Québec entre enfin dans le 21e siècle et rejoint les autres grandes villes canadiennes au niveau du transport en commun. Il s'agit « d'un projet audacieux, ambitieux et rassembleur », a lancé d'emblée le maire de Québec, Régis Labeaume.
« Un projet ambitieux et rassembleur »
Québec entre enfin dans le 21e siècle et rejoint les autres grandes villes canadiennes au niveau du transport en commun. Il s’agit « d’un projet audacieux, ambitieux et rassembleur », a lancé d’emblée le maire de Québec, Régis Labeaume.
C’est un maire heureux qui s’est présenté devant les journalistes au dévoilement du projet structurant de transport en commun, lors de la conférence de presse commune avec le Premier ministre Philippe Couillard.
« On discute de ce projet depuis fort longtemps et le Premier ministre [Philippe Couillard] m’a dit à un moment donné, il faut voir loin, il faut voir gros. Il ne me l’a pas dit deux fois », a révélé Régis Labeaume.
Le projet estimé à 3 milliards $ sera financé à hauteur de 60 % par le gouvernement du Québec, et à 40 % par le gouvernement fédéral. Philippe Couillard s’est d’ailleurs dit confiant de régler la question du financement dans les prochains mois. « C’est un projet qui est entièrement compatible et cohérent avec les priorités et les principes des deux paliers gouvernementaux », a souligné le Premier ministre. « [Justin] Trudeau m’a dit personnellement qu’il allait payer », a renchéri le maire de Québec.
Présents à la conférence de presse, le ministre fédéral Jean-Yves Duclos et le député Joël Lightbound ont rappelé que les normes de financement du fédéral sont de l’ordre de 40 %. « On a une enveloppe de 5,2 milliards $ à l’échelle du Québec, c’est au gouvernement du Québec d’indiquer au gouvernement fédéral à quoi cet argent va servir », a précisé le député de Québec, Jean-Yves Duclos.
Pour Jean Rousseau, conseiller municipal de Démocratie Québec, seul parti qui avait proposé un projet de réseau de transport intégré pendant la campagne électorale, le futur réseau de transport structurant rejoint totalement la vision de son parti politique.
« C’est un projet ambitieux, enfin on rattrape le retard historique qu’on a connu. Depuis 2014, on a 2 milliards $ d’investi dans les autoroutes. Depuis dix ans, c’est beaucoup plus que trois milliards $. On va finalement se doter d’un système de transport en commun digne de ce nom à Québec », a salué Jean Rousseau.
Des consultations publiques pour présenter le projet
Le chef de l’opposition, Jean-François Gosselin, a de nouveau réclamé un référendum. « C’est un gros projet. C’est colossal pour la Ville de Québec. On continue de penser que la population doit se prononcer. C’est certain que ça mérite un référendum. C’est gigantesque comme projet », a-t-il mentionné. Une demande refusée une nouvelle fois par le maire de Québec.
La Ville de Québec procédera à des consultations publiques pour présenter le projet. De plus, à compter du mercredi 4 avril, la Ville mettra en ligne un questionnaire permettant aux citoyens de s’exprimer sur le projet sans avoir à se déplacer. Ce questionnaire sera accessible jusqu’au 25 avril. Le RTC organisera également cinq rencontres pour présenter son nouveau réseau et échanger avec la clientèle et la population. Les dates seront communiquées ultérieurement.
Au terme de cette journée historique, une seule question demeure : si les gouvernements actuels ne sont pas réélus, est-ce que le projet verra le jour, et si oui, le résultat sera-t-il le même ? La CAQ réagira lundi au projet présenté par la Ville de Québec. Le parti politique de François Legault n’a jamais caché sa préférence pour le troisième lien.
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