La compagnie circassienne montréalaise Les 7 doigts de la main présente au Diamant son spectacle fusion Duel Reality : Au jeu comme en amour, qui reprend l’histoire de Roméo et Juliette dans un décor de match sportif.
Duel Reality : Au jeu comme en amour : face-Ã -face shakespearien
La compagnie circassienne montréalaise Les 7 doigts de la main présente au Diamant son spectacle fusion Duel Reality : Au jeu comme en amour, qui reprend l’histoire de Roméo et Juliette dans un décor de match sportif.
Le spectacle commence à même le public, dans lequel les artistes se sont camouflés. Une dispute éclate, qui est menée jusqu’à la scène, où les premiers « coups » sont lancés. Ainsi s’amorce un premier numéro au mât chinois bien rodé, égayé de batailles acrobatiques entre les deux clans, les rouges et les bleus. Les spectateur·ices se sont fait donner un bracelet de couleur afin d’encourager leur équipe. Un arbitre octroie des points de victoire au terme des deux premiers affrontements. Le format compétitif s’estompe ensuite pour faire place aux amoureux maudits.
Le duo des amants est tout de grâce et de tendresse, entre la danse et l’acrobatie, sur une superbe musique signée Colin Gagné.
À la base, la troupe a créé le spectacle pour un public bifrontal, réparti devant et derrière la scène, un côté pour chacun des deux clans ennemis. Cet aspect n’a été que partiellement recréé dans la salle Hydro-Québec du Diamant, mais le fond de scène libre a pu laisser la place à des projections renforçant l’opposition entre rouges et bleus.
L’insertion entre les numéros de dialogues originaux de la pièce de Shakespeare, rendus en français et en anglais dans une alternance aléatoire, semble parfois forcée et inutile.
Le plus long d’entre eux mène en revanche à un combat final époustouflant sur la planche à bascule entre les bleus et les rouges. Lorsque le représentant des bleus tombe, c’est Juliette qui vient unir les ennemis en enlevant son t-shirt de couleur et en enjoignant les autres à faire de même.
S’ensuit un numéro de trapèze sensuel au son d’une chanson en direct offerte de manière inégale par les circassien·nes.
On nous sert une fin à la Walt Disney mais, comme le fait remarquer un des artistes : on a assez de tragédies aujourd’hui.
Pour 70 minutes de pur divertissement et quelques souffles coupés, rendez-vous au Diamant jusqu’au 23 novembre.
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