De la ruelle Saint-Fidèle à Lac-Mégantic, en passant par les microbrasseries québécoises, le Lab-École et un Forum sur l’acceptabilité sociale, Votepour.ca a parcouru bien des kilomètres, sur le bitume et en ligne, depuis ses débuts. Au lendemain du cinquième anniversaire célébré en janvier, Marc Jeannotte, cofondateur de l'organisme, dresse un bilan rempli de reconnaissance, d’apprentissages et de… terrain(s).
Votepour.ca : cinq ans d’apprentissages et de reconnaissance
De la ruelle Saint-Fidèle à Lac-Mégantic, en passant par les microbrasseries québécoises, le Lab-École et un Forum sur l’acceptabilité sociale, Votepour.ca a parcouru bien des kilomètres, sur le bitume et en ligne, depuis ses débuts. Au lendemain du cinquième anniversaire célébré en janvier, Marc Jeannotte, cofondateur de l’organisme, dresse un bilan rempli de reconnaissance, d’apprentissages et de… terrain(s).
Depuis la fin de 2014, les sondages, enquêtes, entrevues, ateliers et animations de Votepour.ca ont amené son équipe à écouter et analyser 20 000 participations citoyennes. Elle a parcouru les rues de 15 municipalités et de 10 quartiers de Québec – dont Saint-Roch (place Jacques-Cartier, rue Saint-Joseph) et Saint-Sauveur (rue Saint-Vallier Ouest) en plus de Limoilou. Passé de la « ligue école » à une étape que Marc Jeannotte qualifie d’« intégrative », l’organisme se penche sur les façons d’intégrer ce qu’il a appris en cours de route.
Du love money
« Reconnaissance », c’est le premier mot sur lequel insiste le cofondateur en évoquant la première consultation pour le quartier Limoilou. Il pense à ses filles, ses proches, ses amis qui ont sillonné les rues et cogné aux portes : du love money, comme il dit. Les élus de tous les paliers dans Limoilou y ont cru : la conseillère municipale Suzanne Verreault, les députés provincial et fédéral de l’époque, André Drolet et Raymond Côté. Il nomme aussi Monlimoilou et son fondateur Arnaud Bertrand, avec qui des liens se sont tissés rapidement.
Fort de ces premiers investissements du cœur, l’organisme a déployé ses ailes durant les cinq déterminantes premières années de son existence – quatre PME sur dix tombent avant de franchir ce cap, cite Marc Jeannotte. Aujourd’hui, avec de l’argent sonnant, il peut faire beaucoup, illustre-t-il :
« On est capables d’aller plus loin, pour le même prix, que Raymond Chabot Grant Thornton. »
Les personnes avant les plateformes
Votepour.ca n’est pas pour autant prétentieux. Les critiques sont source d’inspiration pour faire mieux, dit le cofondateur. En mode apprentissage, l’organisme a toujours ajusté ses stratégies en fonction des résultats et observations sur le terrain. Ainsi, à leurs débuts, Marc Jeannotte et Léon Talbot entrevoyaient un plus grand usage des technologies numériques. Peu à peu, ils ont redirigé l’attention davantage vers le terrain, en y déployant des équipes aux profils diversifiés – travailleurs communautaires, intervenants sociaux, professeurs de yoga même…
« À l’heure des outils technologiques, la réponse à la participation citoyenne, ce n’est pas plus d’outils, mais plus d’humain. […] Un gourou des startups [Paul Graham] disait qu’il faut développer les utilisateurs un à un avant de développer sa plateforme. »
Un autre apprentissage majeur se dégage de ces cinq dernières années comme des échanges et panels avec pairs et experts de la participation publique : il faut apprendre à consulter le plus tôt possible dans un projet. Il faut le faire à l’étape où on est dans la vision, les valeurs, mentionne Marc Jeannotte. C’est à ce moment qu’on peut entendre les appréhensions et les craintes des citoyens avant qu’il semble être trop tard pour les prendre en compte…
Avec la vague
Le travail des premières années de Votepour.ca aurait-il influencé la Ville de Québec, sa volonté de « consulter en amont », la mise en place de son Service d’interaction citoyenne? « On n’a pas cette prétention », dit Marc Jeannotte. Il considère plutôt être arrivé « avec la vague » : un courant qui a aussi amené d’autres initiatives et acteurs de la participation citoyenne à se développer. « Aujourd’hui il y a au Québec 20-30 acteurs aptes à jouer un rôle en matière de participation citoyenne, pas rien que pour des relations publiques », note-t-il.
Parmi les projets qui mijotent pour Votepour.ca, il y a une initiative pour redonner du love money. À la suite d’un appel et d’une sélection, un organisme ayant un besoin en matière de participation citoyenne mais peu de moyens recevra des services de Votepour.ca, grâce au soutien de la CDEC de Québec, de Centraide, de la Fondation Québec philanthrope et de la députée de Beauport-Limoilou Julie Vignola. La date limite pour soumettre son projet est le 1er avril et tous les détails se trouvent au www.votepour.ca/appel. Par ailleurs, l’un des mandats fraîchement amorcés par l’organisme porte sur les projets-pilote de déneigement de la Ville de Québec…
On peut suivre les activités de Votepour.ca sur sa page Facebook et son site web.
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