Jean Pearson à La Nef, l’émergence d’un peintre à contre-courant

Il y a 30 ans, en 1989, Jean Pearson emménageait dans Saint-Roch et se destinait à une carrière d'artiste. Celui qui s'est fait connaître par la gravure, à laquelle il a dû renoncer, présente à La Nef sa première exposition en peinture, Ma ville à contre-courant, jusqu'au 19 mai.

Jean Pearson à La Nef, l’émergence d’un peintre à contre-courant | 13 mai 2019 | Article par Suzie Genest

Ma ville à contre-courant, exposition de Jean Pearson

Crédit photo: Suzie Genest

Il y a 30 ans, en 1989, Jean Pearson emménageait dans Saint-Roch et se destinait à une carrière d’artiste. Celui qui s’est fait connaître par la gravure, à laquelle il a dû renoncer, présente à La Nef sa première exposition en peinture, Ma ville à contre-courant, jusqu’au 19 mai.

« J’aurais pu continuer encore 20 ans, mais il fallait les présenter! », s’exclamait l’artiste la veille de son vernissage, qui se tenait samedi après-midi dans l’ancienne église Jacques-Cartier reconvertie en coopérative de solidarité. Ses grandes toiles, toutes du même format, ont été réalisées à raison d’environ deux par an, dit-il. Néanmoins, il y a eu un petit « rush » final de création pour terminer la série dans les semaines précédant l’exposition.

Ma ville à contre-courant, exposition de Jean Pearson
Crédit photo: Suzie Genest

L’artiste, qui vit à Québec depuis 40 ans, s’est « payé un trip » en immortalisant des lieux de la ville qu’il affectionne. Du Vieux-Québec au bord de la rivière Saint-Charles en passant par le jardin aujourd’hui rebaptisé en l’honneur de Jean-Paul L’allier, il dévoile dans cette série des endroits qu’il a beaucoup fréquentés, qui ont pour lui une résonance affective.

Attaché à son milieu de vie, Jean Pearson s’y est investi comme citoyen, notamment au sein de la fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-Saint-Roch pendant 7 ans. Il a aussi été président du conseil de quartier de Saint-Roch. Son engagement s’est par ailleurs traduit dans des projets artistiques à portée sociale, et il a été membre actif de centres d’artistes autogérés. C’est en amont du 400e anniversaire de Québec qu’il a eu envie de coucher sur des toiles sa fierté et son envie de célébrer la beauté de sa ville.

Le métier d’artiste…

La pratique de la gravure, à laquelle Jean Pearson s’est consacré pendant plus de 20 ans, a eu des conséquences sur sa santé. À l’époque où il travaillait ce médium, les installations et les habitudes de travail n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. L’exposition prolongée aux solvants, dans des ateliers mal aérés, sans masque ou gants, peut avoir des répercussions grave pour le foie. Même après avoir cessé, les effets de cette toxicité perdurent.

Ma ville à contre-courant, exposition de Jean Pearson

S’il avait exploré la peinture lors de ses études en arts visuels, Jean Pearson ne l’avait pas intégrée à sa pratique professionnelle pendant ses années en gravure. Ce qu’il présente à La Nef, ce ne sont pas des paysages urbains réalisés en mettant en application des techniques, mais plutôt des « coups de coeur émotifs ».

Tel un coup de coeur, l’exposition Ma ville à contre-courant sera brève, se terminant le dimanche 19 mai, faisant écho aux paroles avec lesquelles l’artiste a accueilli Monsaintroch le jour de l’entrevue :

« Le métier d’artiste, c’est accrocher et décrocher! »

À peine plus de trois jours après le début de l’exposition à La Nef, plusieurs tableaux de cette première exposition d’un peintre qui émerge à contre-courant avaient déjà trouvé preneur.

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