Saint-Sauveur dans les années 1950 (11) : taverne au coin Saint-Vallier et Renaud

La série « Saint-Sauveur dans les années 1950 » revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources.

Saint-Sauveur dans les années 1950 (11) : taverne au coin Saint-Vallier et Renaud | 15 novembre 2020 | Article par Jean Cazes

La taverne J.F. Pinet en 1951.

Crédit photo: Archives de la Ville de Québec

La série « Saint-Sauveur dans les années 1950 » revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources.

Immortalisée le 5 avril 1951, la scène à la une est tirée d’un négatif représentant la taverne J.F. Pinet. On y voit une charrette attelée d’un cheval (description des Archives de la Ville de Québec).

La photo comparative dans la galerie en fin d’article, datant de cette année, est tirée de Google Street View. Des logements occupent aujourd’hui tout l’immeuble.

« Une forte concentration sur Saint-Vallier »

Le document Histoire de tavernes, publié par la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), rappelle que « l’expression taverne au sens de “débit de boisson réservé aux hommes” est attestée en français québécois depuis 1880 ».

La taverne Joe. Dion en 1965.
Crédit photo: Archives de la Ville de Québec

Objet d’une précédente capsule historique, Jos Dion, lieu culte du quartier Saint-Sauveur, est un bel exemple de ces tavernes de Québec jadis nombreuses en Basse-Ville : « On en retrouvait d’ailleurs une forte concentration sur les rues Saint-Joseph, Saint-Vallier et Saint-Paul. »

Dans leur article La taverne Québécoise, histoire d’un commerce en voie de disparition (Cap-aux-Diamants, été 1985), François Drouin et Yves Lille racontent pour leur part :

« La prospérité des tavernes se remarque par celles souscrivant au guide des annonceurs de l’Annuaire Marcotte. Alors que 21 d’entre elles s’annoncent en 1922, ce nombre chute à 7 en 1935, résultat de la crise économique. À partir des années 1940, la taverne connaît un regain de popularité à Québec. Dans le même guide des annonceurs, on dénombre 23 tavernes en 1948, 45 en 1955 et 62 en 1965. Cette croissance s’accompagne d’une prolifération des commerçants opérant leur propre taverne dans un seul local. De plus en plus, ces tavernes prennent le nom de leur propriétaire. Pendant ce temps, le nombre de tavernes dans les hôtels diminue considérablement. »

Citant un mémoire de 1953, ces mêmes auteurs font aussi remarquer qu’à cette époque, « les tavernes sont toutes localisées dans un district très restreint. Il n’y en a aucune du côté nord de la rivière Saint-Charles ».

Soulignons enfin que c’est en 1982 que l’interdiction d’entrer dans les tavernes pour les femmes a été levée, leur accès ayant été interdit en 1937 sous Maurice Duplessis. Aujourd’hui, les permis de tavernes et de brasseries sont assimilés à la catégorie de permis de bar.

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Archives de la Ville de Québec

Beaucoup d’images archivées de la Ville de Québec, dont celle en vedette de cet article, sont disponibles en ligne. On peut en faire la diffusion sans licence et sans frais, en utilisant les vignettes estampées au logo de la Ville et en citant correctement les sources.

Vous avez vous aussi des souvenirs ou des informations à nous transmettre concernant les tavernes du quartier, en particulier la taverne J.F. Pinet? N’hésitez pas à nous en faire part sur notre page Facebook!

Voir le billet précédent de la série : Saint-Sauveur dans les années 1950 : le restaurant Penn-Mass de la côte Franklin.
À lire aussi : Saint-Roch dans les années 1940 : la Taverne Royale, trois quarts de siècle d’histoire.

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