Errances – 1916 le second brasier : Halloween lugubre avec Machine de Cirque

Machine de Cirque a dévoilé lundi matin un nouveau spectacle, Errances – 1916 le second brasier. On pourra le voir du 20 au 23 octobre puis du 27 au 31 octobre, à l’église Saint-Charles de Limoilou. S’inspirant de l’incendie survenu à l’église il y a 105 ans, il prendra la forme d’un parcours déambulatoire.

<em>Errances – 1916 le second brasier</em> : Halloween lugubre avec Machine de Cirque | 27 septembre 2021 | Article par Suzie Genest

Les metteurs en scène de Errances 1916 Olivier Lépine et Maxime Perron, encadrant Vincent Dubé, directeur général et artistique de Machine de Cirque.

Crédit photo: Suzie Genest

Machine de Cirque a dévoilé lundi matin un nouveau spectacle, Errances – 1916 le second brasier. On pourra le voir du 20 au 23 octobre puis du 27 au 31 octobre, à l’église Saint-Charles de Limoilou. S’inspirant de l’incendie survenu à l’église il y a 105 ans, il prendra la forme d’un parcours déambulatoire.

Le spectacle puise dans la réalité historique et la fiction pour plonger les visiteurs dans un sombre univers. C’est sur les traces d’un guide qu’ils seront entraînés dans des endroits du bâtiment religieux peu fréquentés, a expliqué en conférence de presse Olivier Lépine, co-metteur en scène avec Maxime Perron. Des descentes et montées d’escaliers font partie du trajet.

L’idée a émergé de découvertes et d’expériences vécues par l’équipe de Machine de Cirque depuis qu’elle occupe les lieux. Monsieur Lépine a évoqué notamment des « petits bruits pas rassurants » dans le noir entendus tard le soir, en quittant après tout le monde.

Maxime Perron et lui ont aussi eu l’occasion de rencontrer quelqu’un qui connaissait bien le bâtiment. Il leur a parlé des deux grands incendies qui l’ont ravagé en 1899 et en 1916.

Public averti

L’incendie de 1916 a particulièrement inspiré les deux artistes. Le mystère entourant ses origines alimente des hypothèses qui vont du mégot oublié jusqu’à un geste du Ku Klux Klan! En 2020, des travaux d’excavation sur le boulevard des Capucins mettant à jour une porte close ont contribué au mystère.

La pièce dissimulée derrière cette porte infranchissable aurait été construite à l’insu des autorités religieuses. La milice canadienne (l’Armée canadienne) y aurait aménagé un laboratoire. Un chirurgien du nom de Elzéar Laflamme y aurait conduit des recherches. Selon des fragments de son journal retrouvés, son objectif était de mettre au point de puissantes armes chimiques et biologiques. Les recherches auraient mené à des expérimentations sur des orphelins, des itinérants, des soldats.

Lors des fouilles, on aurait même retrouvé de l’ADN humain. La pandémie a interrompu ces fouilles, a dit M. Perron. Au moment de les reprendre, du personnel manquait à l’appel. Des problèmes de santé et d’épuisement laissent croire que les fouilles auraient éveillé quelque chose d’étrange qui sommeillait là…

« C’est un parcours funeste pour public averti de 13 ans et plus », a souligné lundi le directeur général et artistique de Machine de Cirque Vincent Dubé. Errances – 1916 le second brasier, second événement grand public de Machine de Cirque à l’église, est aussi « un projet majeur pour notre relance », a-t-il ajouté. Ses tableaux vivants font travailler une cinquantaine de travailleurs culturels, dont plus d’une vingtaine d’artistes circassiens.

Machine de Cirque souhaite en faire un projet récurrent. Le parcours reviendrait chaque année animer la période de l’Halloween.

Publicité

Errances teaser VF 4K (1).mp4 from Machine de cirque on Vimeo.

Un lieu de création multi

« On veut faire du lieu un centre de création multidisciplinaire », dit Vincent Dubé. L’organisme a signé une entente de trois ans pour la location de l’église. Depuis son arrivée en décembre 2020, des milliers d’heures ont été investies pour nettoyer, mettre à niveau, aménager, détaille M. Dubé.

Des bénévoles, surtout des artistes circassiens, ont mis la main à la pâte. Ils étaient impatients de pouvoir investir les lieux. Leurs corvées ont d’ailleurs nourri le développement du projet.

 « Je n’ai pas besoin de vous dire qu’il y a certains endroits au sous-sol qui n’ont pas besoin de beaucoup d’aménagement pour être lugubres! »,  illustre Vincent Dubé.

Lors des Journées du patrimoine religieux récemment, une activité portes ouvertes a attiré plus de 200 visiteurs. Neuf organismes ont utilisé les espaces de l’église depuis l’arrivée de Machine de Cirque. Plus de 60 artistes s’y sont entraînés gratuitement, a-t-il indiqué. C’est l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec qui a permis de les accueillir. Les spectacles La Galerie et Ghost Light sont présentement en répétition sur place, avant d’entreprendre leurs tournées respectives.

Même s’« il reste beaucoup à faire », les espaces, permettant de laisser les installations en place pour plusieurs semaines, accommodent diverses productions. Les travaux jusqu’ici ont notamment permis de mettre à niveau le plancher et d’installer un système de grillage pour les disciplines aériennes et la sécurité.

Une campagne de financement pour la suite des travaux s’organise. Machine de Cirque fera des annonces au cours de l’automne. Le chantier de la première phase doit s’amorcer en 2022. On s’attaquera d’abord à la façade et au clocher, explique M. Dubé.

Les soirs de représentation de Errances – 1916 le second brasier, des petits groupes prendront leur départ successivement de 19 h à 23 h. Il faut se procurer les billets à l’avance, il n’y en aura pas à la porte. Ils sont disponibles dès aujourd’hui, au coût de 20 $, sur le site web de Machine de Cirque et sur la plateforme Endorphine. Ce prix inclut une consommation de La Souche.

Restez à l'affût des actualités de votre quartier

Chaque samedi, recevez nos nouvelles, offres et activités incontournables dans le quartier.