Sur un vélo, on se sent invincible. Mais on ne l'est pas. Les cyclistes sont vulnérables, en fait. Les statistiques de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) nous le rappellent. Le dernier bilan – celui de 2021 – fait état de 1 459 personnes accidentées, dont 16 en sont décédées, une hausse de 56,9 % par rapport à la moyenne de 2016-2020. Une prise de conscience s'impose. La vigilance est de mise. En tout temps.
À vélo, en auto ou à pied : il faut respecter les règles
Sur un vélo, on se sent invincible. Mais on ne l’est pas. Les cyclistes sont vulnérables, en fait. Les statistiques de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) nous le rappellent. Le dernier bilan – celui de 2021 – fait état de 1 459 personnes accidentées, dont 16 en sont décédées, une hausse de 56,9 % par rapport à la moyenne de 2016-2020. Une prise de conscience s’impose. La vigilance est de mise. En tout temps.
C’est le début de l’été. On a envie de s’évader sur son vélo, d’aller vite, de parcourir des kilomètres comme s’il n’y avait pas de lendemain.
Il ne faut cependant pas oublier une chose.
« Il est important que chaque usager de la route joue son rôle pour éviter les accidents, tout particulièrement aux intersections et aux passages pour piétons. »
Cette phrase, c’est une porte-parole de la SAAQ, Anne Marie Dussault Turcotte, qui la formule. Et ce mot d’ordre, il vaut pour tout le monde. Peu importe comment on se déplace.
D’ailleurs, « certaines pratiques sont communes à tous les usagers » de la route, rappelle Mme Dussault Turcotte. Par exemple, il faut respecter la signalisation. On doit aussi s’assurer d’être visible et prévisible en tout temps.
Tolérance
Qu’on le veuille ou non, un fait demeure.
« Les conducteurs ont une responsabilité supplémentaire, comme tous les usagers ne sont pas égaux en ce qui concerne les conséquences des accidents », souligne la représentante de la SAAQ.
Ce qui nous ramène au constat initial.
« Chaque année, on déplore encore trop de victimes chez les plus vulnérables. »
Tous les usagers de la route ont leur place sur la route et doivent s’y sentir en sécurité, ce qui n’est pas toujours le cas. Loin de là. D’où l’importance de la cohabitation. Du partage de la chaussée.
« Il faut donc s’attendre à les croiser et à partager l’espace avec les autres. »
Ainsi, il faut respecter la liberté d’autrui.
« Il faut faire preuve de tolérance et être attentif à leur présence pour les protéger et assurer la sécurité de tous. Nous sommes tous à un moment ou à un autre conducteur, piéton, cycliste. »
Emportiérage
Pensez maintenant à ce fait la prochaine fois que vous allez ouvrir votre portière. L’emportiérage est la première source de collisions dans les villes.
« Dans les endroits à forte densité où les rues sont étroites et où les voitures sont garées en parallèle, l’espace pour circuler est restreint et la cohabitation des différents usagers de la route peut être plus difficile », note Anne Marie Dussault Turcotte.
Pour cette raison, on recommande aux automobilistes d’adopter la pratique de l’ouverture pivot. Cette technique est utilisée depuis des années aux Pays-Bas. La façon de procéder est la suivante. Il faut utiliser la main à l’opposé de la porte pour l’ouvrir. La méthode de la portière hollandaise oblige tout simplement la personne à tourner la tête pour voir si un cycliste s’en vient dans la voie.
« Ce geste représente une solution efficace pour améliorer la sécurité routière en milieu urbain », fait valoir Mme Dussault Turcotte.
Cela dit, la SAAQ ne comptabilise pas les données d’emportiérage, puisqu’il ne s’agit pas d’un accident où le véhicule routier était en mouvement.
Néanmoins, lorsque de telles situations se produisent et qu’un cycliste se blesse, la personne peut être indemnisée par la SAAQ.
Code de la sécurité routière
Au Québec, c’est le Code de la sécurité routière qui établit les règles relatives à la sécurité routière. Encore faut-il les connaître. L’auteur de ces lignes a appris un article qu’il ignorait dernièrement. Écouter de la musique en vélo, c’est agréable. Sauf que c’est illégal. On s’expose même à une amende pouvant aller jusqu’à 100 $.
Dans un récent article de Raphael Beaumont-Drouin de Radio-Canada, cette même Anne Marie Dussault Turcotte répond justement à 10 questions fréquentes sur le partage de la route entre voitures et vélos.
En outre, voici un lien de la SAAQ concernant la sécurité à vélo et un autre au sujet du partage de la route. Le gouvernement du Québec donne également huit bonnes habitudes à prendre en vélo.
Bref, pour renforcir son sentiment de sécurité sur la chaussée, peu importe où l’on se trouve, ça commence par une meilleure connaissance des règles. C’est la base. Une mise à niveau ne fait pas de tord. Lire n’a jamais fait de mal à personne.
La SAAQ publiera le bilan routier de 2022 dans les prochaines semaines.
Lire aussi :
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.