La grève au RTC fait craindre le pire à trois jours du Festival d'été de Québec. Si aucune entente ne survient d'ici jeudi, le maire Bruno Marchand demandera une loi spéciale au gouvernement provincial pour forcer le retour au travail.
Grève au RTC : l’inquiétude plane à l’aube du FEQ
La grève au RTC fait craindre le pire à trois jours du Festival d’été de Québec. Si aucune entente ne survient d’ici jeudi, le maire Bruno Marchand demandera une loi spéciale au gouvernement provincial pour forcer le retour au travail.
Au jour 3 de la grève au RTC, le premier magistrat de la ville et sa collègue Maude Mercier Larouche ont fait le point sur la situation, lundi après-midi.
« Qu’aujourd’hui, en 2023, on n’ait pas de système de transport collectif qui puisse être assuré par un minimum de services essentiels, c’est problématique », a-t-il déclaré.
Bruno Marchand déplore ainsi le « chaos » qui prévaut depuis samedi. Ce dernier dénonce notamment le fait que des citoyens sont « pris au piège » par l’absence du service de transport en commun, à Québec. En fait, c’est toute la société qui est affectée présentement par la grève au RTC, met-il en lumière.
« Les services d’urgence dans les hôpitaux, il y a des gens qui prennent l’autobus pour s’y rendre, mais c’est aussi vrai pour les épiceries, des employeurs qui n’ont plus la force de frappe pour agir, a-t-il ajouté. Une fois qu’on fait la balance de tous les inconvénients, on ne vient pas juste enlever quelque chose d’important à la communauté, on débalance un rapport de force, dans un contexte super compliqué. »
Le temps presse
Les prochains jours s’annoncent cruciaux, alors que des dizaine de milliers de personnes convergeront vers le centre-ville pour le Festival d’été de Québec. Entretemps, les négociations reprennent demain.
Actuellement, les pourparlers achoppent principalement sur la question salariale, a indiqué pour sa part Mme Mercier Larouche.
Tant et aussi longtemps que le syndicat des chauffeurs restera campé sur sa position, l’impasse perdurera. En ce moment, leurs exigences « ne correspondent pas à la capacité de payer des contribuables », toujours selon Bruno Marchand.
« Il faut trouver l’équilibre entre notre capacité de payer en fonction de nos budgets, et celle de donner aux chauffeurs un salaire qu’ils méritent, auquel ils ont droit. C’est à ça qu’on travaille », a-t-il précisé.
De son côté, le gouvernement du Québec n’entend pas recourir à une loi spéciale ou encore changer la réglementation. C’est ce qu’a fait savoir, lundi, le cabinet du ministre du Travail, Jean Boulet.
Le syndicat des chauffeurs prévoit, quant à lui, une série d’actions de mobilisation cette semaine.
L’organisation du Festival d’été de Québec fera le point sur la logistique de l’événement, demain, en conférence de presse.
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