Camions-restaurants : there is an app for that ?

Camions-restaurants : <em>there is an app for that</em> ? | 16 juin 2017 | Article par Jonathan Parent

Crédit photo : Jessica Lebbé

On apprenait hier, sous la plume de la journaliste Fanny Lévesque, dans le journal Le Soleil, que le départ du projet pilote créait déjà de la déception chez les consommateurs et foodies qui ont tenté de les prendre d’assaut en cette première journée d’activité. Je dois avouer être peu surpris.

L’article nous apprend que ce sont les sept restaurateurs du projet qui ont la tâche de « développer l’application pour savoir où, quand et quoi sera servi dans les rues de Québec ».

Une application, vous avez bien lu.

Je vous le demande, chers lecteurs : installeriez-vous une application de cuisine-restaurant sur votre appareil mobile? Sachez que selon les statistiques, seulement 25% de ceux qui répondront oui y retourneront la journée après l’avoir installée.

La question est d’autant plus légitime qu’on peut se questionner sur la nécessité de produire une application pour obtenir les fonctionnalités avancées (où, quand, quoi), alors qu’un site web mobile peut répondre à ce besoin très simplement.

Encore là, je félicite à demi Évelyne Auger du Côtes-à-Côtes Resto Grill, qui évoque effectivement la bonne idée, à court terme, de créer une page Facebook et de l’entretenir, pour les même objectifs que cette application. Je dis félicite à demi parce qu’elle rejette l’idée car « ça prend du temps ». Madame Auger, vous qui êtes une entrepreneure pour qui j’ai du respect (car j’en ai pas mal pour tous les entrepreneurs), vous devriez savoir que si l’on n’investit pas de temps, rien ne se résout magiquement. Le temps, dans tous les scénarios, vous devez le prendre. Même avec une application si c’est la voie que vous choisissez.

Le projet pilote des camions de cuisine de rue à Québec va à l’encontre du principe du célèbre camion à patate, l’ancêtre du camion-restaurant plus sophistiqué opéré aujourd’hui, qui se déplace (se déplaçait) là où est (était) la demande.

La patate chaude, ce n’est pas l’application.

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