Les difficultés vécues dans le milieu de la scène et de l’événementiel interpellent plusieurs organisations et professionnel·le·s. Sur les réseaux sociaux, des messages de solidarité font écho aux récents articles sur le sujet dans les médias. Celui de la Limouloise Anne-Julie Vallée, qui a travaillé « la moitié de sa vie adulte » dans ce milieu, appelle même à l'action.
Des oreilles locales pour la scène en crise
Jo Lainy Trozzo Mounet dans Osez! en solo
Crédit photo: David Cannon
Les difficultés vécues dans le milieu de la scène et de l’événementiel interpellent plusieurs organisations et professionnel·le·s. Sur les réseaux sociaux, des messages de solidarité font écho aux récents articles sur le sujet dans les médias. Celui de la Limouloise Anne-Julie Vallée, qui a travaillé « la moitié de sa vie adulte » dans ce milieu, appelle même à l’action.
Depuis 2020, artistes et autres professionnel·le·s de la scène et des événements comptent parmi les plus touché·e·s par les répercussions de la pandémie.
Jeudi, la compagnie de Danse K par K, qui organise notamment l’événement en danse Osez!, exprimait sur Facebook sa solidarité avec sa communauté. « Le milieu des arts de la scène traverse une période difficile », peut-on lire dans la publication. Celle-ci donne des informations sur deux fonds destinés à aider artistes, travailleurs et travailleuses culturel·le·s ayant besoin de soutien financier.
« Pour les artistes du Québec c’est avec la Fondation des artistes du Québec. Remplissez le formulaire, ça prend 3 minutes!
Pour le Québec :
https://fondationdesartistes.ca/recevoir-du-fonds…/
Pour le Canada hors Québec :
https://www.cda-acd.ca/fr/fonds-de-resilience/ »
« Un cri du coeur » des festivals
Mardi, une lettre ouverte publiée dans la section Débats de La Presse attirait l’attention sur les défis des festivals. Les directeurs généraux de 16 festivals montréalais l’ont adressée aux élu·e·s concerné·e·s par la culture aux différents paliers gouvernementaux. Ils y nomment leur inquiétude devant l’inflation, la hausse des frais de production, les cachets d’artistes en mal d’indexation, les défis de ressources humaines, le financement insuffisant. Un article également paru dans La Presse revient sur cette lettre.
Crédit photo: Site web - Anne-Julie Vallée
C’est ce qui a poussé Anne-Julie Vallée à l’action. Elle entend investiguer « la problématique de la survie des festivals et la pénurie de technicien·ne·s de scène ». La Limouloise a cumulé 20 ans d’expérience dans le domaine. Elle a travaillé notamment pour le Festival de cinéma de la ville de Québec (2016), le Carnaval de Québec (2019) et le Festival d’été de Québec (FEQ). Au FEQ, au département de la production, elle s’occupait du recrutement et de la gestion de « 60 à 100 technicien·ne·s », précise-t-elle.
Les cordes du design thinking et de la cocréation se sont ajoutées à son arc professionnel. Sa deuxième carrière de consultante et facilitatrice se veut « centrée sur l’humain ». Anne-Julie Vallée souhaite la mettre à profit pour répondre à « un autre cri du coeur de ces gens qui portent NOTRE culture à bout de bras depuis des années ». Elle l’explique sur LinkedIn.
« J’ai mal pour mes ancien·ne·s collègues. Mal pour l’art et la créativité. Mal pour la joie collective. Mal pour toutes ces villes qui vibrent et (sur)vivent grâce à l’économie générée par cette activité. Collègues et ami·e·s savent combien le sujet me touche et me préoccupe. Je veux faire partie de la solution! Personne ne semble intéressé à la trouver, alors me voici! […]
Je lance mon projet de recherche No Tech No Show, une initiative personnelle, indépendante et socio-financée afin d’investiguer la problématique de la survie des festivals et la pénurie de techniciens-nes de scène. Travailler dans ce domaine atypique exige des qualifications techniques pointues et une puissante dose de courage et d’ardeur. Écoutons-les et, ENSEMBLE, trouvons des pistes de solutions pérennes! »
Rencontres et sociofinancement
La Limouloise lance une invitation aux technicien·ne·s et autres collègues du travail scénique incluant ceux et celles qui oeuvrent en gestion et en promotion événementielles. Elle leur propose des rencontres individuelles pour les entendre. Ces travailleuses et travailleurs peuvent prendre rendez-vous avec elle d’ici le 31 mai 2023 sur Calendly. Il est aussi possible de lui écrire à aj@innovcrea.com
La consultante interpelle également les groupes de musique, troupes de danse, cirque, théâtre, ainsi que sa communauté de « designer centré sur l’humain ».
« Vous êtes dans une position décisionnelle et avez le pouvoir de faire partie de changer les choses? Ça vous concerne tous et toutes! »
Pour soutenir son projet d’investigation, Anne-Julie Vallée a lancé une campagne de sociofinancement sur Buy Me a Coffee : https://www.buymeacoffee.com/ajvallee
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