Suivant une première vague lancée en décembre 2016, la Ville de Québec amorce sa seconde vague de réorganisation administrative. Elle se traduira par l'unification de trois divisions actuellement présentes dans chaque arrondissement, et une ré-attribution des services misant sur la spécialisation de chacun.
Réorganisation administrative : la Ville de Québec « finalise les fusions »
Suivant une première vague lancée en décembre 2016, la Ville de Québec amorce sa seconde vague de réorganisation administrative. Elle se traduira par l’unification de trois divisions actuellement présentes dans chaque arrondissement, et une ré-attribution des services misant sur la spécialisation de chacun.
La nouvelle structure comprendra trois bureaux de projet pour les travaux publics; la gestion du territoire; les loisirs, les sports et la vie communautaire. Du personnel d’encadrement et des représentants de services de soutien y composeront des équipes spécialisées qui desserviront l’ensemble du territoire. Le déploiement de cette nouvelle structure d’ici la fin de l’année 2018 mènera à l’adoption d’un budget conséquent pour 2019.
Exception faite des loisirs, des sports et de la vie communautaire, de l’interaction citoyenne ainsi que de l’ingénierie – trois services indépendants – chaque division se retrouvera à terme sous l’égide d’un arrondissement. Ainsi, celui de La Cité–Limoilou aura pris en charge l’entretien des chaussées et trottoirs, le déneigement des voies de circulation, le soutien aux activités sur la voie publique. Celui de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge aura hérité de la gestion des matières résiduelles et du cadre bâti. La foresterie urbaine et l’horticulture, la délivrance des permis et certificats, le contrôle du milieu (ainsi que la brigade scolaire et la prévention des incendies) seront assurés par les arrondissements de Beauport et Charlesbourg.
Uniformisation et économies
Il existait à ce jour « encore beaucoup de disparités dans la tarification et la dotation de services d’un arrondissement à l’autre », a indiqué le maire Régis Labeaume. Les services restructurés seront « plus équitables et plus uniformes pour les payeurs de taxes ». En achevant ainsi la réorganisation lancée à la fin 2016, la Ville de Québec « finalise les fusions aujourd’hui grâce à la loi 109 », a-t-il illustré. Avant l’adoption de la loi lui accordant le statut de capitale nationale, la Ville de Québec ne pouvait transférer ses services entre le central et les arrondissements, a expliqué le maire.
La réorganisation administrative doit mener à des économies cumulatives de l’ordre de 23,6 M$ sur 5 ans. Dans la foulée de la première vague lancée en décembre 2016, 2,4 M$ ont été économisés à ce jour. Les économies cumulatives atteindront 6,1 M$ l’an prochain avec la seconde vague. La réduction des coûts implique entre autres une diminution de 20% du taux d’encadrement, soit la coupure de 13 postes de direction, « par attrition et non par congédiement », a précisé le maire Labeaume. La réorganisation administrative aura par ailleurs un impact sur les contrats de travail et conventions collectives du personnel, qui sont basés sur les pouvoirs des arrondissements.
Selon le maire, les données budgétaires et celles du service 311 permettront de chiffrer les résultats de cette restructuration en termes d’économies, de diminution des plaintes, d’amélioration de l’efficacité et des délais. En 2017, a-t-il illustré, les plaintes concernant la gestion des matières résiduelles ont diminué de 20 %. Parmi les bons coups de la première phase de restructuration, le vice-président du comité exécutif Jonatan Julien a cité notamment la réduction des délais de collecte des encombrants, qui sont passés de 30 à 5 jours dans certains arrondissements.
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