Météo : quand l’orage se déchaîne… ou s’offre gentiment en spectacle

Entre autres domaines des sciences de la nature, du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours été passionné par la météo, dont les orages et leurs spectaculaires manifestations. J'en possède une belle collection de photos archivées depuis 2005, dont bon nombre ont été prises dans nos quartiers.

Météo : quand l’orage se déchaîne… ou s’offre gentiment en spectacle | 12 août 2020 | Article par Jean Cazes

Vue du quartier Saint-Jean-Baptiste, approche d’un orage sur Saint-Roch et la Basse-Ville. 12 août 2008.

Crédit photo: Jean Cazes

Entre autres domaines des sciences de la nature, du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été passionné par la météo, dont les orages et leurs spectaculaires manifestations. J’en possède une belle collection de photos archivées depuis 2005, dont bon nombre ont été prises dans nos quartiers.

Tel que défini dans le glossaire d’Environnement et Changement climatique Canada, un orage « est toujours accompagné de foudre et de tonnerre ». Un « orage électrique », c’est donc un pléonasme… qu’on lit ou entend, hélas, trop souvent! Il arrive par ailleurs que ce phénomène soit observé en hiver : ce fut le cas pendant une tempête de neige observée lors du très neigeux mois de février 1997.

Saint-Roch (Pointe-aux-Lièvres). 17 juillet 2008.
Crédit photo: Jean Cazes

Toujours selon l’organisme fédéral, la moyenne de jours d’orages par année à Québec est de 28. En comparaison, Windsor est la ville la plus orageuse du Canada, avec 50 jours. Enfin, le lac Maracaibo, au Venezuela, est maintenant réputé comme étant l’endroit le plus foudroyé au monde, avec 297 jours d’orages par an : on en a fait, à juste titre, une destination écotouristique!

Le « roi des nuages »

La photo ci-dessous illustre un joli spécimen de cumulus congestus, le classique nuage en chou-fleur des jours chauds et humides d’été. Il est ici surplombé d’une curiosité plutôt rare et éphémère appelé pileus, une forme de nuages qui ressemble à l’altocumulus lenticulaire. (J’y reviendrai dans un autre article cet automne.)

Cumulus congestus surplombé d’un pileus à Limoilou. 26 juin 2007.
Crédit photo: Jean Cazes

Si les conditions sont suffisamment instables, ce type de cumulus pourra éventuellement se transformer en cumulonimbus, le fameux nuage d’orage.

Limoilou. 22 juillet 2016.
Crédit photo: Jean Cazes

Tel que décrit dans Wikipédia, le « roi des nuages » se décline en différentes variétés et formes. La plus connue, sans doute, est son « enclume », visible à des dizaines de kilomètres à la ronde puisque qu’elle peut plafonner, dans des cas extrêmes, jusqu’à 21 000 m. Plusieurs exemples agrémentent la galerie de photos en fin d’article.

Les signatures d’orages puissants

Les orages violents sont souvent précédés de ce que l’on nomme un front de rafales, lequel peut s’étirer sur des centaines de kilomètres : on parle alors de lignes de grains. Une telle ligne est souvent accompagnée d’un arcus, un type de nuage bas ayant la forme d’un ou de plusieurs rouleaux (type multicouches), ou d’un arc allongé, accompagné de vents parfois destructeurs. Ci-dessous, un bel exemple d’arcus capturé au parc Cartier-Brébeuf. Cette ligne de grains avait engendrée un peu plus tôt une tornade faible intensité dans la région de Portneuf.

Arcus à Limoilou. 31 juillet 2014.
Crédit photo: Jean Cazes

Cela dit, on peut parfois observer sous l’enclume de l’orage, avant ou après son passage, ou alors en périphérie, des mammatus. Comme l’arcus précédent, cette intrigante formation nuageuse est souvent associée à des tempêtes d’été génératrices de grêle, voire de tornades. Immortalisés au parc-Cartier-Brébeuf, les mammatus sur la photo ci-dessous, en direction est, soulignaient le développement de violents orages sur la Beauce.

Mammatus à Limoilou, 2 août 2013.
Crédit photo: Jean Cazes

Deux tempêtes d’été mémorables

Parmi les nombreux orages que j’ai couverts en photos et vidéos ces dernières années dans mes chasses hyperlocales, deux ont particulièrement frappé mon imaginaire.

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Le 1er août 2006, Hydro-Québec a connu une soirée fort occupée dans le sud de la province, les intempéries ayant affecté quelque 400 000 clients. « Tempête d’été : la pire depuis 10 ans », titrait à la une du journal Le Soleil du 3 août. Les nombreuses photos d’Érick Labbé illustrent l’article de Marianne White, immortalisant les dégâts dans Montcalm concentrés surtout dans le secteur de l’avenue des Braves où le toit d’une maison a été soufflé, du boulevard René-Lévesque, et des rues Brown et Père-Marquette.

Dégâts d’orage dans Montcalm, 2 août 2006.
Crédit photo: Jean Cazes

Moins de deux ans plus tard, le 10 juin 2008, les intempéries ont de nouveau solidement secoué Montréal, la Montérégie et Québec, privant d’électricité quelque 280 000 abonnés (et suscitant un article de Jean-François Néron, dans Le Soleil du 11 juin 2008). Précédée d’un spectaculaire arcus (immortalisé dans le Vieux-Québec dans la galerie en fin d’article), cette ligne d’orages s’était abattue en fin de journée en causant des dégâts un peu partout en ville, notamment dans Limoilou.

Vieux-Limoilou. 10 juin 2008.
Crédit photo: Jean Cazes

Parler météo avec les pro

Pour ceux et celles que fascinent les phénomènes météo de toutes sortes, je suggère fortement une visite de MétéoCentre, où discutent dans ses forums des professionnels et amateurs passionnés comme moi! Les chasseurs de tempêtes, pour leur part, alimentent régulièrement la page Facebook Québec Vortex.

Depuis mars 2005, j’ai collectionné plus de 800 photos dans mon album du site français Infoclimat, incluant la plupart qui enrichissent le présent article.

Vous avez des souvenirs à nous raconter sur des orages violents que vous avez vécus, ou des photos à nous partager? N’hésitez pas à nous en faire part!

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