Institut canadien de Québec : la genèse de nos bibliothèques

Connaissez-vous l’Institut canadien de Québec (ICQ)? Vous y avez déjà mis les pieds si vous fréquentez le réseau des bibliothèques de la Ville de Québec. Fondé en 1848, il est le plus ancien organisme culturel francophone en Amérique demeuré en activité à ce jour. Cette année marque donc les 175 ans de cet organisme à but non lucratif.

Institut canadien de Québec : la genèse de nos bibliothèques | 24 mars 2023 | Article par Suzie Genest

L’Institut canadien de Québec (à gauche, dans les années 1970) compte parmi ses fondateurs Marc-Aurèle Plamondon (à droite), un avocat, journaliste, éditeur et juge natif du quartier Saint-Roch.

Crédit photo: Ville de Québec - archives

Connaissez-vous l’Institut canadien de Québec (ICQ)? Vous y avez déjà mis les pieds si vous fréquentez le réseau des bibliothèques de la Ville de Québec. Fondé en 1848, il est le plus ancien organisme culturel francophone en Amérique demeuré en activité à ce jour. Cette année marque donc les 175 ans de cet organisme à but non lucratif.

Plusieurs activités souligneront ce vénérable anniversaire d’ici la fin 2023. On y (re)découvrira l’histoire l’ICQ, et par le fait même un pan de celle de notre ville, de nos quartiers.

La Société historique de Québec planche sur un quiz sur l’histoire de l’ICQ, à paraître dans Le Soleil prochainement.

Les adeptes d’archives peuvent déjà suivre les publications de l’ICQ sur les réseaux sociaux, dont Facebook. Elles sont alimentées par le fruit des recherches du professeur Jonathan Livernois et de son équipe à l’Université Laval.

Un billet sur le blogue de la Ville de Québec #AccentLocal évoque le 125e anniversaire de son partenariat avec l’ICQ, qui a mené à une salle de lecture et une bibliothèque à l’hôtel de ville.

En mai, un documentaire de la série « Québec se souvient » retraçant l’histoire de L’ICQ et les débuts de la Bibliothèque de Québec sera présenté en avant-première dans le réseau de la Bibliothèque de Québec. Une exposition d’objets anciens de la Bibliothèque de Québec seront présentée dans deux des bibliothèques du réseau.

En juin, un cahier spécial du magazine Les libraires portera sur l’histoire de L’ICQ. Marie-Ève Sévigny, écrivaine et animatrice de la Promenade des écrivains, le signe.

En août, on pourra voir à place D’Youville une exposition sur l’histoire de L’ICQ liée à l’histoire culturelle de la ville. Dans le cadre des Rendez-vous d’histoire de Québec, il y aura également une conférence-spectacle ludique riche d’anecdotes et de faits méconnus sur son histoire. L’artiste multidisciplinaire Nicolas Jobin en assure la direction artistique.

Au cours de l’automne, des capsules vidéo produites à partir du spectacle pourront être visionnées sur le web.

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Ces bibliothèques de nos vies…

Les bibliothèques locales ont parfois été à leur avant-garde. Dans le communiqué qui annonce les festivités du 175e, on nous rappelle l’identité de la première femme employée de l’ICQ : Joséphine Lortie était aide-bibliothécaire au début des années 1900.

On nous rappelle aussi l’informatisation du réseau de la bibliothèque de Québec dès la fin des années 1980. À son ouverture initiale, la bibliothèque Gabrielle-Roy était un modèle d’innovation. Elle entrera une deuxième fois dans la modernité lors de sa réouverture à l’automne prochain, quelque quatre décennies plus tard.

Je suis assez vieille pour avoir des souvenirs assez nets de sa première inauguration. J’en ai déjà parlé sur Monsaintroch. Seule ou avec des amies, j’y ai passé des heures et des heures de la fin de mon primaire et du début de mon secondaire, à dévorer des livres, jouer à des jeux, écouter des films ou de la musique et feuilleter des revues variées. Plus tard, j’y ai vu bien des films, à son défunt auditorium.

Avant l’existence de la bibliothèque Gabrielle-Roy, je me rappelle un local de livres, dans ce qu’on appelle aujourd’hui le Dôme du Centre Jacques-Cartier. À l’époque, c’était le sous-sol de l’ancienne école primaire Jacques-Cartier. J’y prenais des cours de bricolage le samedi.

Je me souviens aussi avoir emprunté et rapporté des livres dans le Bibliobus. Cette micro-bibliothèque mobile se garait à côté de l’ancien emplacement du Centre Durocher. Qui aurait imaginé à l’époque qu’un jour, une petite bibliothèque de quartier permanente s’installerait sur ce site, après le départ du Centre Durocher?

En 2018 par une journée exceptionnellement pluvieuse de juin, j’ai couvert, dégoulinante, l’inauguration de la bibliothèque Saint-Sauveur.

En 2022, j’ai assisté à celle de la bibliothèque « éphémère » Saint-Pie-X, fort colorée et installée dans un conteneur.

Dans ma vie de pige, le hasard m’a amenée à rédiger un chapitre du livre Bibliothèques québécoises remarquables, sur la Maison de la littérature.

L’ICQ en 2023

Les temps changent, les bibliothèques demeurent des lieux de diffusion et de médiation de la connaissance, de la culture, de l’art, même du numérique. On y trouve des postes d’ordinateurs, des ateliers pour apprivoiser les appareils mobiles et l’utilisation de plateformes et outils numériques.

Aujourd’hui, la mission de l’ICQ demeure de « donner accès au savoir et à la culture par les bibliothèques, la littérature et la littératie », nous rappelle le communiqué annonçant le 175e anniversaire.

L’ICQ gère :

  • la Bibliothèque de Québec, la Maison de la littérature et l’ensemble de ses activités
  • le festival Québec en toutes lettres
  • la mesure de soutien Première Ovation en arts littéraires et le programme Québec, ville de littérature de l’UNESCO.

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