Centraide annonce un investissement historique de 17 371 041 $ dans 225 organismes et projets communautaires de la grande région de Québec.
Centraide investit 17 M$ pour soutenir le communautaire
Centraide annonce un investissement historique de 17 371 041 $ dans 225 organismes et projets communautaires de la grande région de Québec.
Centraide Québec et Chaudière-Appalaches a dévoilé cette somme, jeudi, à l’occasion d’une conférence de presse tenue au Grand Marché. Pour la première fois, le montant amassé dépasse le cap des 17 millions de dollars.
La mobilisation des donateurs et des partenaires n’a jamais été aussi forte. Aucune subvention ne contribue à cette récolte. Tous les dons proviennent de la communauté.
« C’est ça la magie de Centraide. Ensemble, on fait une grande différence », a déclaré la présidente-directrice générale de l’organisation, Isabelle Genest, lors de son allocution.
Soutien à la mission
En fait, Centraide finance la mission des organismes communautaires.
« On s’engage à les financer sur une période de trois ans », spécifie Mme Genest en entrevue.
Ainsi, un organisme comme le Bureau d’animation et information logement (BAIL) peut se dédier à défendre les intérêts des locataires.
« Ça nous permet de nous libérer et de nous concentrer sur notre mission », a expliqué la coordonnatrice du BAIL, Nicole Dionne, durant sa prise de parole.
En outre, cet appui a permis l’embauche d’une autre personne au BAIL, ce qui porte désormais le nombre d’employés à quatre.
16 nouveaux organismes soutenus
Cette année, Centraide accueille 16 organismes au sein de son réseau, dont Action Chômage de Québec, le Carrefour familial des personnes handicapées et le Centre d’action bénévole de Québec.
L’organisation affiche d’ailleurs une croissance de 45 % de ses investissements dans la communauté depuis cinq ans.
Les demandes explosent
Les organismes soutenus par Centraide agissent sur des enjeux sociaux, tels que la crise du logement, l’isolement social, la sécurité alimentaire, la réussite académique des jeunes, la santé mentale, la pauvreté, l’exclusion, etc. Ceux-ci ont besoin de ressources financières pour améliorer la prestation de services et les conditions de travail de leurs travailleurs, lesquels gagnent des salaires bien en deçà des moyennes du marché.
« La pression est immense sur les organismes communautaire », met en lumière Isabelle Genest.
Cette situation s’aggrave depuis la pandémie et avec la hausse du coût de la vie. Les demandes d’aide fusent de partout.
L’instabilité économique qui prévaut depuis plusieurs mois a ébranlé beaucoup de personnes vivant en situation de vulnérabilité. Par exemple, dans la Capitale-Nationale, 1 locataire sur 4 doit consacrer plus de 30 % de son revenu pour se loger.
En outre, les enjeux de santé mentale, de toxicomanie et d’itinérance ont particulièrement augmenté au cours des dernières années.
« L’itinérance cachée, ça ne se passe plus juste sur des bancs de parc dans Saint-Roch, il y en à Beauport, à Lévis, il y en a partout, fait remarquer Mme Genest. Le visage de la pauvreté change. »
Les organismes communautaires, l’autre première ligne
Quoi qu’il en soit, les organismes communautaires gardent toujours le fort.
« Malgré toute ces turbulences, le réseau communautaire tient le coup », a louangé la PDG de Centraide.
La conseillère responsable du développement social et communautaire à la Ville de Québec, Marie-Pierre Boucher, a justement souligné l’importance des organismes communautaires.
« Continuez d’être sur le terrain. On a besoin de vous », a-t-elle lancé.
Mme Boucher a aussi rappelé « la responsabilité collective d’agir » pour soutenir les populations vulnérables. « On est tous concernés. Peu importe notre statut social, notre âge, on peut vivre des moments difficiles dans notre vie. Ça peut arriver à tout le monde. On ne peut pas simplement regarder le train passer », estime-t-elle.
« Si on n’agit pas maintenant, c’est plus tard qu’on va en voir les répercussions. »
Plus d’informations sur ces investissements se trouvent sur le site de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches.
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