Se déplacer écologiquement, un défi pour les Cégeps de Québec
Laissez-passer universel pour l’autobus, application pour du covoiturage, borne électrique pour ceux qui ont des voitures électriques, agrandissement du parc à vélos. Voici quelques-unes des pistes que le Cégep Garneau va explorer dans les prochaines semaines avec un sondage auprès de ses 6 000 étudiants et 1 000 employés dans le cadre d’un plan de gestion des déplacements.
Un lundi après-midi en début de session d’automne, le parc de stationnement automobile du Cégep Garneau qui compte 1 104 places est plein. Les rues avoisinantes aussi. C’est un ballet continu de voitures qui arrivent ou qui partent dans la frénésie de la rentrée scolaire.Si de nombreux employés et étudiants viennent à pied, en vélo comme en témoignent les deux parcs à vélos qui débordent et en autobus, il y en a aussi beaucoup qui utilisent la voiture comme moyen de déplacement.Lors de la visite de Monmontcalm.com au Cégep, les étudiants interrogés ont évoqué le plus souvent l’éloignement de leur domicile, le cout du laissez-passer mensuel, la liberté que leur procure la voiture et un réseau de transport en commun qui ne correspond pas à leur réalité.
« On habite sur la Rive-Sud. C’est long et cher de voyager en autobus. Payer 51 $ (tarif de L’abonne bus qui donne droit à 10 %) à Québec ok, il y a tout de même un bon réseau, mais payer le même prix sur la Rive-Sud alors que les services sont loin d’être les mêmes qu’à Québec, ça ne marche pas », affirment deux étudiantes en 3e année de design d’intérieur qui préfèrent utiliser leur voiture pour gagner du temps.
D’autres étudiants qui utilisent l’autobus trouvent aussi que le réseau et les horaires ne correspondent pas à leur vie d’étudiant. Un étudiant en soins infirmiers a expliqué à Monmontcalm.com que oui il y a un Express qui passe à côté de chez lui et qu’il met 30 minutes pour venir au Cégep Garneau. Sauf que son Express passe à 6 h 45 et lorsque son cours débute à 9 h, il doit tout de même prendre cet autobus-là s’il ne veut pas passer 1 h voir 1 h 30 dans les transports.La directrice des communications du Cégep Garneau, Sylvie Fortin est bien consciente que venir au Cégep Garneau n’est pas toujours évident dû à son emplacement et que les besoins du Cégep sont particuliers, mais elle souligne que les étudiants ont à leur disposition des salles pour étudier lorsqu’ils arrivent tôt ou qu’ils doivent attendre une certaine heure pour reprendre leur autobus.
Réduire l’empreinte écologique
Le Cégep Garneau tout comme le Cégep Limoilou ont comme objectif de diminuer l’utilisation de la voiture. Lors de la journée sans voiture, dont le Cégep Limoilou a remporté les deux dernières éditions dans sa catégorie, les habitués de la voiture sont nombreux à laisser ce moyen de transport de côté pour en utiliser un plus écologique.
« Il y a de nombreuses inscriptions pour le défi et on voit que c’est quelque chose d’important. Maintenant il faut transformer cette journée en une habitude régulière », explique le directeur du Cégep Limoilou, Louis Grou, qui a aussi abordé la question de la piste cyclable qui s’arrête à la 12e rue. Il voudrait que la Ville de Québec prolonge jusqu’à la 13e rue puisque le parc à vélos du Cégep Limoilou est situé là.
Même son de cloche au Cégep Garnau. Réduire l’empreinte écologique est une priorité. C’est pourquoi le Cégep réfléchit à des moyens pour inciter les étudiants à venir en transport actif ou collectif ou à faire du covoiturage.Parmi les questions qui vont être posées aux étudiants et aux employés du Cégep Garneau dans le sondage qui sera lancé le 20 septembre, il y en aura une sur le laissez-passer universel pour l’autobus comme celui qui existe à Sherbrooke par exemple.Les étudiants du Cégep Garneau interrogés sur cet éventuel laissez-passer universel ont trouvé l’idée excellente et tous seraient prêts à payer même s’ils ont une voiture. Cela les inciterait à prendre l’autobus à condition que le coût soit vraiment intéressant que le réseau d’autobus leur permette d’aller aussi vite et aussi facilement qu’en voiture.En entrevue téléphonique, Sylvie Fortin ne pouvait pas s’avancer sur ce laissez-passer universel qui est une idée parmi d’autres. Un laissez-passer qui intéresse aussi fortement le Cégep Limoilou. Le directeur du Cégep a d’ailleurs confié à Monmontcalm.com qu’une rencontre est prévue prochainement avec le directeur du RTC, Alain Mercier, afin d’aborder différentes problématiques. Pour Louis Grou, il est important que les Cégeps de la région et l’Université Laval parlent d’une seule voix afin de faire avancer les choses.
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