« En souvenir de Limoilou », Guy Lafleur

Je me suis replongé dans l’excellent livre Guy Lafleur, l'ombre et la lumière, écrit par Georges-Hébert Germain. Sur la deuxième page blanche, cette dédicace : « En souvenir de Limoilou », et la signature de Guy Lafleur.

« En souvenir de Limoilou », Guy Lafleur | 28 janvier 2018 | Article par André Lévesque

Statue de Guy Lafleur, Centre Bell, Montréal.

Crédit photo: Jean Gagnon - Wikipédia

Je me suis replongé dans l’excellent livre Guy Lafleur, l’ombre et la lumière, écrit par Georges-Hébert Germain. Sur la deuxième page blanche, cette dédicace : « En souvenir de Limoilou », et la signature de Guy Lafleur.

C’était en 1990 à Ottawa. Guy et l’auteur de sa biographie tenaient une séance de signatures dans une librairie du centre-ville. Je m’y suis rendu, moi, le grand fan du célèbre numéro 10.

Quand Guy Lafleur m’a demandé ce qu’il devait écrire dans mon bouquin, j’ai tout de suite pensé à Limoilou. Un grand sourire illumina son visage quand il dédicaça mon livre.

Limoilou… Pour Guy Lafleur, c’est sûrement d’abord Eva Baribeau, sa logeuse, qui occupe une très grande place dans ses souvenirs du quartier.

Mme Baribeau, celle que Guy appelait sa deuxième maman, habitait au 238, boulevard Benoît-XV. Lorsqu’il la rencontre, il lui manifeste son désir d’avoir sa propre chambre pour pouvoir étudier. « Dans la maison où il habitait alors, il ne se sentait pas à l’aise pour faire ses devoirs et ses leçons. Il dormait mal », écrit Georges-Hébert Germain, l’auteur de Guy Lafleur, l’ombre et la lumière.

Mme Baribeau, veuve dont les enfants avaient quitté la maison, a un grand appartement de neuf pièces. Elle accepte de loger Guy. « La chambre chez Eva Baribeau était blanche, propre, bien éclairée avec de beaux vieux meubles bien polis. » Plus loin, l’auteur ajoute : « Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était la bonhomie et la chaleureuse bonne humeur de sa logeuse. »

Guy trouva chez Mme Baribeau une deuxième famille. Le dimanche, il participait au dîner familial avec les trois fils de sa logeuse et leurs enfants. Il s’était bien intégré aux gens de Limoilou, à son voisinage. Guy Poliquin, un voisin de Mme Baribeau, raconte :

J’habitais à quelques pas de chez elle. Guy était déjà une personne de grand cœur. Il jouait souvent avec nous au hockey dans la ruelle qui nous unissait, moi , mon frère Louis Poliquin, Denis Bertrand, Sylvie April et bien d’autres…

Il a même été celui qui m’a donné la dernière poussée sur ma bicyclette dont mon père venait d’enlever les deux petites roues dans la journée. J’ai fait à quelques occasions ses petites commissions au Cendrillon pour aller lui chercher son fameux « demi-spag ». Il avait aussi la gentillesse de nous intégrer à ses petites conversations de groupe quand il était avec ses amis de l’époque, dont Charles Constantin, André Savard, et quelques autres dont je ne me souviens plus des noms.

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Mais mon plus beau souvenir avec lui est lorsque les Remparts avaient gagné la coupe Mémorial.

Guy avait été élu le joueur du match et par le fait même, avait gagné une belle voiture rouge convertible. Il était venu chez moi avec celle-ci, il s’était garé dans l’entrée (j’habitais coin 2e Avenue et 13e Rue) et avait klaxonné pour nous faire sortir sur le balcon puisque j’habitais au deuxième étage.

Limoilou… c’était aussi le Le Cendrillon, la salle des loisirs de Saint-François d’Assise, l’école secondaire Jean-de-Brébeuf. L’univers de celui qui deviendra le célèbre numéro 10.

En souvenir de Limoilou…

À consulter : le site As de Québec – Quebec Aces (par André Lévesque). À lire aussi : Tu vas être démoli, mon vieux !.

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