Alors que plus de 10 000 personnes ont proposé leurs services comme bénévoles dans la province, 3000 d’entre elles sont prêtes à mettre l’épaule à la roue pour répondre aux besoins de la population de la région de Québec.
Implication 211: près de 3000 bénévoles dans la région de Québec
Alors que plus de 10 000 personnes ont proposé leurs services comme bénévoles dans la province, 3000 d’entre elles sont prêtes à mettre l’épaule à la roue pour répondre aux besoins de la population de la région de Québec.
«On a des bénévoles dans le transport, l’alimentation, la jeunesse, mais aussi dans l’aide envers les personnes vivant de la violence conjugale», énumère Thierry Durand, directeur général du 211 de la Capitale-Nationale/ Chaudière-Appalaches. Il y a également les appels d’amitié, mais cela ne représente qu’une petite portion de l’offre de bénévolat.
Ceux qui voudraient donner du temps comme bénévole n’ont qu’à remplir un formulaire sur le web, qu’on peut voir sur la page Facebook Implication 211. Bien que le site Jebenevole.ca, de la Fédération des centres d’action bénévoles du Québec, ait été mis de l’avant ces deux dernières semaines au Québec, on y trouve peu d’organismes locaux, ce qui peut créer une certaine confusion. « Beaucoup d’organismes ne passent pas par la plateforme, mais c’est la trajectoire qu’on a gardée », souligne M. Durand.
Quant aux citoyens qui n’auraient pas de compte Facebook, ils n’ont qu’à appeler au 211, et ceux-ci seront ensuite dirigés au bon endroit. La coordination des bénévoles s’opère entre les villes de Québec, Lévis et le CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Les organismes peuvent également remplir un formulaire, conçu par le Centre d’action bénévole de Québec spécialement en lien avec la crise du coronavirus, pour faire part de leur recherche de bénévoles.
« Une structure fragile »
Selon M. Durand, beaucoup d’équipes de bénévoles étaient composées de personnes âgées. La situation s’est inversée, et maintenant ce sont elles qui ont besoin plus que jamais d’aide, puisqu’elles font partie de la population vulnérable à la COVID-19.
« On a réussi à combler nos besoins de bénévoles pour la popote roulante. On est pour l’instant en contrôle de la situation, mais il ne faut rien prendre pour acquis en raison du coronavirus. Ça demeure (les équipes de bénévoles) une structure très fragile », résume le directeur général du 211 de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches.
Enseignante à l’école La Cité dans le quartier Limoilou et en «congé» forcé en raison des écoles fermées, Cynthia Brisson a accepté d’être bénévole, après avoir reçu une demande de la direction de l’établissement scolaire.
« On a transformé un local de classe où l’on reçoit les denrées non périssables, dont on se sert pour préparer les paniers destinés à des familles démunies de Limoilou. Cette semaine, on en a fait une trentaine et la semaine prochaine, ça devrait être une soixantaine. (…) Je me trouve chanceuse de continuer d’être payée, ça enlève un stress. D’un autre côté, c’est valorisant de voir que je peux aider des gens dans le besoin. Je me sens solidaire à la cause », témoigne Mme Brisson.
Contacts en ligne et aide psychosociale
Après avoir été fermé pendant 10 jours, le Pignon Bleu a réouvert — seulement pour la main-d’oeuvre — pour préparer des repas aux aînés du quartier Saint-Sauveur. C’est une offre élargie, puisque l’organisme vient habituellement en aide aux jeunes et aux familles.
« Cette semaine, on a préparé et livré 300 repas, en partenariat avec l’OMHQ et le CIUSSS de la Capitale-Nationale. Ça touche de 75 à 150 aînés. Mais on compte augmenter le rythme de croisière à 500 repas. D’autres repas seront distribués ailleurs, comme au PIPQ. On est en discussion pour avoir un point de chute au Patro Laval, pour les paniers de nourriture destinés aux familles », détaille Roseline Roussel, directrice générale du Pignon Bleu.
Des bénévoles s’occupent d’aller faire des emplettes au métro Ferland pour les familles démunies (environ 156 familles, soit près de 600 personnes), en suivant des listes prédéterminées, selon les intolérances, allergies ou diètes particulières.
« En plus des paniers, on a mis en place une ligne 24h/24 pour offrir de l’accompagnement psychosocial aux familles. On a des intervenants qui travaillent à pied d’oeuvre pour rassurer les gens. On garde aussi des liens avec les enfants qui fréquentent le Pignon Bleu, par FaceTime ou Facebook », conclut Mme Roussel.
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