Au cours des dernières semaines, des bornes de chargement pour véhicules électriques ont commencé à apparaître dans différents quartiers de l'arrondissement La Cité-Limoilou. Au total, 20 bornes seront mises en fonction au printemps, dans le cadre d'un projet pilote s'échelonnant sur 18 mois. En mars dernier, le conseiller municipal Pierre-Luc Lachance exprimait ses réserves face à ce programme.
La Cité-Limoilou : apparition de bornes de recharge pour véhicules électriques
Au cours des dernières semaines, des bornes de chargement pour véhicules électriques ont commencé à apparaître dans différents quartiers de l’arrondissement La Cité-Limoilou. Au total, 20 bornes seront mises en fonction au printemps, dans le cadre d’un projet pilote s’échelonnant sur 18 mois. En mars dernier, le conseiller municipal Pierre-Luc Lachance exprimait ses réserves face à ce programme.
Dans Limoilou, Saint-Roch ou Saint-Jean-Baptiste, vous avez possiblement remarqué l’arrivée de ces nouvelles bornes de chargement pour voitures électriques. L’installation n’est cependant pas encore complétée.
Lors du dévoilement des chantiers d’infrastructure 2023, en mars dernier, ces bornes de recharge électrique sur rue se trouvaient dans la liste, dans la catégorie « Projets d’éclairage public ».
« Il s’agit d’un projet pilote visant à identifier les conditions d’implantation de bornes de recharge en rue (espace physique requis, contraintes d’installation souterraine, alimentation électrique, etc.), les impacts sur le déneigement, les impacts sur la mobilité des personnes et les besoins en entretien (bris d’équipement, remplacement du pistolet, etc.) », précise par courriel Jean-Pascal Lavoie, porte-parole de la Ville de Québec.
Ce projet pilote devrait s’échelonner sur 18 mois. Cet échéancier « devrait permettre, à terme, de décider si la Ville doit poursuivre l’implantation de bornes sur rue ou privilégier l’installation de bornes dans des parcs de stationnement », ajoute M. Lavoie.
Programme d’Hydro-Québec
Pour réaliser ce projet pilote, la Ville de Québec doit respecter un certain nombre de critères d’implantation et de faisabilité électrique, établis par Hydro-Québec.
Ces critères sont définis par le programme 4 500 bornes, une initiative de la société d’État qui vise à « améliorer l’offre de recharge de véhicules électriques au centre-ville, dans les quartiers densément peuplés ou à proximité d’un parc ou d’un site touristique ».
Sur le site du programme, on indique également que les bornes doivent répondre à l’un des besoins suivants : « recharge de nuit dans les quartiers où les propriétaires de voitures électriques n’ont pas accès à des prises de courant privées » ou « recharge de jour au centre-ville et à proximité des commerces, d’un parc ou d’un site touristique ».
Des subventions sont accordées aux municipalités et aux communautés autochtones qui participent au projet.
« Hydro-Québec verse à la Ville une somme de 24 000$ par borne dans la mesure où celles-ci sont installées en bordure de la rue et sont accordées au réseau du Circuit électrique », souligne Jean-Pascal Lavoie.
Les automobilistes propriétaires de véhicules électriques devront cependant se montrer encore patients avant de pouvoir recharger leur voiture grâce à ces bornes.
« Ces bornes seront mises en fonction au cours du printemps. Il reste des travaux d’installation et de branchement d’Hydro-Québec à exécuter avant la mise à la disposition des utilisateurs», ajoute-t-il.
20 bornes dans l’arrondissement
À Québec, un total de 20 bornes de recharge se trouveront à 11 emplacements différents (dans certains cas, deux bornes se trouvent au même endroit).
Limoilou
Dans Limoilou, une borne de recharge est déjà en place sur le chemin de la Canardière, près de Libre Emploi et de la pharmacie Jean Coutu. Elle pourrait cependant changer de place.
« L’emplacement de la borne située sur le chemin de la Canardière pose […] certains enjeux, notamment car sa localisation obstrue les passage des piétons et des équipements de déneigement. Plusieurs scénarios de relocalisation sont actuellement à l’étude », indique le porte-parole de la Ville de Québec.
Dans un groupe de quartier sur Facebook, plusieurs avaient d’ailleurs dénoncé cet emplacement, qui n’allait pas dans le sens de l’accessibilité universelle.
Saint-Roch
Du côté de Saint-Roch, quatre emplacements ont été sélectionnés pour installer les bornes de recharge.
Une première se trouve sur la rue Saint-Joseph Est, face au Ashton et à la Taverne Urbaine 1550.
D’autres sont en cours d’installation face au 219 et au 253, boulevard Charest Est. Elles seront davantage dans l’est du quartier.
Une quatrième devait être installée au 589, rue Saint-Joseph Est (face à l’ancien magasin Laliberté). Mais cet emplacement pourrait être appelé à changer.
« La modification du choix de ce site est actuellement à l’étude, car les travaux d’excavation pour l’ajout des infrastructures électriques ont révélé une occupation privée en souterrain de l’emprise publique incomptable avec l’installation de nouvelles infrastructures électriques», précise Jean-Pascal Lavoie.
Saint-Sauveur
Deux emplacements ont été sélectionnés dans le quartier Saint-Sauveur.
Les premières bornes ont été installés sur la portion de la rue Hermine située entre le Pizza Salvatoré (ancien Coin de la patate) et le Kaméléon.
D’autres bornes seront installées dans le secteur du 280, rue Saint-Vallier Ouest (stationnement Carillon). Elles « seront installées hors rue dans le cadre du projet de développement planifié à cette adresse ».
Montcalm
Dans Montcalm, une seule borne sera installée, face au 939, avenue Cartier. Lors de notre passage lundi, rien n’avait encore été installé.
Saint-Jean-Baptiste et Colline parlementaire
Tout près du Périscope, dans Saint-Jean-Baptiste, deux bornes de recharge ont déjà été installées sur la rue Lockwell.
Du côté de la Colline parlementaire, on trouve également une borne face aux Plaines d’Abraham, sur l’avenue Wilfrid-Laurier, près de l’Hôtel Château Laurier.
Finalement, les deux dernières bornes sont installées sur la rue Jacques-Parizeau, derrière l’Édifice Marie-Guyart (complexe G).
« Pronostics négatifs », pour Pierre-Luc Lachance
Lors d’une assemblée du conseil de quartier de Saint-Sauveur, qui avait lieu le 15 mars 2023, le conseiller municipal de Saint-Roch-Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance, avait fait part de son scepticisme face à ce projet.
Celui qui est aussi vice-président du comité exécutif responsable de la mobilité et de la sécurité routière estimait que ces bornes représentaient d’abord « un obstacle de plus sur les trottoirs » .
« Deuxièmement, bien que nous ayons des subventions relativement généreuses d’Hydro-Québec pour procéder à l’installation, il y a des coûts qui doivent être déboursé par la ville », ajoutait M. Lachance.
Il expliquait ainsi que les coûts liés à l’entretien, au déneigement ou aux réparations pourraient s’élever à 5000$ par borne, pour une année.
« Ma lecture, c’est que c’est une forme de subvention que la Ville fait aux propriétaires de voitures électriques. Personnellement, je suis d’avis qu’il n’est pas du rôle de la ville d’être un distributeur de source d’énergie, tout comme la ville n’a pas de pompe à essence disponible sur le bord de la rue », soutenait le conseiller municipal.
Il estimait alors que « les pronostics [étaient] plutôt négatifs » face à ce programme, mais voulait quand même voir les résultats. Questionné par un citoyen quant aux raisons pour lesquelles l’administration municipale souhaitait aller de l’avant quand même, M. Lachance répondait que c’était une occasion pour « tester le modèle ».
« Il y a quand même une demande et on veut voir le niveau de demande que génère ce type d’équipement pour différents quartiers. Le but, […] c’est aussi de guider les promoteurs qui voudraient en déployer sur des terrains privés », affirmait Pierre-Luc Lachance.
Il estimait cependant qu’il sera peut-être plus facile, à l’avenir, de déployer ce type de bornes de recharge près de différentes infrastructures, comme des bibliothèques ou des arénas, qui ne se trouvent pas directement sur la rue.
Cet article bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.
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