Une nouvelle pétition citoyenne circule pour le retour des rues piétonnes à Québec.
Des citoyens souhaitent le retour des rues piétonnes
Une nouvelle pétition citoyenne circule pour le retour des rues piétonnes à Québec.
Les citoyen.ne.s qui la soutiennent veulent avoir voix au chapitre.
« On veut être entendus », explique l’instigatrice de la pétition, Myriam Nickner-Hudon.
À ses yeux, la perspective citoyenne doit être prise en considération, au même titre que celle des gens d’affaires.
« Les rues commerciales n’appartiennent pas juste aux commerçants. Les citoyens qui habitent dans le secteur veulent pouvoir profiter de ces espaces publics. »
Rues piétonnes : « plusieurs impacts positifs »
Les signataires demandent donc à la Ville de Québec de reconduire la piétonnisation des rues Saint-Jean, Cartier, Saint-Joseph et de la 3e Avenue, au cours des fins de semaine de l’été.
« Les rues piétonnes, ça aide à rendre les milieux de vie dynamiques, affirme Mme Nickner-Hudon. Ça les anime. Ça fait des milieux où il fait bon vivre. »
À l’heure actuelle, ce ne sont pas tous les commerces qui bénéficient de la piétonnisation, reconnaît Myriam Nickner-Hudon. Malgré tout, le jeu en vaut la chandelle quand on fait la balance des avantages et des inconvénients, estime-t-elle.
« Ça va toujours dépendre des formules. Mais je pense qu’en majorité du temps, la piétonnisation, c’est un plus pour les commerçants au bout du compte. »
Cette demande citoyenne s’appuie notamment sur « la littérature scientifique ». De récentes études démontrent que le mode de transport d’un client n’a aucun impact sur ses dépenses dans un commerce, sauf à l’épicerie.
« Les gens qui sont à pied ou à vélo, si tu leur mets une boulangerie dans les pattes, ils vont souvent s’y attarder et aller chercher des petites choses », illustre Mme Nickner-Hudon.
La piétonisation des rues a, entre autres, un impact positif sur la sécurité des piétons et des cyclistes. Du même coup, l’expérience des clients s’en trouve améliorée, compte tenu de la réduction de la pollution sonore causée par la circulation automobile.
« Être exposée à de la poussière et à des bruits de vroum vroum, ce n’est pas l’idéal quand tu essaies de profiter d’un drink sur une terrasse. On repassera pour l’expérience client. »
D’autres rues à piétonniser
En outre, la pétition propose à la Ville de Québec d’explorer la possibilité de piétonniser de nouvelles rues.
« Il y a des rues qui pourraient s’y prêter dans certains secteurs », croit Myriam Nickner-Hudon
Également résidente de Saint-Sauveur et présidente du Conseil de quartier, cette dernière prêche évidemment pour sa paroisse. Elle pense, par exemple, à des « petits coins » comme les intersections successives où l’on retrouve des restaurants tels que la Poutinerie, la Fabrique du Smoke Meat et le Fin Gourmet.
« Il y a sûrement un moyen de favoriser la piétonnisation de petits lieux comme ça. C’est agréable de profiter d’une terrasse dans la rue et d’avoir un espace pour dialoguer avec les gens. Ça fait partie des choses qui nous aident à nous ancrer dans notre secteur de quartier. »
Des aspects à améliorer
Qui plus est, les signataires de la pétition considèrent qu’il y a encore place à l’amélioration dans les rues piétonnes existantes. La pétition suggère d’ailleurs à la Ville de Québec de fournir des équipements de mobilier urbain, comme des chaises et des parasols, en plus d’ajouter des toilettes de même que des accès à des points d’eau.
Enfin, la Municipalité doit aussi prévoir « plus de ressources humaines » pour assurer l’entretien, l’aménagement et la logistique des rues piétonnes.
Au moment de publier cet article, plus de 200 personnes avaient signé la pétition qu’on trouve en ligne.
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