Quatorze conseils de quartiers plaident en faveur du tramway ce matin. Cette coalition demande au gouvernement du Québec « d'arrêter de tergiverser » et d'investir dans « le train de l'avenir ».
14 conseils de quartier qui appuient le tramway
Quatorze conseils de quartiers plaident en faveur du tramway ce matin. Cette coalition demande au gouvernement du Québec « d’arrêter de tergiverser » et d’investir dans « le train de l’avenir ».
Considérant le réseau des autobus qui a atteint son seuil de saturation dans la capitale, il y a une nécessité de doter la ville d’un réseau de transport structurant avec « le tramway comme pièce maîtresse », font valoir les membres de ce regroupement.
« On a besoin d’avoir tous les outils nécessaires sur le plan du transport pour accommoder une croissance de la population qui va se faire de manière durable », résume la porte-parole Myriam Nickner-Hudon, présidente du Conseil de quartier de Saint-Sauveur.
« Si on veut limiter la congestion routière et la pollution, ça va passer par le tramway et une bonification significative des transports collectifs en dehors du centre-ville. »
Le gouvernement caquiste interpellé
D’une voix commune, ces organismes déplorent le manque d’enthousiasme de la CAQ envers le projet et s’inquiètent de la réticence du gouvernement provincial à confirmer sa part de financement.
« La CAQ remet de l’ambigüité dans les airs en parlant de la possibilité de revoir d’autres options. On n’est plus là, mais pu du tout », soutient pour sa part Alexia Oman, présidente du Conseil de quartier de Saint-Roch.
Si l’argent constitue un frein à l’amélioration du système de transport collectif, « le problème, c’est peut-être le gouvernement » de François Legault, pointe cette dernière.
« On n’est pas à l’étape de choisir ce qu’on va faire, après des années de discussions, de réflexions, et avec tellement d’investissements déjà conscentis là-dedans. Si on était des bons économistes, comme on le prétend tant à la CAQ, on ne perdrait pas autant d’argent avec des allers-retours, et en remettant autant d’incertitude dans le débat. »
Les résidents ne doivent pas être laissés dans le « statu quo », considèrent aussi les Conseils de quartier de Lairet, Vieux-Limoilou, Maizerets, Saint-Sacrement, Montcalm, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Louis, La Cité-Universitaire, Pointe-de-Sainte-Foy, Sillery, Cap-Rouge et Loretteville.
« Si le gouvernement refuse de faire cet investissement, on va manquer le train de l’avenir. Ça va vraiment générer un marasme économique important », prévient Mme Nickner-Hudon.
Des bénéfices « pour tous »
Non seulement le tramway améliorera « la qualité de vie dans les quartiers », mais sa construction profitera également à « l’économie locale », toujours selon la présidente du Conseil de quartier de Saint-Sauveur.
« C’est un investissement qui va tourner dans l’économie de la Ville de Québec et sur le plan régional. Il y a des gens à La Pocatière, en Beauce, dans Portneuf, qui vont travailler là-dessus aussi », souligne Myriam Nickner-Hudon.
« En gros, c’est un investissement de capitaux incroyable dans l’économie locale. On serait fou de se passer de ça ! »
Son homologue de Saint-Roch partage cet avis. C’est pourquoi elle met « l’épaule à la roue » aujourd’hui.
« C’est important de faire entendre notre voix », estime Alexia Oman.
À ses yeux également, le tramway bénéficiera à l’amélioration du quotidien des gens de son quartier.
« À Saint-Roch, on vit tellement déjà de congestion routière, des effets négastes des GES et de la mauvaise qualité de l’air. Il y a beaucoup de voitures dans le quartier et ça va juste augmenter », expose Mme Oman.
« Pour nous, c’est important de mettre les citoyens et les citoyennes au coeur de la décision. Ça commence en passant à l’avenir, à notre environnement, et en donnant la possibilité à nos voisins et voisines de prendre un réseau de transport structurant, de lâcher la voiture. »
La bonification des services de transport en commun est un souhait de longue date de la population, rappelle Mme Nickner-Hudon.
« Ça fait des dizaines d’années que les gens sont consultés et veulent du transport en commun, un tramway. »
Elle aussi pense que la hausse importante des coûts n’est pas une raison valable de mettre la hache au tramway. Cela n’a pas empêché d’autres villes canadiennes, comme Montréal, Ottawa, Calgary, Vancouver ou Toronto, d’investir dans des projets de transports structurants.
« On a pu le privilège de gaspiller notre temps et notre argent en tergiversant encore. Ça fait seulement monter les prix et il n’y a aucune valeur ajoutée à ce que ça monte comme ça. »
Myriam Nickner-Hudon soulève l’importance d’offrir « davantage d’alternatives » de déplacement, outre que la voiture.
« On n’est pas contre, l’auto a sa place. C’est juste que c’est important de proposer des options concurentielles, partout dans la ville, incluant dans les banlieues. »
Ce mode de transport facilitera la mobilité de beaucoup de monde, avance-t-elle.
« Les gens qui vont prendre le tramway vont pouvoir accéder plus facilement aux commerces de proximité. »
Les commerçants en ressortiront « gagnants », croit Mme Nickner-Hudon.
« Ça va renforcer l’attractivité des artères commerciales et attirer plus de clientèle. C’est certain qu’il y aura une petite adaptation à faire, mais au bout du compte, ils vont être gagnants. »
Lire aussi :
Aucun soumissionnaire pour le tramway
Aucune entreprise n'a soumissionné pour la construction du tramway. La Ville de Québec me[...]
Tramway de Québec : 36 % d’appuis au projet
36 % des citoyens ont désormais une bonne opinion du projet, selon un sondage Léger comma[...]
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.