La Ville de Québec déploie des mesures pour faire face aux comportements d'incivilité envers le personnel municipal.
La Ville s’attaque à l’incivilité envers ses employé.e.s
La Ville de Québec déploie des mesures pour faire face aux comportements d’incivilité envers le personnel municipal.
Depuis la pandémie, les cas d’incivilité à l’égard des employés municipaux ont augmenté de manière significative.
« Beaucoup trop de gens ont vécu ça », a déploré le maire Bruno Marchand lors d’une conférence de presse tenue mercredi après-midi à l’hôtel de ville.
Même si la majorité des citoyen.ne.s se montrent courtois, « la somme des témoignages entendus » force la municipalité à agir.
« Quand on fait la recension et qu’on regarde combien d’employés ont vécu des incivilités, des manques de respect, du harcèlement, ou même des cas de violence, on se dit que ça n’a pas d’allure. Il est temps que ça change, a-t-il déclaré. Et aujourd’hui, on passe de la parole aux actes. »
La vice-présidente du comité exécutif, Marie-Josée Asselin, accompagnait M. Marchand pour l’occasion. La conseillère municipale responsable des relations de travail a appuyé les dires de son collègue.
Pour les élu.e.s de la Ville de Québec, il n’était pas question de rester les bras croisés sans rien faire.
« Depuis notre arrivée il y a quelques mois, on a eu vent de cette problématique. Les gens nous ont confié plusieurs situations difficiles. Et on ne voulait pas juste s’en tenir à les recevoir. On voulait agir, faire quelque chose de concret », a-t-elle renchéri.
Sensibilisation et formation
Le duo de Québec forte et fière a d’abord dévoilé une vidéo-choc qui vise à exposer cette réalité aux citoyens.
« On a envie de mettre la table à un changement de ton à Québec », a fait savoir Bruno Marchand.
Pour ne pas le citer, « ça ne restera pas lettre morte ».
« On ne peut plus tolérer ça. Ce genre de situations, on n’en veut plus. »
En d’autres mots, le temps des « passe-droits » est révolu à Québec.
« C’est terminé, le temps où l’on pouvait se permettre de dire à peu près n’importe quoi, en toute impunité. Maintenant, on va prendre ça très au sérieux. Ça va être pris en charge », a assuré Marie-Josée Asselin.
Ainsi, la vidéo se veut la première étape d’une démarche qui va s’articuler de diverses façons.
« On va offrir de la formation à nos employés, pour les aider à gérer les situations plus extrêmes », a ajouté M. Marchand.
Comité de travail
La Ville met aussi en place le comité Bouclier. Celui-ci se compose de gestionnaires issu.e.s de plusieurs services municipaux.
« Ce comité va travailler à recevoir les différents cas inacceptables pour les gérer rapidement, avec célérité », a expliqué le premier magistrat de la municipalité.
Le comité Bouclier se réunira sur une base régulière pour faire le suivi des plaintes, entre autres.
« On va identifier les actions à poser. Le soutien à l’employé aussi, si besoin, a précisé le directeur de division du Service des ressources humaines Éric Girard. S’il y a lieu, également, de faire intervenir la police ou les affaires juridiques. C’est multidisciplinaire comme comité. »
Chose certaine, l’administration municipale n’entend pas à rire. Elle ne lésinera pas sur les moyens pour offrir un environnement « sain » et « respectueux » à ses employé.e.s.
« On va protéger nos employés et on va prendre tous les moyens qu’il faut », a promis Bruno Marchand.
Enfin, « les cas d’incivilité seront désormais comptabilisés, ce qui n’était pas le cas avant ».
« On va pouvoir suivre l’évolution que les employés subissent, on va pouvoir le mesurer dans le temps. Et on va poser d’autres actions qui vont nous permettre d’atteindre la cible, qui est celle de n’en avoir plus aucun. Québec, on vaut mieux que ça. Si nos employés n’étaient pas là, notre ville ne serait pas la même », a souligné M. Marchand.
« Soyez fiers de chacune et de chacun. Et faisons en sorte de construire une ville vivante, extraordinaire, une ville vibrante, une ville qui s’améliore, une ville qui respecte toutes les personnes qui y travaillent », de conclure le maire de Québec.
Pour soumettre une plainte, une insatisfaction ou encore un commentaire, la Ville invite d’ailleurs les citoyen.ne.s à composer le 311, du lundi au vendredi, entre 8 h et 19 h.
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