Un regroupement d'organismes de défense des droits et libertés reproche au gouvernement du Québec de maintenir, dans sa ligne directrice, l'interpellation dans l'espace public, une pratique « qui contribue au profilage racial et social ».
Profilage racial : la ligne directrice sur les interpellations dénoncée
Un regroupement d’organismes de défense des droits et libertés reproche au gouvernement du Québec de maintenir, dans sa ligne directrice, l’interpellation dans l’espace public, une pratique « qui contribue au profilage racial et social ».
Aux yeux de la Ligue des droits et libertés (LDL), la Ligne directrice des interpellations policières est « un écran de fumée ». Elle ne contribuera pas non plus « à régler le problème du profilage racial » dans la province.
Le ministère de la Sécurité publique a ajouté cette ligne directrice sur son site web. « Sans que le ministre François Bonnardel ne l’annonce », avancent aussi ces groupes.
Une « atteinte aux droits et libertés »
Lors d’une conférence de presse en ligne vendredi matin, ce regroupement a pourfendu le maintien des interpellations policières.
Ces interpellations « bafouent les droits et les libertés de la population, soutient la LDL. Les populations noires, autochtones, racisées et en situation de marginalité sont davantage visées » par cette pratique, toujours selon l’organisme.
« Les populations racisées, notamment la communauté noire, sont discriminées dans l’espace public. Les surinterpellations policières des personnes noires, racisées et autochtones, c’est du profilage racial et une forme de harcèlement », ajoute dans un communiqué le coordonnateur de la section de Québec de la LDL, Maxime Fortin.
Profilage social
Coordonnatrice à la Clinique Droit de cité, à Québec, Josiane Mondon constate dans le cadre de son travail que « les personnes en situation de vulnérabilité ont plus tendance à se faire interpeller par les policiers. Ces interpellations mènent à « un stress inutile et même à des constats d’infraction, mettant directement un frein au rétablissement des personnes », prétend-elle.
Lakay et la Coalition rouge demandent également au gouvernement provincial « des mesures concrètes contre le profilage racial et social ».
Pour le regroupement, la province et ses policiers devraient plutôt adopter la norme juridique du motif raisonnable de soupçonner.
« En l’absence d’un motif raisonnable de soupçonner un lien clair entre une personne et une infraction criminelle récente ou en cours, un policier ne devrait pas tenter de collecter les renseignements d’identité de cette personne », estiment ces groupes.
De plus, ces organismes veulent que les policiers soient dans l’obligation d’informer toute personne interpellée. Qu’une personne « n’est pas légalement obligée de s’identifier et de répondre aux questions, qu’elle peut refuser de le faire et quitter sans crainte », précisent-ils.
La section de Québec de la LDL se situe sur Charest Est.
La Clinique droit de cité se trouve sur ce même boulevard du quartier Saint-Roch.
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155, Boul. Charest Est, Québec (Québec), G1K 3G6
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