Sur le territoire du Réseau de transport de la Capitale (RTC), 1 000 arrêts deviendront accessibles d'ici la mise en service du tramway. Cet engagement tombe à point nommé en cette Semaine québécoise des personnes handicapées. L'annonce a été faite, jeudi, au Service d’accompagnement en mobilité intégrée (SAMI).
1 000 arrêts accessibles sur le réseau du RTC d’ici 2028
Sur le territoire du Réseau de transport de la Capitale (RTC), 1 000 arrêts deviendront accessibles d’ici la mise en service du tramway. Cet engagement tombe à point nommé en cette Semaine québécoise des personnes handicapées. L’annonce a été faite, jeudi, au Service d’accompagnement en mobilité intégrée (SAMI).
Le projet débutera le 20 août par la mise en service de 63 arrêts, ce qui portera à 430 le nombre d’arrêts accessibles sur l’ensemble du réseau.
Au même moment, quatre nouveaux parcours seront rendus accessibles. Il s’agit des parcours 1, 74, 76 et 84. Ils viendront s’ajouter aux neuf parcours déjà accessibles.
Des investissements de 15,6 M $
« Le déploiement du projet représente des investissements de 15,6 millions $ sur une période de six ans », a indiqué la présidente du RTC, Maude Mercier Larouche.
« La ventilation de la contribution de la Ville » n’a pas encore été déterminée, a précisé cette dernière.
De concert avec les équipes du RTC, la Ville de Québec travaille à déterminer « l’ordre de déploiement de priorisation », a fait savoir le vice-président du comité exécutif responsable des transports, de la mobilité et de la circulation, Pierre-Luc Lachance.
L’accès universelle, une priorité
Le conseiller municipal du district de Saint-Roch–Saint-Sauveur a assuré que le soutien financier sera au rendez-vous.
« L’accessibilité universel revêt une importance de premier plan aux yeux de la Ville », a-t-il souligné.
La vision de l’administration Marchand est de donner accès aux lieux à l’ensemble des citoyens, en toute équité.
« Notre plan d’investissements quinquennal a été élaboré en conséquence. On voulait vraiment travailler sur cet élément. Ça fait aussi partie de notre vision pour la mobilité active, à Québec », a ajouté M. Lachance.
« La mobilité, c’est l’affaire de tous et c’est primordial de donner accès à chacun des citoyens. »
Avant de réaliser « cet engagement fort », le RTC et la Ville doivent également s’assurer que les zones d’arrêt, le long des parcours d’autobus, répondent aux critères d’accessibilité.
À titre d’exemple, les interventions, pourraient comprendre la modification et la réfection de trottoirs existants, la construction de nouvelles sections jusqu’au bateau pavé le plus près, ou encore l’aménagement de nouvelles zones d’arrêt accessibles.
Quant au RTC, ces investissements sont alignés avec son Plan de développement en accessibilité universelle (PDAU). Celui-ci vise l’accessibilité de la totalité des parcours aux personnes en fauteuil roulant, à l’horizon de 2028.
« Nous avons posé plusieurs actions concrètes dans les dernières années pour faciliter l’utilisation du transport en commun », a rappelé Maude Mercier Larouche.
Cette dernière a évoqué le lancement du Service d’accompagnement en mobilité intégrée (SAMI), qui « permet de former et préparer les personnes handicapées et à mobilité réduite à utiliser le transport en commun régulier du RTC », ainsi que la mise en service de Flexibus, « un service accessible ».
« Un pas de géant »
Selon Véronique Dallaire, l’entente entre le RTC et la Ville est « un pas de géant » vers l’accessibilité universelle.
« J’aime dire que pour l’accessibilité universelle, il faut semer des graines et voir tout ça pousser. Aujourd’hui, on plante un arbre », a imagé la responsable de l’accessibilité universelle sur le comité exécutif de la Ville.
À ses yeux, au-delà d’une annonce portant sur l’amélioration de la mobilité, à Québec, cette entente offre « une opportunité aux personnes en situation de handicap de participer activement à la vie sociale et citoyenne ».
« Et pour moi, ça, c’est grand! », a affirmé Mme Dallaire.
Une nouvelle bien accueillie par la clientèle
Présent à la conférence de presse, le représentant du milieu associatif, Michel Bédard, a salué les efforts du RTC et de la Ville de Québec relativement à l’enjeu de l’accessibilité aux modes de transport collectif.
« Le transport adapté a toujours sa raison d’être, mais le fait que le RTC soit de plus en plus accessible offre une autre possibilité de déplacement à toutes les personnes à mobilité réduite. L’accessibilité au réseau me procure une plus grande autonomie », a souligné l’homme qui se déplace en fauteuil roulant.
Au cours des prochaines semaines, un comité de travail, dont fait partie M. Bédard, va d’ailleurs se pencher sur la mise en accessibilité du réseau.
« Je suis satisfait du sérieux de la démarche entamée par le RTC et la Ville », a déclaré celui qui se réjouit de l’arrivée du tramway à Québec.
« Dans les années à venir, tout sera encore plus simple avec le tramway, puisqu’il sera accessible à 100 %. Les options de déplacement seront plus nombreuses et plus faciles », dit-il.
Pour plus d’informations à ce sujet, on peut consulter le Plan de développement en accessibilité universelle 2020-2024 du RTC et les sites web de la Ville de Québec et du tramway.
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