La Ville de Québec a dévoilé mardi sa Vision de la mobilité active 2023-2027. L'administration Marchand y propose des actions concrètes, dont la création d'un nouveau réseau « Vélo cité » dédié aux cyclistes.
Mobilité active : « Vélo cité » au coeur de la vision de la Ville
La Ville de Québec a dévoilé mardi sa Vision de la mobilité active 2023-2027. L’administration Marchand y propose des actions concrètes, dont la création d’un nouveau réseau « Vélo cité » dédié aux cyclistes.
Plus largement, les actions envisagées faciliteront les déplacements des piétons et des cyclistes dans la Capitale. Pour ce faire, les aménagements doivent être plus efficaces et plus sécuritaires.
La santé durable doit primer, dit Bruno Marchand
Les déplacements actifs sont un cheval de bataille pour le maire de Québec. À ses yeux, il en va de la santé et de la qualité de vie des gens de Québec. Bruno Marchand s’appuie sur la science de l’aménagement du territoire et sur des modèles observés ailleurs dans le monde.
« Quand on bâtit une ville, comme celle dont on rêve, les gens sont plus en santé et vivent plus longtemps, a-t-il déclaré en conférence de presse. Avec notre vision audacieuse, on est en train de bâtir une ville où la santé durable prime. »
Trois corridors Vélo cité à déployer
Dévoilée mardi, la Vision de la mobilité active comprend notamment un nouveau réseau de corridors composés de voies sécurisées entièrement réservées aux cyclistes. Celui-ci renforcera le réseau existant. Il offrira un haut niveau de service inspiré des meilleures pratiques internationales. Ce réseau aura la capacité d’accueillir de nombreux cyclistes. Tous les usagers, peu importe leur âge et leurs aptitudes, bénéficieront de conditions attrayantes.
Les corridors Vélo cité seront déployés sur les principaux axes de mobilité. On prévoit développer de nouveaux liens cyclables totalisant 120 km, portant le total à 500 km sur l’ensemble du territoire. La municipalité veut réaliser un corridor par année, à compter de 2024. Le premier réseau sécurisé reliera Charlesbourg au centre-ville, dans un axe nord-sud.
Des investissements ambitieux pour la mobilité active
Pour sa part, le vice-président du comité exécutif responsable des transports, de la mobilité et de la circulation Pierre-Luc Lachance indique que les investissements annoncés représentent un peu plus de 95 M$. Ainsi, le budget annuel prévu pour 2023 s’élève à près de 9 M$. De 2024 à 2027, il se situera entre 19 M$ et 24 M$.
« En ce qui a trait aux sources de financement, la Ville de Québec sera très active à cet effet », a souligné celui qui est aussi responsable du dossier des finances.
« On veut faire de Québec un lieu où l’on célèbre la mobilité active », a ajouté plus tard M. Lachance.
Une consultation en cours
La contribution financière du prochain gouvernement du Québec sera primordiale à la réalisation de la Vision dévoilée mardi. D’ailleurs, Pierre-Luc Lachance a réitéré la demande formulée par la Ville lors de la présente campagne électorale, à savoir qu’un investissement de 50 M$ est requis du provincial.
M. Lachance précise que cette la Vision de la mobilité active n’est pas définitive. Pour la développer, la municipalité compte sur la participation de la population et de plusieurs groupes d’intérêts. Déjà, plus de 1 800 citoyens ont répondu à un questionnaire en ligne et plus de 4 000 commentaires ont été émis sur les cartes interactives, sans compter les 43 mémoires déposés.
Jusqu’au 25 octobre, la Ville invite les citoyens à poursuivre la réflexion. Ceux-ci peuvent se prononcer sur les éléments prioritaires et sur les cibles à atteindre. Les gens peuvent y prendre part en se rendant sur la page Web de la participation citoyenne.
Une démarche appuyée par des experts en développement durable
Avec cette Vision, l’administration Marchand s’engage à évoluer « en cohérence avec le modèle des villes apprenantes ». Deux chercheurs responsables d’organisations regroupant d’imposants réseaux d’experts en la matière, le Dr Jean-Pierre Desprès (VITAM) et le Dr Antoine Groulx (VITAM/Unité de soutien SSA Québec) contribueront à la réalisation de cet objectif central.
Concrètement, la Ville estime qu’il faut utiliser l’espace judicieusement, réduire la dépendance à l’automobile et développer une mobilité en symbiose avec l’environnement. De plus, elle ajoute qu’il faut réorganiser les quartiers, repenser l’offre de transport en commun, les réseaux routiers, cyclables et les liens piétons. La municipalité souhaite que le citoyen se retrouve au centre d’un écosystème de mobilité intelligent et flexible.
Finalement, on souligne l’importance d’offrir plus de choix de transport et la possibilité de combiner les différents modes de déplacements (tramway, autobus, marche, automobile partagée, taxi, etc.)
Sans surprise, le mot 3e lien ne se retrouve à aucun endroit dans le document de la Vision de la mobilité active 2023-2027. Malgré tout, Bruno Marchand réfute l’idée selon laquelle il part en croisade contre les automobilistes. Avant toute chose, son intention est de faire de Québec un endroit où la mobilité est moderne et efficace.
« Ensemble, nous continuons d’innover et d’offrir des solutions efficaces de mobilité », affirme le premier magistrat dans le communiqué diffusé mardi.
Pour en savoir plus à ce sujet, on peut se rendre sur le site Internet de la Vision de la mobilité active 2023-2027.
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