien préventif des réseaux d’aqueduc et d’égoût.
« On le fait sur trois ans, le réseau [municipal] au complet, on a environ 2 500 km à entretenir, c’est quand même beaucoup », a noté cette dernière.
De cette façon, la Municipalité y va par rotation, « parce que de faire justement le ménage des conduits à la grandeur de la ville, ce n’est malheureusement pas réaliste », a convenu Mme Pichette.
Pour la qualité de l’eau, « c’est une bonne pratique de faire le rinçage du réseau comme ça », a estimé, de son côté, Roggy Drouinaud, chimiste à la Ville de Québec.
De plus, la Municipalité inspecte simultanément 6 000 vannes sur le réseau, une intervention qualifiée de « préventive ».
En même temps se déroule l’inspection de 15 200 bornes d’incendie, « une opération essentielle » pour s’assurer de leur bon état après la saison hivernale.
« Il faut s’assurer qu’elles soient prêtes si le Service de la protection de l’incendie en a besoin », a affirmé M. Moisan.
Ces deux opérations peuvent occasionner un léger changement dans l’allure de l’eau potable, qui peut devenir dans certains cas, un peu coloré ou avec des petits sédiments.
« L’eau est complètement potable quand même », nous a toutefois assuré le directeur des relations publiques au Service des relations citoyennes et des communications.
« Tout ce que vous devez faire, c’est de laisser couler l’eau quelques instants et à ce moment, vous pouvez consommer l’eau. Elle est vraiment potable. Il n’y a aucune inquiétude à avoir à ce niveau. »
Collecte des feuilles
La collecte des feuilles et des résidus de jardinage a également débuté cette semaine.
« On demande à la population de ramasser et de mettre ça, si possible, dans des sacs en papier, on peut aussi utiliser les sacs oranges, les sacs transparents, s’il vous plaît, ne pas utiliser les sacs noires, car ils peuvent se retrouver à l’incinérateur », a prévenu François Moisan.
Dernier élément, prière de ne pas surcharger les sacs.
« Pour les employés qui font ça toute une journée, quand on a des sacs trop lourds, ça peut occasionner des blessures, des bris dans les sacs aussi, en particulier quand les résidus sont mouillés », a soutenu M. Moisan.
Présence de cols bleus
Enfin, quelques cols bleus sont arrivés durant la présentation, puisque ceux-ci venaient « d’apprendre ce qu’ils allaient dire aux citoyens », a regretté le président du Syndicat des employés manuels de la Ville de Québec, Luc Boissonneault, qui souhaite voir « un esprit plus collaboratif » avec la partie patronale.
Sans convention collective depuis près de quatre mois, les 1 340 cols bleus de la Municipalité ont voté à 98 %, le mois dernier, pour accorder la possibilité à leur exécutif syndical de déclencher des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève…
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