Avec 2 300 arbres plantés dans tous les secteurs de la Ville de Québec, le Collectif Canopée a surpassé son objectif à sa première année de plantation sur des terrains non municipaux.
« Mission accomplie » pour le Collectif Canopée
Avec 2 300 arbres plantés dans tous les secteurs de la Ville de Québec, le Collectif Canopée a surpassé son objectif à sa première année de plantation sur des terrains non municipaux.
En raison de l’engouement de la population pour des espaces verts et déminéralisés, l’OBNL a même eu besoin d’un financement additionnel de 87 000 $ de la municipalité. Ce montant correspond à 300 arbres supplémentaires. Du coup, le levier financier total s’élève à 580 000$ en 2023.
« On est super contents de la réponse des différents propriétaires privés, de nos partenaires aussi, et on prépare déjà la saison prochaine, pour laquelle on veut doubler nos objectifs », précise le directeur général Sergio Paolo Solano en entrevue avec Monquartier.
Le Collectif Canopée fonctionne par dépôt de projets. L’organisme a reçu un total de 400 demandes cette année.
« On a analysé toutes ces demandes et on a déjà en banque 300 demandes pour l’année prochaine », indique M. Solano.
Stratégie de plantation
Au cours des derniers mois, l’OBNL a notamment coordonné la plantation d’arbres sur des terrains d’écoles primaires et secondaires, en plus de contribuer au verdissement de CPE, d’industries, de commerces et d’institutions de santé, dont des hôpitaux, sans oublier les projets réalisés sur des terrains de résidents.
« C’est à ces endroits où on a besoin de plus de verdissement, même que le désir des gens d’avoir des arbres était bien au-delà des objectifs qu’on s’était donnés », souligne le DG du Collectif Canopée.
L’organisme s’est doté d’une stratégie pour cibler les emplacements ayant le plus besoin d’arbres. L’expertise du Centre d’études en foresterie de l’Université Laval (CERFO de Sainte-Foy) est aussi mise à contribution.
« On a identifié certaines zones cibles, notamment dans les quartiers centraux », explique Sergio Paolo Solano.
Des critères entrent en ligne de compte, tels que l’indice de défavorisation socioéconomique ou la présence d’îlots de chaleur, par exemple.
« À l’aide de ces critères, on a pu élaborer une carte avec des zones rouges prioritaires et des zones vertes dans la Ville. »
Rien n’est laissé au hasard, même le choix des essences d’arbres à privilégier. Planter le bon arbre au bon endroit contribue ainsi à la préservation de la biodiversité environnante existante et limite le nombre d’interventions à effectuer.
Un grand projet collectif
Le Collectif Canopée porte bien son nom, puisqu’il s’agit d’« un projet collectif ».
Des organismes locaux engagés dans le verdissement, comme Emprises – espaces urbains, le Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur, Engrenage Saint-Roch, Nature Québec, le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale contribuent également à cet effort collectif.
« On essaie de soutenir le plus possible ces organismes qui sont déjà à l’oeuvre dans leur quartier, qui connaissent déjà les gens sur place, pour leur permettre de travailler dans leur secteur, en leur fournissant le soutien et le matériel nécessaires : les arbres, les intrants, le compost, etc », mentionne le directeur du Collectif Canopée.
Les citoyens se montrent d’ailleurs très enthousiastes envers la cause et sont nombreux à mettre les deux mains dans la terre pour planter des arbres.
« En début de saison, l’une des choses qui nous préoccupaient le plus, ce n’était pas nécessairement de trouver des terrains, mais d’avoir les capacités physiques de planter tous ces arbres. La mobilisation de la population nous a vraiment impressionnés. Et on continue de faire des appels à la citoyenneté pour nous aider à atteindre nos objectifs », ajoute Sergio Paolo Solano.
En fin de compte, le Collectif Canopée permet de coordonner des actions de manière efficace, tout en ayant une vue d’ensemble des besoins en matière de verdissement à la grandeur du territoire de la Ville, par secteur, par quartier.
« Dans une optique de résilience aux changements climatiques, ça touche différents aspects de la vie des citoyens, que ce soit sur le plan économique, environnemental ou encore sur leur santé. Notre approche liée à la plantation d’arbres et au verdissement est globale, plutôt que de juste planter des arbres ici et là », illustre M. Solano.
En outre, l’organisme propose un répertoire de tous les arbres qu’il plante.
« Avec une plateforme virtuelle, on peut faire le suivi et s’assurer de garder les arbres en santé au fil du temps. »
Le Collectif Canopée compte sur une équipe de 10 personnes, des employés permanents, des chargés de projet, des experts en biologie et foresterie, sans compter l’apport de plusieurs bénévoles.
« On va vraiment chercher l’ensemble des différentes compétences multidisciplinaires nécessaires à la poursuite de notre mission. »
Le bureau du Collectif Canopée se situe au Centre culture et environnement Frédéric Back, sur l’avenue de Salaberry, dans le quartier Montcalm.
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