Camps de jour : l’inscription à la semaine l’emporte à Québec

Les familles demandaient davantage de souplesse pour les inscriptions aux camps de jour à Québec. Des défis de recrutement et de planification se posaient pour les organismes qui orchestrent les camps. Dans une volonté de répondre à ces enjeux, la Ville de Québec a annoncé lundi matin sa nouvelle formule d’inscription aux camps de jour.

L’inscription aux camps de jour s’avérait pour bien des familles « un peu compliquée », a constaté le maire de Québec Bruno Marchand, en début de conférence de presse.

Jusqu’à l’an dernier, les parents avaient deux options. Ils pouvaient réserver à la semaine s’ils n’utilisaient pas plus de trois semaines. Pour une inscription de quatre semaines ou plus, ils devaient opter pour le forfait estival, soit sept semaines. Résultat : des places « fantômes », attribuées mais vacantes. Des enfants allaient au camp durant quatre, cinq, six semaines alors qu’ils étaient inscrits pour sept. Cette formule privait des familles de places en réalité disponibles.

« À partir de cet été, les inscriptions se feront uniquement à la semaine », a annoncé la responsable des loisirs, des sports et du développement social et communautaire au comité exécutif, Marie‑Pierre Boucher.

L’abolition du forfait estival de sept semaines s’accompagne d’une baisse du coût d’inscription à la semaine. Il passe de 95 $ à 60 $, a indiqué Marie-Pierre Boucher.

Une aide financière existe toujours pour les familles à faibles revenus admissibles. Pour les enfants à besoins particuliers, il est toujours possible d’avoir accès à un soutien. Ce soutien peut prendre la forme d’accompagement, d’un ratio réduit, d’aide ponctuelle, selon les cas.

Chasser les « places fantômes » des camps de jour

Grâce à l’inscription à la semaine, on estime pouvoir récupérer de 20 à 30 % des « places fantômes », a précisé le maire de Québec, en réponse aux questions des journalistes.

Cette formule facilitera, selon la Ville, le recrutement, la planification, la logistique pour les organismes. Les « places fantômes » des années passées entraînaient une surévaluation des besoins de personnel d’animation et d’accompagnement, de places de transports, etc.

Selon les données de la Ville de Québec, l’utilisation moyenne des camps de jour par les parents est de cinq semaines.

Inscription plus tard, embauche en cours

Cet été, les sept semaines des camps de jour s’étendront du 26 juin au 18 août 2023. La période d’inscription débutera le 17 avril pour certains arrondissements, dont La Cité-Limoilou, pour se clore le 9 mai.

Les inscriptions se font plus tard que l’an dernier. La Ville de Québec souhaitait laisser aux parents plus de temps pour connaître leurs périodes de vacances.

Le responsable des loisirs et des sports et conseiller associé au comité exécutif, Jean-François Gosselin, a témoigné en conférence de presse de son expérience d’animateur de camps de jour.

« La période de recrutement bat son plein. Contactez les organismes partenaires directement, envoyez votre CV. L’information est assez facile à trouver : c’est sur le site web de la Ville de Québec », a-t-il conclu, enthousiaste.

L’échelle salariale, revue à la hausse, débute à 16 $ l’heure pour le personnel d’animation responsable de groupes ou du soutien des enfants à besoins particuliers. Les jeunes doivent avoir au moins 15 ans pour postuler. Les aides à l’animation sont embauché.e.s à partir de 14 ans.

Selon les données de la Ville de Québec, le taux de rétention des animateurs et animatrices est de 50 %.

Le programme des camps d’été est « celui qui touche le plus de participant.e.ss dans ce que la Ville fait », a illustré le maire de Québec. La Municipalité y investit « 10,9 M$ », a-t-il répondu aux questions des journalistes.

Les informations sur les camps de jour et le processus d’inscription se trouvent en ligne sur le site de la Ville de Québec. On y trouve aussi les détails sur l’aide financière et le soutien aux enfants à besoins particuliers disponibles.

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