Contribuer à l’information à échelle humaine

En temps normal, nous serions en pleine Semaine de la presse et des médias : un événement qui, pour sa seconde année, du 27 avril au 3 mai, devait être « l'occasion pour le public de comprendre le travail des journalistes, tout en découvrant quel est le rôle des médias dans la société ». Monquartier avait prévu des textes en marge de cet événement, qui a été annulé, les mesures sanitaires en vigueur empêchant la tenue des activités prévues. Amélie Légaré en profite pour nous présenter son parcours atypique dans le milieu.

Contribuer à l’information à échelle humaine | 1 mai 2020 | Article par Amélie Légaré

Crédit photo: Amélie Légaré

En temps normal, nous serions en pleine Semaine de la presse et des médias : un événement qui, pour sa seconde année, du 27 avril au 3 mai, devait être « l’occasion pour le public de comprendre le travail des journalistes, tout en découvrant quel est le rôle des médias dans la société ». Monquartier avait prévu des textes en marge de cet événement, qui a été annulé, les mesures sanitaires en vigueur empêchant la tenue des activités prévues. Amélie Légaré en profite pour nous présenter son parcours atypique dans le milieu.

Jamais je n’aurais pensé être journaliste un jour, encore moins rédactrice en chef. Pourtant, je suis fascinée par les médias depuis que je suis très jeune. De ma petite maison dans ma petite ville de banlieue, je rêvais de partir travailler à l’étranger pour une grande chaine télé. Pour moi, l’information devait aller de pair avec la notoriété et la visibilité pour gagner en crédibilité. Après deux stages dans des entreprises médiatiques en Australie, j’ai réalisé que ce milieu d’apparence et de compétitivité n’était pas fait pour moi. J’ai passé les années suivantes à chercher ma place au sein de différentes organisations, à gravir les échelons sans trop me poser de questions. J’avais quand même l’impression de laisser un rêve derrière…

Retour au bercail et à la case départ

Tout a basculé le jour où une patronne excessivement exigeante a rallumé chez moi une passion oubliée pour la rédaction. Je rédigeais son éditorial dans le journal interne d’une entreprise et c’est dans ce contexte qu’elle m’a complimentée pour la première fois : « Amélie, tu écris vraiment bien et tu comprends ce que je veux dire. » Elle me donnait une ligne, parfois quelques mots seulement, et je devais pondre un texte complet sur des sujets que je ne maîtrisais pas toujours bien. J’avais de la facilité à trouver de l’information et à cerner une personne qui m’était étrangère, avant de transmettre ses messages de manière concise et dynamique. C’est à ce moment que j’ai réalisé que je pouvais comprendre n’importe qui et n’importe quoi, et que je devrais utiliser cette force pour aider les autres à partager de l’information importante sans attendre de visibilité ou de reconnaissance.

Aujourd’hui, je remercie cette femme, car elle m’a donné le courage de me lancer à mon compte à titre de rédactrice et journaliste pigiste. Rien n’arrive pour rien, qu’ils disent…

Une autre facette du journalisme

Ce nouveau volet de ma carrière a débuté dans deux mensuels en banlieue de Québec. Une réalité qui n’avait rien de celle des grandes villes, mais qui faisait rayonner une communauté tissée serrée. Je rédigeais sur des événements, des artistes, et des entrepreneurs qui tentaient de se faire connaître et encourager par leurs pairs. Je suis ensuite devenue rédactrice en chef d’un mensuel imprimé, avec une équipe de pigistes sous ma responsabilité. Même si j’avais du temps pour établir la feuille de route, j’étais à la merci d’un livrable important : l’impression de notre épreuve finale chaque mois. Quand tu es seule dans ton bateau, c’est un défi de taille à relever.

Choisir les médias locaux

Après cette expérience, j’ai quitté ma banlieue pour m’installer en ville et j’ai fait un retour en entreprise, mais l’humain et ma liberté devaient être plus que jamais au centre de mon quotidien pour pouvoir donner le meilleur de moi-même. Je suis donc revenue à la pige dans deux médias qui mettent le citoyen et les initiatives locales à l’avant-plan. Aujourd’hui, je sens que je fais une différence dans ma propre communauté, à ma façon, et c’est beaucoup plus valorisant que de côtoyer des célébrités.

Avec Monquartier, le volet numérique nous permet une plus grande marge de manœuvre face à l’actualité, même si nous demeurons à la merci de la technologie. En ville, les gens que je rencontre proviennent de différents milieux hétéroclites, mais tout aussi inspirants. Cette opportunité me donne l’occasion de découvrir Québec d’un autre œil et de réaliser des portraits humains qui éveillent ma curiosité et ma fibre entrepreneuriale.

J’ai enfin l’impression d’avoir trouvé ma place dans le milieu. Après toutes ces années à cheminer, j’ai aujourd’hui la certitude que les grandes métropoles et les médias de masse n’ont rien à enlever à ma ville et à la richesse de ses quartiers.

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