Jackie Smith dénonce la nouvelle version du règlement municipal encadrant les manifestations à Québec.
Jackie Smith s’oppose au règlement encadrant les manifestations
Jackie Smith dénonce la nouvelle version du règlement municipal encadrant les manifestations à Québec.
La conseillère de Limoilou est sortie de son congé de maternité pour cette raison, lundi. Elle a tenu une conférence de presse à ce sujet du côté de l’hôtel de ville.
Mardi, le comité exécutif présentera au conseil municipal la nouvelle mouture du règlement encadrant le droit de manifester. Celle-ci stipule notamment que l’organisateur d’un rassemblement devra donner un préavis au Service de police, s’il est prévu que la manifestation se déplace sur un trajet de plus de 150 mètres.
Comme la Ligue des droits et libertés, Mme Smith estime que le jugement rendu en 2019 par la juge Marie-France Bich de la Cour d’appel du Québec n’est pas respecté.
« Ce que je constate, c’est qu’on conserve l’esprit des versions précédentes du règlement, alors que c’est l’esprit de la Cour d’appel qui doit être respecté », a affirmé la cheffe de Transition Québec.
Et ce jugement « est clair », fait-elle valoir.
« On ne peut pas demander un itinéraire aux organisateurs d’une manifestation. Mais c’est exactement ce qu’on va exiger dans ce règlement. On tourne en rond. »
L’administration municipale « s’obstine à passer ce règlement », toujours aux dires de la conseillère du district de Limoilou. Selon elle, il s’agit d’une perte de temps, « de ressources et de l’argent des contribuables ».
« Il faut qu’on l’abroge, tout simplement et qu’on arrête de perdre notre temps », peste-t-elle.
Jackie Smith s’inquiète et a des craintes concernant le règlement encadrant les manifestations proposé par le comité exécutif.
« Ça va décourager des gens de manifester leur désaccord », estime cette dernière.
Elle y voit même une atteinte à la liberté d’expression, un droit « fondamental » dans notre société.
« Manifester, c’est la base de la liberté d’expression. L’état ne peut pas te dire quoi dire, ou décider qui peut s’exprimer et qui ne le peut pas. »
Mme Smith réfute également l’argument de l’administration Marchand, qui évoque une question de sécurité. Elle rappelle encore le jugement du plus haut tribunal de la province.
« C’est écrit noir sur blanc que la sécurité n’est pas une raison pour restreindre le droit de manifester », répond-t-elle.
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