Afin de protéger la canopée et d'éviter la propagation de l'agrile du frêne, la Ville de Québec va traiter 500 frênes sur son territoire avec un biopesticide, le TreeAzin, et offrir aux citoyens qui ont des frênes sur leur terrain de traiter leurs arbres avec ce produit, au même coût payé par la Ville.
Agrile du frêne : 500 arbres traités par la Ville de Québec
Afin de protéger la canopée et d’éviter la propagation de l’agrile du frêne, la Ville de Québec va traiter 500 frênes sur son territoire avec un biopesticide, le TreeAzin, et offrir aux citoyens qui ont des frênes sur leur terrain de traiter leurs arbres avec ce produit, au même coût payé par la Ville.
D’origine naturelle, le TreeAzin permet de réduire l’agrile qui se développe dans l’écorce du frêne et de prolonger la longévité de l’arbre. Selon le conseiller en environnement de la division de Foresterie de la Ville de Québec, Jérôme Picard, le traitement des arbres par le TreeAzin devra avoir lieu entre le 11 juin et le 31 août pour une meilleure efficacité. Il faut compter 3,34 $ par centimètre de diamètre du tronc. La mesure du diamètre est prise à une hauteur de 1,3 mètre. Par exemple, pour un tronc de 30 centimètres, le citoyen devra débourser 100 $ plus les taxes aux deux ans pour traiter un arbre.
Les frênes représentent 12 % de la population des arbres de Québec. Il faut ajouter à ce chiffre les frênes situés sur des terrains privés. L’agrile du frêne a été détecté à Québec pour la première fois en juillet 2017, dans le quartier Montcalm. La Ville de Québec veut éviter que des arbres entiers disparaissent d’une rue et que l’indice de canopée dégringole. C’est pourquoi elle a adopté cet hiver le règlement RVQ 2586 pour interdire l’abattage et l’élagage des frênes entre le 1er avril et le 30 septembre (sauf dans les cas où le bois d’élagage est immédiatement neutralisé sur place par un procédé conforme). Le règlement interdit également de planter des frênes et exige l’obtention d’un certificat pour pouvoir abattre un arbre.
Pour éviter la propagation de la maladie, la Ville a procédé à l’automne dernier et au printemps à l’abattage de 150 frênes, dont certains n’étaient pas affectés. « La réglementation touche l’ensemble du bois de frêne sur le territoire de la Ville, nous devons agir avec précaution », a expliqué la responsable de l’environnement au comité exécutif, Suzanne Verreault.
Dans Limoilou, par exemple, des arbres ont été coupés sur la rue des Saules Est, dans Lairet, même s’ils étaient situés hors des zones d’infestation. Selon la Ville de Québec, soit les arbres coupés connaissaient une croissance en dessous du seuil attendu, soit ils étaient déjà atteints d’autres maladies.
Il est à noter que, cet automne, les citoyens bénéficieront de deux programmes de subvention pour l’abattage et le remplacement des arbres.
Pour connaitre les détails de la lutte contre l’argile du frêne, on peut consulter la page de la Ville de Québec.
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