Sauvé de la mort, il recherche ses bons samaritains

François Gagnon a tout oublié de la journée du 9 février, sauf ce qu’on lui en a raconté par la suite. Alors qu’il faisait des courses sur l’avenue Cartier, il a été terrassé par un infarctus, et on lui a porté secours. Maintenant hors de danger, il aimerait retracer celles et ceux qui l’ont secouru pour les remercier et leur dire qu’il est bel et bien vivant.

Sauvé de la mort, il recherche ses bons samaritains | 9 mars 2021 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Suzie Genest

François Gagnon a tout oublié de la journée du 9 février, sauf ce qu’on lui en a raconté par la suite. Alors qu’il faisait des courses sur l’avenue Cartier, il a été terrassé par un infarctus, et on lui a porté secours. Maintenant hors de danger, il aimerait retracer celles et ceux qui l’ont secouru pour les remercier et leur dire qu’il est bel et bien vivant.

 « J’avais fait quelques achats. À peu près à la hauteur du magasin La Récolte, je me serais effondré subitement. J’aurais fait un infarctus qui s’appelle ‘‘mort subite’’. Deux dames qui passaient par là seraient venues me porter secours et auraient fait le 911. Rapidement, la police serait arrivée, plusieurs autopatrouilles. Ils auraient fermé la rue et il y aurait eu un attroupement autour. L’ambulance aurait tardé, si je comprends bien, c’était (…) la compagnie qui habituellement s’occupe de la Rive-Sud », raconte M. Gagnon à partir des témoignages qu’il a recueillis.

François Gagnon à l’Hôpital Laval le 21 février 2021
Crédit photo: François Gagnon

En attendant les ambulanciers, les policiers auraient « travaillé fort pendant 10, 15, peut-être 20 minutes », à exécuter des manœuvres de réanimation. S’il n’en a pas de souvenir, la douleur dans ses côtes et son sternum en témoigne, ajoute-il à la blague. Il a contacté le Service de police de la ville de Québec (SPVQ) pour connaître le nom de ces policiers qui l’ont tenu en vie, pour les remercier. On lui a expliqué que ce n’était pas possible, que c’était une information confidentielle. Il a déposé une demande officielle et attend la suite.

« Celui qu’ils croyaient mort est vivant »

En forme et actif, François Gagnon avait, la veille de son infarctus, enfilé ses skis de fond pour un « 15 ou 20 kilomètres en montagne ». « La génétique m’a rattrapé », estime celui qui a eu 70 ans le 10 février, lendemain de l’accident, citant plusieurs cas de maladies cardiaques dans sa famille.

S’il a eu un choc, il sait que ce qui lui est arrivé a aussi secoué et ému des témoins. Il pense à une employée de l’épicerie Métro qui est sortie et s’est approchée de la scène. Elle lui a par la suite confié : « J’ai vu la mort passer dans vos yeux ».

Le jour de notre entretien, il devait parler à une employée d’un autre commerce, Urbain Cartier, qui a vu tout le drame.

Affichettes

François Gagnon chez lui le 28 février 2021.
Crédit photo: François Gagnon

François Gagnon aimerait dire à ces gens qui l’ont vu s’effondrer que « celui qu’ils croyaient mort est vivant ». On l’a opéré, à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, et il traverse « une bonne période de rétablissement », mais déjà, il est revenu sur l’avenue Cartier avec sa fille.

Ils ont distribué dans une quinzaine de commerces des petites affichettes invitant les témoins à le contacter s’ils peuvent l’aider à retrouver ses bons samaritains, notamment les deux premières passantes qui lui ont porté secours. Une photo d’une de ces affichettes, prise par la photographe Lise Breton, circule sur les réseaux sociaux pour aider M. Gagnon dans sa recherche.

Celui qui visitait régulièrement les plaines, l’avenue Cartier et le quartier, qu’il trouvait sympathique, lance en riant qu’il trouve Montcalm « encore plus sympathique » aujourd’hui.

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