Dix ans de grands chantiers (10 et fin) : la naissance de l’écoquartier D’Estimauville

Dans le cadre des dix ans de Monlimoilou, cette série résume notre couverture de quelques grands chantiers urbains – salués ou controversés – qui ont modifié le visage du quartier au cours de la dernière décennie. Ce dernier article souligne un vaste chantier toujours en cours : celui de l’écoquartier localisé à la limite est de Maizerets.

Dix ans de grands chantiers (10 et fin) : la naissance de l’écoquartier D’Estimauville | 22 septembre 2019 | Article par Jean Cazes

Site du futur écoquartier et amorce de la construction de l’immeuble du fédéral le 11 novembre 2009.

 

Crédit photo: Jean Cazes

Dans le cadre des dix ans de Monlimoilou, cette série résume notre couverture de quelques grands chantiers urbains – salués ou controversés – qui ont modifié le visage du quartier au cours de la dernière décennie. Ce dernier article souligne un vaste chantier toujours en cours : celui de l’écoquartier localisé à la limite est de Maizerets.

Mise en contexte du chantier

Démolition des Galeries Sainte-Anne le 4 octobre 2005.
Crédit photo: Jean Cazes

En octobre 2005, la Ville de Québec entreprend la démolition des Galeries Sainte-Anne qu’elle avait achetées un an plus tôt, au coût de 4 M$. Son intention ? Poser les jalons de la revitalisation du secteur D’Estimauville, principalement sur le terrain du centre commercial délimité au nord, à l’ouest et au sud par le boulevard Sainte-Anne, l’avenue D’Estimauville et le chemin de fer.

En attendant sa nouvelle vocation, ce vaste espace vacant, sis aux limites de l’arrondissement Beauport, fera non seulement office de stationnement pour les employés du futur édifice fédéral de 2011 à 2015, mais il accueillera aussi temporairement, à la même époque, le Parc-O-Bus D’Estimauville du Réseau de transport de la Capitale (RTC).

Projet repris par la Ville

C’est à la fin de l’été 2009 qu’est dévoilé, en marge du quadrilatère, le projet de l’imposant immeuble du fédéral qui regroupera, à partir de novembre 2012, plus de 700 fonctionnaires près de la voie ferrée.

Peu après cette annonce, la Ville de Québec confirme ses intentions de revitaliser les secteurs de la Pointe-aux-Lièvres et d’Estimauville, un engagement électoral de l’équipe du maire sortant, Régis Labeaume. Le plan de développement du terrain de l’ex-centre commercial vise non seulement la construction d’édifices commerciaux, mais surtout, celle de centaines de logements tout en respectant les principes de développement durable. On y évoque des toits verts, la plantation d’arbres, l’aménagement de ruisseaux et d’accès pour la circulation à vélo. On parle donc pour la première fois, véritablement, de la création d’un écoquartier qui se laissera encore longtemps désirer…

Le Devoir du 14 août 2010 rapporte que la Ville mène une « préconsultation de nature informelle » afin d’attirer différents promoteurs québécois et étrangers pour développer l’écoquartier D’Estimauville. Le 21 décembre 2012, une centaine de citoyens ont répondu à l’invitation de la Ville au Centre Mgr Marcoux pour entendre ses représentants puis s’exprimer sur le nouveau PPU du secteur D’Estimauville : son cœur en est l’écoquartier que la Ville souhaite voir démarrer au printemps 2013. Le projet reçoit alors un accueil plutôt favorable. Pendant ce temps, les travaux de réfection de l’avenue D’Estimauville se déroulaient depuis l’été en vue d’être complétés au printemps 2013.

En juin 2013, la Société immobilière Leboeuf remporte l’appel d’offres de la Ville pour réaliser la première phase de l’écoquartier D’Estimauville. Ce projet, qui devait comprendre 705 résidences de tous types, est annulé à l’automne à la suite du retrait du promoteur. Dès lors, la Ville redevient maître d’œuvre du développement. Au même moment, elle annonce la réalisation d’un premier immeuble de logements sociaux, en collaboration avec le gouvernement du Québec.

Mis en chantier beaucoup plus tard, soit en mai 2018, les 70 logements destinés à des familles, des personnes en difficulté ou vivant avec un problème de santé mentale de l’immeuble Un toit en réserve seront livrés en juillet 2019. À l’est de cet immeuble s’ajouteront aussi les maisons en rangée sur trois étages du promoteur BTL/Ultima, un projet résidentiel en voie d’être complété.

Écoquartier d’Estimauville – Plan concept 2018. Crédit photo: Ville de Québec.
Crédit photo: Ville de Québec

En cours de construction depuis l’hiver 2018, le siège social avec son stationnement étagé de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) accueillera enfin dès 2021 ses quelque 1850 employés.

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Aux dernières nouvelles, un seul terrain de la phase 1 de l’écoquartier D’Estimauville demeure en vente. Il s’agit de l’îlot en bordure de l’avenue D’Estimauville entre l’édifice du fédéral et l’immeuble CNESST.

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En lien avec cette série, une exposition de photos a lieu jusqu’en octobre, à l’extérieur, en différents lieux de Limoilou.

Voir l’article précédent de la série :  Dix ans de grands chantiers (9) : genèse d’une place publique permanente.

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