La Ville de Québec adopte la Vision en matière d'itinérance 2024-2030, sa première politique dédiée à cet enjeu. L'administration municipale y réitère sa volonté de mettre fin à l'itinérance, mais écarte la cible de 2025, préférant miser sur les actions pour y parvenir.
L’itinérance zéro, sans échéancier
Marie-Pier Boucher présentant la Vision en matière d’itinérance 2024-2030.
Crédit photo: capture d'écran
La Ville de Québec adopte la Vision en matière d’itinérance 2024-2030, sa première politique dédiée à cet enjeu. L’administration municipale y réitère sa volonté de mettre fin à l’itinérance, mais écarte la cible de 2025, préférant miser sur les actions pour y parvenir.
Lors de la campagne électorale de 2021, le candidat Bruno Marchand et son parti indiquaient viser l’itinérance zéro d’ici 2025, un objectif figurant aussi dans la version préliminaire de cette vision.
En conférence de presse jeudi matin, le maire Bruno Marchand a précisé les intentions de son administration, deux ans après l’arrivée au pouvoir de Québec forte et fière.
« L’objectif, c’est de se mettre en mouvement vers l’itinérence zéro », a-t-il répondu durant la période des questions.
Crédit photo: Thomas Verret
Agir et non réagir
Un plan d’action avec une échéance, quant à l’atteinte de l’itinérence zéro, suivra au cours du premier trimestre de 2024.
Dans l’immédiat, cette politique se traduit par des actions concertées, comme les deux nouveaux lieux de répit mis en place dans Saint-Roch, en collaboration avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale et des organismes qui soutiennent les personnes en situation d’itinérance.
« Travailler en synergie, c’est la clé pour la suite des choses », a déclaré M. Marchand.
En outre, la municipalité affirme se positionner comme « un allié du réseau de la santé » avec son équipe de cohésion sociale, « pour donner de la formation » concernant les enjeux liés à l’itinérance et la façon d’y faire face. Elle dit agir comme « un facilitateur » en fonction des différents projets déployés.
« On n’a pas attendu le dépôt de cette vision pour se mettre en action », a d’ailleurs avancé la conseillère responsable de l’itinérance au comité exécutif, Marie-Pier Boucher.
En 2024, la Ville consacrera 1,5 M$ supplémentaire à l’itinérance, pour un total de plus de 4 M$, « une augmentation de 135 % par rapport à 2021 », soutient également l’administration Marchand.
Crédit photo: capture d'écran
Énoncé de la vision
« En 2030, la Ville de Québec se distinguera grâce aux efforts collectifs et aux solutions durables et pérennes mises en place dans une perspective de mettre fin à l’itinérance, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens vulnérables », peut-on notamment lire dans le document.
Son adoption fait suite à une démarche de consultation publique menée de février à octobre. On y explique le rôle de la Ville pour atteindre l’itinérence zéro. Cette politique s’articule autour de cinq axes : un filet social renforcé, l’inclusion et la participation sociale, un toît pour tous, la cohabitation et la sécurité, et Agir ensemble.
On peut consulter la Vision en matière d’itinérence 2024-2030.
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