En pleine rentrée, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) a annulé environ 1000 départs. Ce nombre représente 1 % de ses quelque 4 100 départs quotidiens depuis le début du mois. Ces ratés s'expliquent par la mise hors service d'urgence de tous les équipements de levage au centre d'entretien des métrobus.
Rentrée ratée pour le RTC
En pleine rentrée, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) a annulé environ 1000 départs. Ce nombre représente 1 % de ses quelque 4 100 départs quotidiens depuis le début du mois. Ces ratés s’expliquent par la mise hors service d’urgence de tous les équipements de levage au centre d’entretien des métrobus.
Le 1er septembre, le RTC décelait un problème de corrosion sur les colonnes centrales des appareils de levage (vérins). Du coup, ceux-ci étaient hors d’usage.
« C’est l’élément déclencheur de la situation que nous avons vécue dans les dernière semaines », a révélé le directeur général du RTC, Alain Mercier, en conférence de presse jeudi.
Ces annulations, et l’utilisation d’autobus standards, ont créé de la surcharge à bord des autobus, aux heures de pointes, a-t-il spécifié.
Remplacement des vérins, 10 M$, 14 mois de travaux
Les vérins servent à lever les véhicules de 20 tonnes, lors des inspections et des réparations. Ces neuf équipements se sont détériorés beaucoup plus vite qu’anticipé, en raison du sel, de l’eau et de la glace. Leur dégradation s’explique par le type d’installations au Centre Métrobus, qui n’est pas approprié pour l’hiver.
« C’est une information qu’on avait pas dans le temps (en 2009), quand le garage a été construit. On l’a découvert par après », a affirmé Alain Mercier.
Pour s’assurer de la sécurité des employés, le RTC a mis en place un programme de remplacement des vérins au coût de 10 M $.
« Le remplacement complet des équipements va commencer le 31 octobre et se terminera en décembre 2023. C’est au-delà d’un an où l’on va perdre une partie de notre capacité », a précisé M. Mercier.
Solutions temporaires, service stabilisé
Entre-temps, la Société de transport de la Capitale a déployé son plan de contingence. Rapidement, ses équipes ont mis en place des solutions temporaires. Utilisation de vérins mobiles et d’équipements prêtés par la Ville de Longueuil, location d’équipements, envoi de véhicules au garage de Lebourneuf : le RTC « essaie de reproduire neuf postes de travail pour rééquilibrer la routine d’entretien », a expliqué Alain Mercier.
D’ailleurs, le RTC assure que l’offre de service est maintenant stabilisée. Actuellement, le taux de livraison est de 98,6 %, a indiqué la présidente Maude-Mercier-Larouche, ajoutant que « l’impact sur la clientèle ne sera pas pendant 14 mois ».
« Je trouve ça quand même acceptable. C’est satisfaisant dans les circonstances », a-t-elle commenté.
En plus des problèmes liés à l’entretien des véhicules, la rentrée postpandémique, marquée par une hausse de la fréquentation, et la pénurie de main-d’œuvre ont causé des maux de tête au RTC.
Cela dit, les usagers des métrobus doivent encore s’attendre parfois à monter à bord d’un autobus régulier, de moins grande capacité.
En temps normal, le RTC est capable d’assurer 99,5 % des départs prévus.
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