De nouveaux soins dentaires préventifs à la Clinique SPOT

Dans Limoilou, la clinique SPOT offre des soins buccodentaires aux personnes marginalisées et désaffiliées depuis 2015, grâce à son partenariat avec le Relais d’Espérance. De nouveaux soins préventifs en santé dentaire s’ajoutent au programme et seront offerts dans une clinique située dans la Maison Mère-Mallet.

Ce nouveau projet est le fruit d’une collaboration entre la Clinique SPOT, le Relais d’Espérance, la Fondation Québec Philanthrope, la Faculté de médecine dentaire de l’Université Laval et Green Shield.

Il est financé à hauteur de 120 000 $, qui doit couvrir les deux ans du projet-pilote.

« SPOT, c’est un OBNL qui a été fondé en 2014. La mission qu’on a, c’est d’améliorer la santé des personnes marginalisées, désaffiliées, qui ne sont pas rejointes par l’offre de services qui existent ailleurs, les personnes […] qui tombent dans les craques », explique Marie-Pier Landry, coordonnatrice générale de la Clinique SPOT.

Soins dentaires actuels

Les soins dentaires sont offerts par la Clinique SPOT au Relais d’Espérance dans Limoilou. Des dentistes sont présents deux demi-journées par semaine pour offrir une grande gamme de traitements, que ce soit des radiographies, des plombages, des examens ou des extractions.

Cette clinique est également un milieu de stage pour les étudiant.e.s de la Faculté de médecine dentaire de l’Université Laval.

« La vision de la Faculté de médecine dentaire, c’est aussi de former des professionnel.le.s de la santé qui sont engagé.e.s, qui sont impliqué.e.s dans leur société, qui sont soucieux-euses de l’inégalité des chances et des enjeux d’accessibilité aux soins », explique Fatiha Chanda, doyenne de la Faculté de médecine dentaire.

D’ailleurs, le stage à la clinique SPOT est maintenant obligatoire pour tous les étudiant.e.s du programme de Résidence multidisciplinaire, « dans le but de favoriser une meilleure compréhension des besoins et réalités des personnes marginalisées chez les futurs professionnels ».

Demande élevée

La clinique SPOT offre la seule clinique dentaire communautaire dans toute la région de la Capitale-Nationale.

Avec la pandémie, les inégalités sociales auraient subi une augmentation marquante. La quantité de demandes en soins buccodentaires pour les gens marginalisés est particulièrement élevée et la liste d’attente varie entre 6 et 18 mois.

Les besoins étaient donc criants pour élargir l’offre de soins.

Dentisterie minimalement invasive

La clinique qui ouvrira ses portes dans la Maison Mère-Mallet, tout près de Place d’Youville, offrira ce qui est appelé de la dentisterie minimalement invasive.

« L’objectif, c’est vraiment de conserver le plus possible la structure dentaire propre à la personne, ses tissus biologiques. [Nous utilisons] des techniques et les matériaux pour prévenir et traiter la carie, mais aussi prévenir et détecter les effets secondaires connexes au traitement de la carie dentaire », illustre la docteure Aimée Dawson, professeure agréée à l’Université Laval et impliquée à la Clinique SPOT depuis les débuts.

Soins offerts

Une première rencontre à cette clinique permettra également l’établissement d’un diagnostic préliminaire, tout en sécurisant la personne pour qui cette consultation peut causer un grand stress et même de la honte.

« Ce projet nous permet d’incarner encore plus notre approche de santé globale et d’accomplir notre mission d’améliorer la santé des personnes, mais aussi de former une relève compétente et empathique. On le sait qu’il y a au moins le tiers des Canadiens qui n’ont pas accès aux soins de santé buccodentaires », souligne la coordonnatrice générale de la Clinique SPOT.

Le détartrage, le surfaçage, la prévention et le traitement de caries, de même que des conseils en nutrition ou des instructions d’hygiène feront aussi partie des services offerts à la nouvelle clinique.

Lorsque des soins plus avancés ou des équipements plus spécialisés seront requis, les personnes pourront être référées au Relais d’Espérance, dans Limoilou.

La Clinique SPOT a pour mission d’améliorer l’état de santé des personnes en situation de marginalisation, de désaffiliation et de vulnérabilité, peu ou non rejointes par l’offre de soins et services existants dans le réseau public et de former une relève professionnelle sensibilisée aux enjeux sociaux et aux besoins de santé de ces personnes. Des soins sont offerts dans plusieurs quartiers de Québec, dont Saint-Roch, Saint-Sauveur, Limoilou et Saint-Sacrement.

Lire aussi :

Info-Social 811 : rappel d’une ligne méconnue