Une consultation citoyenne sur la sécurité routière

Régis Labeaume veut sortir des sentiers battus pour changer la mentalité à Québec sur la vitesse et le respect du piéton. À la place de baisser la limite de vitesse dans les quartiers résidentiels, le maire sortant propose une consultation publique pour entendre les citoyens et les convaincre de « ralentir ».

Une consultation citoyenne sur la sécurité routière | 4 octobre 2017 | Article par Céline Fabriès

Crédit photo: Céline Fabriès

Régis Labeaume veut sortir des sentiers battus pour changer la mentalité à Québec sur la vitesse et le respect du piéton. À la place de baisser la limite de vitesse dans les quartiers résidentiels, le maire sortant propose une consultation publique pour entendre les citoyens et les convaincre de « ralentir ».

Pour Régis Labeaume, imposer le 30 km/h dans les rues résidentielles ne changera pas les comportements. Selon une étude de la Ville de Québec, les automobilistes roulent à 51 km/h dans les zones limitées à 30 km/h et à 53 km/h quand la limite permise est de 50 km/h.

Régis Labeaume ne veut pas non plus installer des dos-d’âne, affirmant qu’il faudrait en installer « tous les 70 mètres pour être efficace ». Une solution non recommandée par le Réseau de transport de la Capitale et les pompiers, qui ne pourraient plus circuler efficacement.

Le politicien s’interroge également sur l’efficacité des radars photo qui ont permis de distribuer 25 000 contraventions en 10 mois en 2016. « Malgré tout ça, le résultat est stable, » affirme Régis Labeaume. « La répression, ça a un coût et ça a des limites », poursuit le maire sortant.

Malgré tout, Régis Labeaume veut changer le comportement de la population pour permettre aux enfants de jouer dans la rue et aux piétons de se sentir en sécurité. « Il faut qu’on change notre culture quant à la vitesse dans les quartiers », souligne le candidat à la mairie. Pour cela, il propose de réunir les parents, les commissions scolaires, les policiers, les automobilistes, les piétons, les cyclistes et les experts nord-américains pour discuter de la problématique et proposer des solutions.

« On doit se parler franchement, se dire les vérités et s’assurer non seulement qu’on protège, les automobilistes, les piétons, les cyclistes, mais en même temps, il faut que les piétons et les cyclistes se disciplinent », prévient Régis Labeaume.

La consultation débutera en 2018 sur Internet et se poursuivra avec une grande discussion publique sur deux ou trois jours. « Il va falloir que les citoyens des quartiers soient impliqués. […] Il faut que ça ait de l’écho dans la population, il faut que ça soit fort », soutient le maire sortant.

30 km/h et dos-d’âne pour Anne Guérette et Jean-François Gosselin

Lundi, Démocratie Québec s’est engagé à réduire la vitesse à 30 km/h dans tous les quartiers résidentiels pour assurer une meilleure sécurité des piétons et des cyclistes.

« Les bienfaits de la réduction de la vitesse ont été démontrés. Selon la Fondation CAA-Québec, les probabilités de décès d’un piéton s’élèvent à 80 % lors d’un impact avec une voiture qui circule à 50 km/h. Ce risque diminue à 30 % lorsque l’impact survient à 30 km/h », a déclaré Anne Guérette.

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Le chef de Québec 21, Jean-François Gosselin, prône pour sa part l’installation de dos-d’âne, une harmonisation de la signalisation et la réduction de la largeur des rues pour diminuer la vitesse.

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