Une appli anti-gaspillage alimentaire débarque à Québec

Il est désormais possible de racheter les invendus de certains restaurants, cafés, boulangeries et épiceries via Sauvegarde.app. L'application vise à lutter contre le gaspillage alimentaire en proposant, via les commerces locaux, des produits à prix réduit. À Québec, La Molette, la Boulangerie artisanale Épi'Fanny, la Sandwicherie Fastoche, le Burger Cartier et le Snack asiatique ont rejoint Sauvegarde.app.

Une appli anti-gaspillage alimentaire débarque à Québec | 22 novembre 2021 | Article par Viktoria Miojevic

Le nom Sauvegarde de l'application qui s'engage contre le gaspillage alimentaire a été choisi en hommage à l’ancienne compagnie d’assurance vie qui était située en plein coeur du vieux Montréal au début du 20e siècle.

Crédit photo: Sauvegarde.app

Il est désormais possible de racheter les invendus de certains restaurants, cafés,
boulangeries et épiceries via Sauvegarde.app. L’application vise à lutter contre le gaspillage alimentaire en proposant, via les commerces locaux, des produits à prix réduit. À Québec, La Molette, la Boulangerie artisanale Épi’Fanny, la Sandwicherie Fastoche, le Burger Cartier et le Snack asiatique ont rejoint Sauvegarde.app.

Contre le gaspillage alimentaire

Plus d’une centaine de commerces utilisent déjà l’application lancée en septembre, à Montréal. « Au lieu de gaspiller, les commerçant.e.s peuvent proposer sur l’app, à rabais, des produits périssables qui doivent être liquidés rapidement », explique le fondateur de Sauvegarde.app, John Saliby.

Carte Google Maps des commerces de Montréal inscrits à Sauvegarde.app, contre le gaspillage alimentaire.
Capture d’écran de la carte Google Maps qui localise les différents commerçants inscrits à Sauvegarde.app

Au départ, seulement trente commerces avaient embarqué. Désormais, petites et moyennes entreprises sont inscrites.

Plusieurs types de produits sont proposés, comme « des produits non périssables dont la date de péremption (« meilleur avant ») se rapproche ou est dépassée. Ou même des aliments moches ou moins populaires », décrit le fondateur.

« On a créé une application ultra simple. À travers les différentes options, les commerçants peuvent télécharger leurs surplus alimentaires, produits, ou des paniers surprise. Une fois téléchargés, les produits sont disponibles aux utilisateurs. Sur l’application, ils peuvent les acheter puis les récupérer en magasin, avant la fermeture. »

L’application dont le téléchargement est gratuit, sur Android et App Store, permet de localiser les commerces puis de visualiser les produits.

En trois zones, l’application classifie les aliments. La zone rouge concerne la viande où il faut demeurer attentif. La zone jaune et verte seraient plus flexibles, car elles permettraient de jouer avec la date de péremption, soutient John Saliby.

Pour les produits périssables, « on essaye de garder ça avant les dates de meilleur avant », décrit-il. John Saliby précise que la sélection est basée sur le jugement du détaillant et les normes habituelles du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

Fonctionnement

Le téléchargement de l’application est gratuit pour les utilisateurs. Il n’existe pas non plus de forfait d’abonnement mensuel ou annuel. Néanmoins, une commission est prélevée lors du paiement de l’achat sur l’application.

 « Ce sont les détaillants qui déterminent le prix. Nous autres, on prend une commission de base, pour couvrir les frais », indique le fondateur de Sauvegarde.app.

Publicité

« Quand l’utilisateur se présente au détaillant, il n’y a aucun échange de monnaie », assure John Saliby. Il ajouter : « à la fin de chaque mois, la somme de tous les bons est remise au détaillant avec les rapports de vente ».

Initiatives locales contre le gaspillage alimentaire

Dans les semaines à venir, l’équipe de quatre collaborateurs montréalais va lancer une campagne de promotion de l’application. À terme, l’objectif serait de l’étendre hors de Montréal et Québec.

« Pour l’avenir de Sauvegarde, on essaye de s’étendre à tout le Québec. On souhaite réaliser des collaborations avec des initiatives locales écoresponsables contre le gaspillage alimentaire », assure John Saliby.

Sur le site du MAPAQ, on peut lire que le gaspillage alimentaire au Canada entraîne chaque année des pertes estimées à 31 milliards de dollars. « Bien que les ménages soient responsables de 47 % de ce gaspillage, 53 % sont attribuables à l’industrie (transformation alimentaire, vente au détail, agriculture, restauration et hôtellerie, transport et entreposage). »

« En grandissant dans un foyer au Moyen-Orient, on m’a appris à ne jamais gaspiller la nourriture. J’ai donc toujours été conscient de ce problème. En vieillissant, j’ai réalisé l’ampleur du gaspillage alimentaire. Puis l’année passée, j’ai eu un enfant et ça a changé ma perspective dans la vie. Ça m’a motivé à créer quelque chose qui aurait un impact positif sur l’environnement », conclut l’entrepreneur.

Pour en savoir plus sur l’application : Un marché contre le gaspillage alimentaire

Lire aussi : Un livre pour combattre le gaspillage alimentaire.

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