Dans le cadre de la mise en place du nouveau service d'interaction citoyenne, les conseils de quartier de La Cité–Limoilou ont appris le gel de leur budget d'initiative pour les six prochains mois, sans avoir été consultés au préalable. Mis devant le fait accompli, ils ont de la difficulté à s'expliquer la décision.
Le budget d’initiative des conseils de quartier gelé pour six mois
Dans le cadre de la mise en place du nouveau service d’interaction citoyenne, les conseils de quartier de La Cité–Limoilou ont appris le gel de leur budget d’initiative pour les six prochains mois, sans avoir été consultés au préalable. Mis devant le fait accompli, ils ont de la difficulté à s’expliquer la décision.
Les conseils de quartier de La Cité–Limoilou ont appris les uns après les autres lors de leur réunion mensuelle le gel de leur budget d’initiative de 5 500 $. Mis devant le fait accompli, plusieurs ont eu du mal à accepter la décision.
« On a été abasourdis et pris par surprise et aucune explication ne nous a été donnée, peste le vice-président du conseil de quartier de Saint-Roch, Nicolas Saucier, en entrevue téléphonique. Pour quelques centaines de dollars demandés par les conseils de quartier, la Ville dépense des milliers de dollars pour les fonctionnaires en charge de contrôler les demandes », poursuit-il.
Au conseil de quartier du Vieux-Limoilou, même son de cloche. Pour dénoncer la situation, le conseil d’administration a voté une résolution, dont Monquartier a obtenu une copie, et il demande à la Ville de revenir sur sa décision afin de ne pas mettre en péril la planification des projets.
« Le conseil de quartier du Vieux-Limoilou déplore le fait que les budgets d’initiative soient gelés en raison des changements au cœur de l’administration municipale, bloquant ainsi les projets en cours et à venir des conseils de quartier de l’arrondissement de La Cité–Limoilou. Conséquemment, le conseil de quartier du Vieux-Limoilou demande qu’une solution temporaire soit mise en place par la Ville afin de rendre possible la réalisation de projets à court terme », est-il écrit dans la résolution 17-09-36 votée par le conseil de quartier du Vieux-Limoilou le 15 novembre.
Le conseiller municipal de Cap-aux-Diamants, Jean Rousseau, dénonce également la décision de la Ville et se pose des questions sur l’avenir des conseils de quartier. « Ça soulève un drapeau rouge. On voit que les conseils de quartier ne relèvent plus des conseils d’arrondissement, c’est devenu un service. Le fait qu’on ait enlevé ces budgets, qui sont minimes pour ne pas dire risibles, il y a un contrôle accru qu’on veut exercer », déplore le conseiller de Démocratie Québec.
Les conseils de quartier pas tous logés à la même enseigne
Sur les 27 conseils de quartier de Québec, seuls ceux de La Cité–Limoilou ont accès à un budget d’initiative de 5 500 $ par année pour des projets visant à embellir et promouvoir leur quartier. Les conseils de quartier de Sainte-Foy–Sillery et Beauport, par exemple, doivent demander des subventions à différents services de leur conseil d’arrondissement selon le projet proposé.
De plus, avec les changements apportés dans le fonctionnement des arrondissements et des différents services, l’ensemble des conseils de quartier de Québec vont dorénavant se trouver sous l’égide du nouveau service d’interaction citoyenne, selon les informations obtenues par Monquartier.
Devant le mécontentement des conseils de quartier, le conseiller municipal de Saint-Roch–Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance, a pris le dossier en main afin de voir comment il serait possible de limiter le gel des budgets. « Les conseils de quartier doivent continuer à avoir un pouvoir d’initiative. Il faut être à l’écoute des citoyens. Il faut voir le fonctionnement à long terme », soutient le conseiller municipal d’Équipe Labeaume, pour qui les projets locaux sont « importants ».
Du côté de la Ville de Québec, malgré plusieurs demandes depuis mercredi, les réponses aux questions posées n’avaient toujours pas été retournées par le service des communications au moment d’écrire ces lignes. Mais selon la porte-parole de la Ville, Isabelle Petit, « les budgets d’initiative n’existent pas, on parle de budgets d’opération ».
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