Le comité pour la préservation du patrimoine religieux sur les rails

La vice-présidente du comité exécutif responsable du patrimoine et de l'aménagement du territoire, Marie-Josée Savard, en remplacement de Régis Labeaume cloué au lit par la grippe, a concrétisé, jeudi matin, une promesse électorale en officialisant le comité sur le patrimoine religieux piloté par John R. Porter.

Le comité pour la préservation du patrimoine religieux sur les rails | 7 décembre 2017 | Article par Céline Fabriès

L’église Saint-Sauveur, dans le quartier du même nom, a dû voir son clocher solidifié et démonté et pour 1,5 M$. Mais les réparations pourraient s’élever jusqu’à 2,3 M$.

Crédit photo: Georges Sheehy

La vice-présidente du comité exécutif responsable du patrimoine et de l’aménagement du territoire, Marie-Josée Savard, en remplacement de Régis Labeaume cloué au lit par la grippe, a concrétisé, jeudi matin, une promesse électorale en officialisant le comité sur le patrimoine religieux piloté par John R. Porter.

Le groupe multidisciplinaire, composé de l’ancien directeur et conservateur en chef du MNBAQ, John R. Porter, du géographe et urbaniste Serge Filion, de l’architecte Bernard-Serge Gagné, de l’ancien conservateur de l’art ancien au MNBAQ, Mario Béland, du photographe et historien Pierre Lahoud, de Claude Tessier d’Industrielle Alliance, de la directrice de la Division de l’architecture et du patrimoine de la Ville de Québec Odile Roy et de Marie-Josée Savard, conseillera la Ville de Québec pour préserver au mieux le patrimoine religieux.

Dans les prochains jours, le comité se rencontrera pour une première séance de travail afin de parler des enjeux et de faire la tournée des églises. Par la suite, il se rencontrera deux fois : en février, pour identifier les premières pistes et constats, et en avril, pour examiner les dossiers et dégager des pistes de solutions. Les recommandations seront présentées à la Ville à la fin mai.

« Je ne veux pas qu’on fasse une job de pompier. Le court terme, c’est important, mais ce qui est encore plus important, c’est le long terme », lance d’emblée John R. Porter.

Selon monsieur Porter, il sera nécessaire d’établir un plan d’affaires de la culture et de réfléchir à la requalification de certaines églises. « Il faudra se montrer extrêmement inventif, notamment dans les aménagements internes », soutient le président du comité. Le budget pour la préservation du patrimoine religieux est de 30 millions $ sur dix ans, sans oublier la dimension atout culturelle pour la Ville de Québec.

Afin de mener à bien le travail, le comité devra, pour John R. Porter, relever deux défis : l’approbation et la transmission. « Les églises étaient au départ le fait de pratiquants, c’est une réalité aujourd’hui qui a changé, mais ces édifices-là conservent une valeur identitaire extrêmement forte et il faut que les gens se les approprient et contribuent à les inscrire dans le temps. »

Rappelons que la Ville de Québec avait annoncé, lors du Sommet sur le patrimoine en 2016, un investissement de 15 millions $ sur dix ans pour préserver et rénover huit églises de Québec, dont celles de Saint-Roch, de Saint-Sauveur et de Saint-Charles-de-Limoilou. Le gouvernement du Québec a également mis sur la table 15 millions $ pour ce projet.

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