Six regroupements québécois et canadiens, qui rassemblent des organismes en employabilité de nos quartiers, déplorent le peu de visibilité accordé aux services de leurs membres. Ils souhaitent un ajustement des critères pour l'accès à ces services, dans le contexte de la rareté de main-d'oeuvre. Leurs gestionnaires signent la lettre qui suit.
Organismes en employabilité : une solution à la pénurie de main-d’œuvre
Six regroupements québécois et canadiens, qui rassemblent des organismes en employabilité de nos quartiers, déplorent le peu de visibilité accordé aux services de leurs membres. Ils souhaitent un ajustement des critères pour l’accès à ces services, dans le contexte de la rareté de main-d’oeuvre. Leurs gestionnaires signent la lettre qui suit.
En cette période de campagne électorale, plusieurs propositions circulent pour contrer les effets de la pénurie de main-d’œuvre. Les organismes qui assurent la prestation de services publics d’emploi peuvent jouer un rôle accru pour pourvoir les postes vacants puisqu’ils disposent d’une expertise incomparable afin d’accompagner les individus qui nécessitent un coup de main pour trouver leur place dans un marché du travail dynamique.
Le Québec peut compter sur un vaste réseau de 400 organismes spécialisés dont la mission consiste précisément à assurer la participation active au marché du travail de tous les individus, à la hauteur de leurs capacités et de leur contexte de vie. Ces services variés et personnalisés d’intégration et de maintien en emploi visent à les soutenir dans leurs démarches professionnelles, quel que soit le niveau d’accompagnement dont ils ont besoin.
Comment se fait-il que ce programme aussi structurant et ayant fait ses preuves — qui fait l’envie de plusieurs provinces canadiennes — ne soit pas davantage mis en valeur? Alors que les enjeux auxquels font face les employeurs se font de plus en plus criants, les organismes œuvrant en employabilité répondent présents et représentent une solution concrète à la pénurie de main-d’œuvre.
Donner davantage de visibilité à l’offre de services
Nous constatons malheureusement que malgré tout le travail accompli sur le terrain, les services publics d’emploi et les organismes qui les offrent sont moins connus qu’ils ne le devraient. Bien qu’ils déploient énergie et ressources pour faire connaître leurs services à l’échelle locale, l’absence de campagne de promotion nationale limite les retombées de ces efforts et le gouvernement du Québec a un rôle à jouer à cet égard.
Adapter les critères d’admissibilité aux nouvelles réalités de l’emploi
Dans un contexte favorable à la mobilité de la main-d’œuvre, élargir l’accès aux services d’emploi constitue le nerf de la guerre pour assurer une meilleure adéquation entre les compétences des individus et les besoins des employeurs. Actuellement, plusieurs individus désirent obtenir de l’aide, mais se voient refuser l’accès aux services en raison de critères d’admissibilité restrictifs et complexes qui ne sont plus en phase avec le marché du travail d’aujourd’hui. Pourtant, dans la situation actuelle de faible chômage et de rareté de main-d’œuvre, le Québec ne peut pas se permettre de refuser d’aider les individus qui souhaitent contribuer au marché de l’emploi.
Lors d’un débat électoral sur l’emploi organisé par les réseaux nationaux d’organismes en employabilité le 7 septembre dernier, les partis présents ont appuyé nos propositions visant notamment à faire connaître davantage les services offerts à la population et à en élargir l’accès. Ils se sont également montrés favorables à ce qu’une plus grande marge de manœuvre soit accordée aux organismes afin qu’ils puissent réaliser pleinement leur mission. Nous nous réjouissons de cet appui et nous invitons maintenant l’ensemble des partis politiques à prendre des engagements concrets d’ici le 3 octobre pour nous donner les moyens de nos ambitions.
Valérie Roy, directrice générale, AXTRA | Alliance des centres-conseils en emploi
Nicolas Bourgois, directeur, Collectif autonome des Carrefours jeunesse-emploi du Québec (CACJEQ)
Richard Gravel, directeur général, Collectif des entreprises d’insertion du Québec (CEIQ)
Laurence Marin, directrice générale, Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH)
Steeve Juteau, directeur général, Réseau canadien des entreprises d’entraînement (RCEE)
Isabelle Gendreau, directrice générale, Réseau des services spécialisés de main-d’œuvre (RSSMO)
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