La lecture en cadeau visite l’école Saint-Malo

C'est l’école Saint-Malo du quartier Saint-Sauveur que la Fondation pour l’alphabétisation a choisi pour annoncer, hier, les résultats de l’édition 2017-2018 de La lecture en cadeau. Depuis 19 ans, ce programme vise la prévention des difficultés de lecture par la distribution, dans la province de Québec, de livres neufs à des enfants de 0 à 12 ans.

<em>La lecture en cadeau</em> visite l’école Saint-Malo | 23 mai 2018 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Suzie Genest

C’est l’école Saint-Malo du quartier Saint-Sauveur que la Fondation pour l’alphabétisation a choisi pour annoncer, hier, les résultats de l’édition 2017-2018 de La lecture en cadeau. Depuis 19 ans, ce programme vise la prévention des difficultés de lecture par la distribution, dans la province de Québec, de livres neufs à des enfants de 0 à 12 ans.

La lecture en cadeau, c’est un programme « trois gagnants », résume André Huberdeau, président du conseil d’administration de la Fondation pour l’alphabétisation. Un enfant admissible se voit offrir un livre neuf, souvent publié par un éditeur québécois, acheté par un adulte dans une des 149 librairies participantes ou l’un des Salons du livre. À son tour, l’adulte donateur recevra une carte postale de l’enfant à qui a été donné le livre.

Jusqu’à présent, la Fondation remettait annuellement quelque 30 000 livres. En 2017-2018, ce nombre est passé à quelque 66 542. Il devrait atteindre les 100 000 pour le 20e anniversaire du programme l’an prochain.

« D’après nos études, et le ministère de l’Éducation au Québec, il y a 200 000 enfants au Québec qui sont de milieux défavorisés. Donc si on en donne 100 000, c’est seulement la moitié… on veut en donner de plus en plus  », explique André Huberdeau.

Un problème de société

Pour beaucoup de familles, La lecture en cadeau fait entrer le premier livre neuf dans le foyer. Lors de la distribution aux élèves de 1re et 2e années de l’école Saint-Malo hier, la directrice générale de la Fondation pour l’alphabétisation, Caroline Varin, a insisté pour qu’ils sachent que le livre leur appartenait, qu’ils pouvaient y mettre leur nom. Et elle leur a donné une mission : en lire au moins une page avec leurs parents. Ce sera, peut-être, un premier pas vers la circulation de livres à la maison, vers des visites à la bibliothèque, quel que soit le niveau de lecture des parents.

« Il y eu une étude qui a été financée par le fonds de la FTQ […], on s’aperçoit qu’au Québec, il y a entre 800 000 et 1 000 000 de personnes qui [en littératie], ne sont pas au niveau 3… Il y a 5 niveaux de littératie, ça prend le niveau 3 pour bien fonctionner : prendre un article de journal, en comprendre le sens et essayer de porter un jugement. Il y a au Québec 1 000 000 de personnes qui ne sont pas capables de faire ça », souligne André Huberdeau.

Au cours de sa carrière, monsieur Hurberdeau a constaté les obstacles que pose la difficulté de lire dans divers milieux de travail, même pour des travailleurs d’usine de longue date confrontés à des changements technologiques, par exemple. Pour lui, c’est une responsabilité à porter collectivement.

« Les gens me disent souvent : André, ce n’est pas mon problème, ils sont passés à travers le système d’éducation… Non, c’est un problème de société, et on a tous un petit bout à faire. »

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